A 20 minutes de la frontière franco-espagnole, San Sebastián (Donostia en basque) offre de nombreux points d’intérêt touristique : plages, parcs, relief, architecture, ambiance romantique ou festive, divers musées… Gâtée par la nature, celle que l’on surnomme aussi « la Perle de la Cantabrique » (du nom de la mer qui la borde) propose un mélange des genres très attractif. Alors, que voir, que faire, que visiter à San Sebastián ?
1. Les plages
Tout d’abord, la ville est célèbre pour ses plages de sable fin qui sont au nombre de trois (quatre si l’on compte celle de l’île Santa Clara, située entre les monts Igeldo et Urgull). La vue est superbe quelle que soit la plage, elles se distinguent donc davantage par l’ambiance qui y prédomine que par le paysage environnant. Si vous êtes accompagnés d’enfants, vous privilégierez sûrement une des deux premières.
Plage d’Ondarreta
D’une longueur de 600 mètres, la plage d’Ondarreta est située tout à gauche, entre le Mont Igeldo et le Parc Miramar. L’atmosphère y est familiale, il y est possible de se consacrer à différents sports de plage et de profiter d’une vue sur l’ensemble de la baie.
Plage de la Concha
D’une longueur de 1350 mètres, celle-ci longe la partie de la ville qui s’étend du Parc Miramar au port (au pied du Mont Urgull). C’est la plage la plus célèbre et aussi la plus familiale. Avec ses bains de soleil et ses parasols blancs à rayures bleues, ses vestiaires et ses douches, elle a gardé un certain côté « chic », renforcé par la présence du Café de la Perla qui la domine.
Plage de la Zurriola
D’une longueur de 800 mètres, cette plage de San Sebastian se trouve de l’autre côté du Mont Urgull, et s’étend jusqu’au Mont Ulía. Elle est très prisée à la fois par les jeunes et les surfeurs (pour ses vagues impressionnantes), qui ont fortement contribué à la redynamisation du quartier attenant, Gros. L’effort architectural que représente le Kursaal (construit en 1999) a permis également une nouvelle attractivité culturelle (le bâtiment accueillant concerts, ballets, opéras…).
2. Les Monts
Si la farniente sur la plage n’est pas votre tasse de thé, pourquoi ne pas prendre un peu de hauteur et explorer les monts qui entourent chacune d’entre elles ?
Le Mont Igeldo
Le Mont Igeldo abrite un parc d’attractions un peu désuet voire kitsch mais au charme néanmoins certain, avec ses montagnes russes à flanc de falaise, ses auto-tamponneuses et attractions en tout genre… Le funiculaire qui permet d’y accéder et qui date de 1912 arrive justement à son niveau. La vue depuis les terrasses attenantes au parc est à couper le souffle, englobant l’ensemble de la baie et l’arrière de l’île Santa Clara, sans oublier les Pyrénées toutes proches… On peut aussi apercevoir sur le Mont Igeldo une tour fortifiée –Torreón- (ancien phare devenu mirador), ainsi que le phare construit plus tard sur le flanc ouvert à la mer. Le Mont Igeldo est le point de départ de différentes randonnées, dont celle permettant de rejoindre Orio en longeant la mer.
A son pied, ne manquez surtout pas de cheminer jusqu’au Peine del Viento (Peigne du Vent), œuvre de l’artiste local Eduardo Chillida se détachant sur la mer. Le lieu est très prisé lors des fortes marées de la basse-saison. Il présente également une dimension géologique intéressante.
Le Mont Urgull
Situé entre les plages de la Concha et de la Zurriola, le Mont Urgull est dominé par le Castillo de la Mota, un ancien château-fort ayant servi de repère aux troupes napoléoniennes lors de la Guerre d’Indépendance (au début du XIXème siècle). A sa cime, un Christ bienveillant surplombe la ville. Il est possible de monter en haut du château (en profitant au passage des expositions proposées sur l’histoire de la ville) afin de profiter de la vue imprenable sur le vieux centre, le port et la baie. Avec ses canons d’antan, ses sentiers boisés, son bunker désaffecté et ses vues dérobées sur la mer, le port et Santa Clara, il s’agit d’une visite incontournable ! A sa base, on peut aussi admirer la Construcción Vacia de Jorge Oteiza, une autre œuvre d’art qui habille la ville.
Le Mont Ulia
Le Mont Ulia est situé au bout de la plage de Zurriola. Il constitue le point de départ d’une randonnée de 8 kilomètres permettant de rejoindre la ville de Pasaia (l’arrivée promettant des paysages sublimes) en profitant d’un autre point de vue surélevé sur la ville.
3. La Parte Vieja
Avec ses ruelles étroites et pavées, la Parte vieja (vieux centre historique) est en effet connue pour ses bars à pintxos (tapas locales). Elle s’étend du port à l’embouchure du fleuve Urúmea et est séparée du centre plus récent par le « Boulevard », voie choisie comme terminus de nombreuses lignes de bus (comprenant entre autres le célèbre glacier local du même nom, un joli kiosque ainsi que l’Ayuntamiento – la mairie, située du côté du port). Vous pouvez consulter dans un article dédié mes bonnes adresses gourmandes à San Sebastián.
4. Le port
Se balader au niveau du port, le long du Paseo Nuevo, donne l’impression de parcourir un petit village à part entière, tant l’atmosphère qui s’y dégage est différente du reste de la ville. Le linge suspendu aux maisonnettes sur pilotis, les façades scintillant pour la plupart de carrelage brillant voire irisé, les pêcheurs à l’ouvrage, les restaurants de fruits de mer et poisson, l’école de voile… tout contribue à l’ambiance particulière se dégageant du port. En poursuivant le chemin au-delà des escaliers près de l’Aquarium, on accède à la « Construcción Vacía », une œuvre d’Oteiza souvent théâtre de vagues gigantesques en automne et hiver (les fameuses mareas vivas).
