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Non, je n’avais pas perdu mes identifiants WordPress ni même oublié que je possède un blog, mais ayant démarré pour de bon (enfin espérons, c’est sans compter sur l’administration américaine) mon activité de photographie à Boston, entre création d’entreprise et de site web et premiers shootings, je dois avouer que j’ai été un peu dépassée. Maintenant qu’un rythme de croisière plus normal s’installe, je reprends un peu les rênes de cet espace qui me tient à cœur et espère que vous serez toujours au rendez-vous !

Je vous avais montré la beauté de Boston à l’automne, et j’ai eu envie de faire pareil à chaque saison. La ville revêt de nouveaux atours à chaque fois, et même si l’automne et le printemps durent moins, je me suis dit que cela pouvait peut-être vous intéresser ?

A quoi s’attendre

L’hiver à Boston, je l’avais attendu avec impatience une fois les dernières feuilles tombées. Bien sûr, pas pour ses températures parfois assez extrêmes (on a eu jusqu’à -18 cet hiver, ressentis -25°, et plus couramment, -5° ressentis -12° avec de petites pointes à -10° ressentis -17°), cela va de soi, mais plutôt pour la neige. Comme partout, la tombée de la neige transforme une ville, et Boston n’échappe pas à la règle ! Je rêvais d’admirer ce joli contraste entre la brique et le blanc.

Il ne neige bien sûr pas en continu, mais lorsque cela arrive, les services de la ville y sont (au moins) 100 fois mieux préparés qu’en France. Les déneigeuses s’activent jour et nuit, les trottoirs et la plupart des voies cyclables sont salés, au point qu’il est parfois difficile de se rendre compte de la quantité de neige réellement tombée, et d’admirer le coté immaculé. S’il a neigé dès le 15 novembre à Boston (mais très peu), nous laissant croire à un dur hiver, au final nous n’avons  pas eu de vraie neige avant le 20 janvier (hormis quelques flocons le jour de Noël, trop peu pour qu’ils tiennent). Depuis cette date, nous avons eu plusieurs épisodes neigeux et une neige assez persistante au sol (forcément, avec des températures systématiquement en-dessous de 0°…). On a pu admirer la beauté d’un véritable hiver et on a survécu mieux qu’on ne l’aurait imaginé au froid (moins intense que les années précédentes paraît-il, cela joue sûrement).

survivre un hiver à Boston

Comment s’y préparer ?

Équipés dès début novembre de boots Timberland (celles qui ont une densité spéciale hiver) et de doudounes Patagonia (choisies pour leur éthique puisque les fibres et les plumes sont recyclées à partir d’autres doudounes), nous n’avons pas ressenti le froid aussi terriblement que certaines journées en France ou Espagne, aussi étrange que cela puisse paraître. Avec de bons bonnets et également de bons gants (sur ce second point il me faudra vraiment investir, si nous restons à Boston un an de plus), on ne craint rien (j’ai même continuer à porter des chaussettes tout à fait normales).

J’ai continué pour ma part à porter jupes courtes et shorts tout l’hiver, en troquant mes collants et guêtres habituels contre des leggings heat-tech Uniqlo, que je recommande vivement si vous souhaitez visiter Boston en plein hiver. Ils étaient suffisamment chauds pour que je ne ressente pas le besoin de multiplier les couches. Je ne suis pas sortie quand les températures ont atteint un ressenti inférieur à -18°, mais j’imagine qu’en glissant un autre collant dessous, je n’aurais pas senti la différence.

survivre un hiver à Boston

A ce stade du froid, les problèmes se situent ailleurs : froid au nez qui gèle très vite, lunettes qui me faisaient mal en haut du nez et derrière les oreilles (peut-être en raison de leur matière ?), froid aux mains s’il est nécessaire d’en dégager une des gants (pour utiliser Google Maps, envoyer un message / appeler, chercher ses clés ou son agenda, tracker un bus -les horaires indiqués n’étant tout bonnement JAMAIS respectés à Boston, où il n’est pas rare de voir passer 3 bus d’affilée et rien ensuite pendant 20 minutes…). Il existe des gants chauds spécialement adaptés à cette technologie, je trouvais ça un brin ridicule mais après un hiver à me geler les mains pour l’une ou l’autre des raisons évoquées, j’investirai (le plus dur étant de trouver des gants qui restent adaptés à la maniabilité d’un appareil photo) !