5. El centro romantico
Cette partie de la ville affiche une allure plus moderne, depuis ses rues larges et pavées, bordées d’arbustes et dépourvues de trottoirs, jusqu’aux boutiques branchées qui y ont élu domicile. Haut-lieu de shopping tant pour les grandes enseignes (inter)nationales que les petites boutiques thématiques (je vous invite à consulter mon article dédié aux bonnes adresses déco à Donostia), le centre abrite en outre la cathédrale Buen Pastor et le théâtre Victoria Eugenia, dont l’architecture vaut le détour.
6. Les Musées
Museo San Telmo
Le Musée San Telmo a été aménagé dans un ancien couvent. Il propose régulièrement de nouvelles expositions autour d’artistes contemporains divers ou de thématiques précises. Une partie de ce musée est également dédiée à l’histoire du pays et du peuple basques, à travers l’évolution des pratiques, des usages, des coutumes, et de nombreuses œuvres d’art locales. Il se révèle très intéressant pour tout touriste visitant San Sebastián durant plusieurs jours et souhaitant approfondir sa connaissance de la culture contemporaine et basque.
Tabakalera
Ancienne manufacture de tabac désormais dédiée à l’art contemporain, la Tabakalera est située dans le quartier d’Egia. Elle abrite notamment des expositions autour de la photo et de l’image de manière globale (différents étages selon les périodes / expositions en cours). L’entrée est gratuite et l’architecture du bâtiment vaut le coup d’œil également (ne manquez pas le bar-café à l’entrée pour une petite pause douceur et la boutique à l’entrée pour une sélection de créations locales).
7. Les parcs et jardins
Parc Miramar
Ne le manquez pas ! Outre sa localisation privilégiée, en hauteur entre les plages de l’Ondarreta et de la Concha, le Parc Miramar abrite le palais du même nom qui fut le lieu de villégiature de la reine régente Marie-Christine (et de la cour royale l’accompagnant à partir de 1885).
Jardin d’Alderdi Eder
Plus près de la Parte Vieja et du Centro romántico, le jardin d’Alderdi Eder situé devant l’Ayuntamiento est constitué de tamariniers et de palmiers, d’un bassin, d’azulejos (carreaux de carrelage typiques de l’Espagne ou du Portugal) et de statues et fontaines. Des artistes divers se produisent toute l’année aux abords du jardin et le long du Paseo de la Concha.
Si vous souhaitez profiter de cette ambiance festive, venez l’été ou lors des fêtes locales : le 21 décembre pour la San Tomás (durant laquelle se déguste la txistorra, célèbre saucisse basque) ou encore le 20 janvier pour la Tamborrada (la célébration de San Sebastián rythmée par le son des tambours durant deux ou trois jours dans toute la ville). La Semana Grande durant le mois d’août est aussi une option judicieuse (malgré la forte affluence de visiteurs) pour jauger l’ambiance électrique et festive de la ville : en outre, le concours de pyrotechnie auquel se livrent des compagnies du monde entier donne lieu à une démonstration chaque soir.
Plaza Gipuzkoa
Cette place renferme quant à elle un jardin à l’anglaise, aménagé autour d’un plan d’eau (habité par un cygne et quelques canards), de statues et de nombreuses compositions florales et végétales. Son ambiance romantique et quelque peu scientifique (horloge géante construite à partir de fleurs, petit temple à vocation météorologique, cadran solaire…) a été conçue par le jardinier paysagiste français Pierre Ducasse. S’y promener le temps de quelques instants constitue une réelle bouffée d’air frais en plein cœur de la ville.
Si vous venez plus d’une ou deux journées, je vous conseille de vous promener dans deux très jolis parcs.
Parc Cristina Enea
Le parc Cristina Enea (« de Christine » en basque, en hommage à la femme du Duc de Mandas qui en détermina le nom lorsqu’il en fit don à la commune) est pour sa part considéré comme « l’un des poumons verts de la ville ». Situé aux abords du fleuve Urúmea dans le quartier d’Egia, ce parc comporte quelques arbres imposants, certaines espèces exotiques telles que le Ginko Biloba, ainsi que de magnifiques paons royaux.
Parc d’Aiete
Le Parc d’Aiete est également notable. Situé sur la colline qui lui a donné son nom et comprenant également un palais, il est un lieu privilégié par les coureurs et promeneurs : avec ses sentiers boisés au léger dénivelé, sa grotte aux allures de cascade, ses plans d’eau et ses maisonnettes colorées, il ne manque en effet pas d’attrait.
Le quartier d’Aiete, notamment du côté de la calle San Roque, constitue en lui-même une promenade agréable. A la belle saison, on ne peut manquer d’admirer ses maisons typiques, sa verdure et ses escaliers sur lesquels débordent de nombreux hortensias.
8. Le quartier de Gros
Gros est un quartier plus résidentiel, moins touristique, mais très authentique aussi. Les points d’intérêts principaux de ce côté de la ville restent néanmoins Urumea, le fleuve qui le sépare de la Parte Vieja et de Centro (avec le magnifique pont Maria Cristina), ainsi que le Kursaal, une salle de spectacle à l’architecture originale (un cube déstructuré au bord de la plage Zurriola).
J’espère vous avoir donné envie de visiter cette jolie ville. Vous la connaissez déjà, ou avez quelques questions à son sujet ? Faîtes-m’en part en commentaires !
2 Commentaires
Catherine LIOTARD
8 mars 2020 at 10 h 05 minTrès bon article , qui défini bien Donotia la Belle.
parenthesecitron
8 mars 2020 at 12 h 45 minMerci beaucoup ! 🙂