Pour l’anecdote, les Bostoniens ne sont pas très frileux, il n’a pas été rare d’en voir les chevilles découvertes ou courir à -20° en short et t-shirt ! J’ai pour ma part couru à -6° et j’avais un pantalon long, un bonnet, un tee-shirt, un gilet, des gants et un coupe-vent léger adaptés spécialement à la course (j’en connais qui peuvent témoigner – Alex, si tu passes par là !).

Que faire à Boston en hiver ?

Pour être honnête ? Pas grand chose à part admirer le paysage ! L’hiver, le majeur problème reste le manque d’activités. Le froid empêche de très longues balades (le nez qui gèle, ça se supporte 1 heure, guère davantage), les musées sont hors de prix donc il est impossible de prendre l’habitude de s’y réfugier, et les cafés sont rapidement bondés (en plus d’être chers aussi – surtout quand on s’est habitués aux prix espagnols pendant plus de 3 ans). Il y a bien la patinoire (notamment celle du Boston Common), mais encore faut-il aimer ça, ce qui n’est pas notre cas (moi, tout ce qui glisse me fiche la trouille !).

survivre un hiver à Boston

Bilan de nos activités hivernales ? Cocooning (lecture, Netflix, cuisine, jeux vidéos pour le chéri, aquarelle pour moi), une courte balade le week-end, et… boulot ! Une chance peut-être, nous avons tout les deux été très occupés professionnellement depuis janvier, cela aide à voir l’hiver passer plus vite. Nos sorties se sont résumés à des concerts symphoniques du MIT (donc gratuits pour nous, une autre chance !), des soirées avec des amis, et quelques footings sous la neige (magique !).

La seule escapade en dehors de Boston depuis celle du 1er janvier (dans le New-Hampshire), c’était hier-même (24 mars donc) et cela a fait beaucoup de bien ! Nous y pensons vraiment pour un week-end entier, pour se détendre encore davantage.

Vite, tourner la page !

Marre de la neige et du froid

La neige a beau magnifier n’importe quel lieu quand elle tombe, elle devient vite lassante, surtout quand tes pays d’origine (France mais aussi Espagne puisqu’on y vivait juste avant de déménager) voient fleurir les premières fleurs. C’était bien trop tôt cette année, c’est certain, mais entre mi-février cette année pour l’Europe (mars en temps normal) et fin avril (espérons !) pour le Nord-Est des États-Unis et le Canada, il y a une sacrée marge !

Plus les semaines sans bourgeons défilent, plus je suis frustrée en pensant aux photos de fleurs que j’adore tant prendre, aux séances photo printanières que je pourrais organiser dans les parcs, aux pauses-lectures au Boston Garden ou le long de la Charles River que l’on pourrait faire… Je sais, quand il fera 35° et que je ne saurai plus comment m’habiller pour (sur)vivre à l’été, je regretterai, mais pour l’instant, l’hiver se fait bien long et morne (marre du blanc !).

Ceci dit, quand les températures remontent enfin (depuis mi-mars), c’est la pluie qui s’invite ! Finalement, la neige ce n’était pas si mal (#jamaiscontente).

survivre un hiver à Boston

Marre des effets secondaires de l’hiver

Je ne parle pas des maladies hivernales car de ce point de vue là nous avons été franchement épargnés : à part un rhume début décembre en ce qui me concerne, rien à signaler de tout l’hiver niveau réjouissances bactériennes et virales : pas d’angine, de gastro, de grippe… Pourvu que ça dure ! (Bon j’ai eu mon lot niveau santé, notamment avec ce problème de gluten, mais ça n’a rien à voir et j’en reparlerai). Il faut dire que de telles températures, ça doit tuer un maximum de virus…

Dans notre appartement

En termes d’effets secondaires,  je fais plutôt référence aux petits désagréments plus ou moins gênants liés à l’hiver. Nous vivons dans une copropriété assez ancienne et le système de chauffage est central. Conséquence, nous ne pouvons pas en régler l’intensité ni même simplement décider de l’allumage et de l’extinction. Cela a donné lieu durant le plein hiver (plus depuis quelques semaines) à des situations plutôt ubuesques, les chauffages semblant réglés sur leur maximum durant les jours les plus froids. L’unique solution pour éviter de suffoquer était alors d’ouvrir la fenêtre (pour l’écologie, on repassera…) : dingue, non ? Paradoxalement, celle de la salle de bain ne fermant pas complètement (il reste bien 10 cm d’ouverture en haut, et la fenêtre est trop haute pour qu’on y accède), lors des jours les plus chauds (comprendre au-dessus de 0°, comme actuellement) les radiateurs étaient éteints et il y faisait donc plutôt froid. On connaîtra ce problème lors des premiers jours de printemps, lorsque les chauffages ne chaufferont plus du tout et que le froid continuera de rentrer par la salle de bain). Dans les lieux publics, il n’est pas rare de constater une alternance entre chauffage et climatisation (ce pays est fou !)…

Autre conséquence du chauffage à outrance : le pourcentage d’humidité de l’appartement a baissé considérablement (en-dessous des 40% recommandés pour un intérieur sain), causant des problèmes de sécheresse au niveau des muqueuses nasales et plus récemment, dans mon cas, une bonne sécheresse oculaire ! Si vous emménagez à Boston pour l’hiver dans ce genre d’appartement, pensez à investir aussitôt dans un diffuseur d’huiles essentielles (mettre les huiles dans l’eau n’est pas obligatoire) ou bien mieux, un humidificateur d’air : nous avons choisi le 1er il y a quelques jours, l’hiver touchant à sa fin (sans qu’on ne soit sûr encore d’en voir un nouveau à Boston) et l’été étant marqué par la situation inverse.

Dans la rue

Lorsque la neige persiste un peu trop, il est courant d’observer des trottoirs et rues parfaitement déneigées, et des blocs énormes entre les deux (la neige accumulée par les pelles des riverains).  Vous imaginez de jolies lignes blanches séparatrices ? Vous avez tout faux ! Ce serait oublier que Boston est une une grande ville comme New-York ou encore Montréal (je pense à Florence – La Mouette avec qui j’avais évoqué ce point, si tu me lis…), qu’il y a beaucoup de voitures et donc de pollution ! Ces blocs de neige sont petit à petit recouverts de noir (et même dans certaines rues de détritus), et deviennent une marque de l’hiver dont on se passerait bien. Je souhaite à présent de ne plus avoir de neige, ne serait-ce que pour éviter cette vue-là tout autour de chez moi !

Par ailleurs, lorsque les températures restent en-dessous de 0° (la majorité du temps durant l’hiver bostonien, pour faire simple), il n’est pas rare que les quelques agglomérats de neige n’ayant pas été retirés à grand renfort de sel gèlent, offrant aux piétons de belles possibilités de glissades non-désirées (c’est moins valable dans les rues très fréquentées de Boston dont la nôtre fait partie, davantage pour les quartiers plus excentrés et ceux des villes alentours : Cambridge, Somerville etc.).

L’hiver à Boston en images

survivre un hiver à Boston

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Conclusion

Pour résumer, l’hiver à Boston est vraiment superbe à observer (mais vraiment !), mais il ne durerait qu’un mois ou deux, je pense que personne ne s’en plaindrait… On compenserait alors avec un peu plus d’automne et de printemps – saisons qui durent au mieux 1 mois dans cette région, au pire à peine 15 jours….), et ce serait parfait.

J’avoue que jusqu’à début février, j’étais encore assez excitée par la tombée de la neige, mais depuis début mars, tout ce que je veux voir à présent, ce sont des rues fleuries de magnolias, des gens envahir de nouveau les parcs, et les voiles des bateaux tanguer sur la Charles River… Allez, on croise fort les doigts et on se dit que c’est pour bientôt !

Et vous, vous êtes plutôt hiver ou printemps ? Plutôt boules de neige ou farniente sous les arbres ?

A propos

Hello et bienvenue ! Photographe spécialisée dans le mariage et la famille (@poesieboheme), je suis aussi blogueuse sur les thématiques du voyage et du slow living. J'aime révéler la poésie du quotidien à travers mes photos et savourer les moments simples. Après quinze ans de pérégrinations dont un peu plus de 5 à l'étranger, j'ai fini par poser mes valises à Montpellier.

8 Commentaires

  • Ornella
    25 mars 2019 at 9 h 15 min

    Franchement, je suis admirative parce que je crois que je serais très malheureuse dans cet univers. Boston me semble si froide énergiquement parlant. J’ai pas besoin de Soleil non stop ou du sud mais d’éléments forts et de variété dans les changements de climats.

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    • parenthesecitron
      25 mars 2019 at 21 h 22 min

      Pour l’hiver je comprends, mais il faut savoir que par contre l’été arrive très vite (je vivrai paradoxalement mes premiers jours à 30° très certainement avant la France). En été au contraire il fait très chaud et humide, donc question variété de climat dur de faire mieux (pire ?) que Boston ! Et s’il neige pas mal de jours dans l’hiver, la majorité du temps il fait très beau (bien plus que quand on vivait dans le pays basque où les semaines continues de pluie étaient légion), le ciel gris n’est finalement pas chose si courante et tant mieux ! Avec un tel sujet (le froid Bostonien), j’ai choisi des photos avec de la neige ou de la glace car elles sont plus esthétiques, mais il n’est pas rare, même si les températures n’en profitent pas forcément pour grimper, que ces paysages soient couplés à un grand soleil (je trouve juste le contraste moins beau).

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  • My Travel Blog
    26 mars 2019 at 8 h 59 min

    Je ne savais pas qu’il faisait si froid l’hiver dans cette région des Etats-Unis !! Le printemps arrive, courage !

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    • parenthesecitron
      26 mars 2019 at 16 h 28 min

      Merci, j’ai vraiment hâte ! Mais à titre de comparaison, en 2018 les Bostoniens ont eu près d’un mois continu à -20° (avec sûrement un ressenti avoisinant les -30°), cumulant les blizzards. Cette année ça a été plutôt doux au final pour la ville 🙂

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  • Cosmic Sam
    27 mars 2019 at 8 h 05 min

    Les photos sont magnifiques, mais j’avoue que ces températures ne me donnent pas trop envie… haha

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    • parenthesecitron
      27 mars 2019 at 13 h 11 min

      Merci ! Je comprends, ah ah. J’en avais vraiment peur mais je dois dire qu’avec l’équipement adéquat ça se supporte mieux qu’on croit (après clairement le climat que je connaissais avant me manque, mais surtout parce que l’hiver est long : une doudoune de novembre à avril c’est nul, à la base en plus je déteste porter ça !).

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  • morgan
    13 décembre 2019 at 4 h 27 min

    Coucou a vous. Photo mangnifique car grand fan des usa. Etant parti 5mois a dallas des le debut novembre, j’ai aussi vu de la neige. Qui se fait rare en france. D’autre part, j’ai admirer dallas sous les orages, et la je prefererais la neige mdrrr . Je kiffe tes photo. Je vais en californie en fevrier et je suis comme un fou la. Cest mon reve et je vais y’aller avec mes 2 soeurs. Je continurais a te suivre car ton blog est genial. Morgan

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    • parenthesecitron
      13 décembre 2019 at 7 h 20 min

      Merci beaucoup Morgan ! A part dans les montagnes, c’est vrai que de telles quantités de neige sont rares en France. Je m’y suis habituée plus que je ne le croyais car ça donne un côté vraiment magique aux paysages (et ça vaut bien les désagréments comme les fameuses flaques impossibles à franchir entre deux trottoirs, ah ah). Je te souhaite de profiter de la Californie (ça va être un autre climat !), j’espère bien moi aussi avoir la possibilité d’y aller un peu l’an prochain 🙂

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