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Écologie

10 gestes zéro déchet faciles à mettre en place #1

Depuis avant-hier, nous avons déjà puisé les ressources annuelles que la Terre nous procure, ce qui signifie que comme les robinets n’ont pas subitement arrêté de fournir de l’eau (pas plus que les prises n’ont cessé de diffuser de l’électricité), nous vivons à crédit sur les ressources terrestres pour le reste de l’année. Chaque année, ce seuil est franchi plus tôt (en 2015, il s’agissait du 13 août, 15 années plus tôt, du 1er novembre, et en 1970, du 23 décembre…). La faute à l’accroissement de l’émission des GES (gaz à effet de serre) ainsi qu’à la production excessive liée à la surconsommation incitée par l’industrie de manière générale…

Les ressources naturelles ne sont pas inépuisables

Les 50 dernières années ont en effet permis une augmentation de notre confort personnel (du moins dans les pays les plus développés), mais à quel prix ?

Entre l’augmentation significative du nombre de catastrophes climatiques (ouragans et tempêtes tropicales, cyclones…) et de la température moyenne à la surface de la Terre, la fonte des glaciers (et à terme, l’augmentation du niveau de la mer et la disparition de certaines terres), l’accentuation de la sécheresse dans certaines zones (pas les plus riches), la pollution des ressources naturelles (eau, terre, air…) et la destruction d’écosystèmes indispensables à une vie terrestre et marine équilibrée (due par exemple à l’augmentation de la température de l’eau), il n’y a pas de quoi se réjouir, ni se féliciter.

L’importance des écogestes individuels

Au-delà des réflexes simples tels qu’éteindre les ampoules qui fonctionnent dans le vide, couper l’eau pendant que l’on se brosse les dents, ne pas élever le thermostat des radiateurs à plus de 19°/20°, utiliser des ampoules basse-consommation et des réducteurs de débit…, il est possible, à titre individuel et à sa propre échelle, de réagir.

Tous les jours, que nous en soyons conscients ou non, nous sommes confrontés à de nombreux choix, et souvent, c’est celui de la facilité qui s’impose. Pourtant, « consommer responsable » et agir de manière plus respectueuse de l’environnement n’est pas un mode de vie réservé à une élite, mais bel et bien un ensemble de choix à la portée de chacun.

Il est notamment possible de mettre en place quotidiennement de nombreux écogestes, qui ne demandent ni effort particulier (sauf d’y penser, bien sûr, le temps de créer une nouvelle habitude) ni investissement. Ceux que je vous propose dans cette série entraînent une diminution conséquente des ressources individuelles utilisées (eau, énergie…) lorsqu’ils sont appliqués au quotidien, tandis que d’autres permettent d’agir au-delà de notre espace de vie. Tous contribuent donc bien sûr à alléger les factures (ainsi que le budget alimentation-entretien-hygiène), mais surtout, à réduire notre impact global sur l’environnement.

S’ils n’ont l’air de rien, leur impact à grande échelle n’est pas anodin. Le rythme de consommation ralentit tout doucement depuis 5 ans, depuis que de plus en plus d’individus prennent conscience du désastre écologique engendré par l’activité humaine. L’objectif est d’atteindre une diminution plus sensible de la consommation, et à terme, un renouvellement complet des ressources (certains pays comme le Costa Rica et la Norvège s’en approchent petit à petit !).

Si au-regard du chemin à parcourir et de la sensation d’être parfois seul à le suivre (c’est faux !), la motivation n’est pas là, rappelez-vous de l’histoire du colibri.

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »

Pierre Rabhi (fondateur du Mouvement Colibris)

10 écogestes simples à mettre en place

1. Diminuer la température du chauffe-eau

Avoir de l’eau bouillante au robinet n’est pas vraiment utile, puisque pour se laver il faudra l’atténuer avec de l’eau froide. Pour la consommer de manière alimentaire, il est très fortement déconseillé d’utiliser une eau chaude stagnante (cumulus, installation collective) – mieux vaut en effet la faire bouillir soi-même. L’eau chaude devant atteindre 55°-60° pour limiter les risques bactériologiques (notamment la légionellose), il n’est cependant pas nécessaire de lui faire atteindre une température plus élevée.

2. Ne pas systématiquement préchauffer le four

Les 3/4 du temps, ce n’est pas parce qu’il est indiqué dans une recette de préchauffer le four à 180° (par exemple) qu’il est en fait toujours nécessaire de « saisir » ce qu’on y met. Les fours modernes chauffant très vite, de nombreuses recettes seront tout aussi réussies en ne le démarrant pas 10 minutes à l’avance mais au moment d’y placer le plat.

3. Optimiser la cuisson des aliments

De la même manière, une plaque vitro-céramique restant chaude plusieurs minutes après avoir été éteinte, il est plus intéressant d’utiliser cette chaleur pour une fin de cuisson douce que dans le vide… Autre élément important mais souvent oublié, mettre systématiquement un couvercle sur les casseroles et poêles permet de réduire considérablement le temps de cuisson (ou d’ébullition).

4. Boycotter le sèche-linge

Le linge sèche rapidement dehors ou devant une fenêtre, même l’hiver dans les zones assez douces. Lorsqu’il fait vraiment très froid, il est possible aussi de le faire sécher devant un radiateur allumé initialement pour réchauffer une pièce (ce qui contrera l’assèchement de l’air par la même occasion !). Il est donc à la fois plus économique et écologique de dire adieu au sèche-linge (et de faire par la même occasion de la place dans son intérieur).

5. Récupérer l’eau de rinçage

En plaçant un petit saladier dans votre évier, vous pourrez récupérer facilement l’eau de rinçage des fruits et légumes ou de tout ustensile nettoyé rapidement (peu sale). Cette eau « sauvée » pourra être utilisée pour arroser les plantes, rincer le plus gros des plats à laver à la main…

6. Privilégier les produits peu emballés

Le meilleur déchet étant celui qu’on ne produit pas, on peut aller au-delà du tri sélectif en privilégiant l’achat de produits avec le moins d’emballages possibles. Deux solutions s’offrent à nous : opter pour des produits de grande contenance (par exemple, un gros pot de yaourt plutôt que des pots individuels) et boycotter les produits sur-emballés, tels que les paquets de gâteaux comprenant des gâteaux emballés individuellement, les paquets de céréales / riz comprenant boîte en carton + sachet plastique, les fruits et légumes emballés individuellement dans du plastique (une hérésie),

L’achat en vrac (de plus en plus répandu dans les villes de moyenne et grande taille, la demande étant de plus en plus forte) est également une alternative intéressante : sacs en kraft pour les fruits, légumes, céréales, pâtes, légumineuses, épices, herbes, graines, thé, café, farines etc., de bocaux/bouteilles pour les liquides (alimentaires ou non)… L’avantage ? Un dosage ajusté en fonction des besoins, moins de gaspillage, et des emballages réutilisables (que l’on apporte ou qui sont consignés par le magasin, dans le cas des bouteilles) ! Quelques enseignes : DaybyDay, La Recharge, Biocoop

7. Recourir aux modes de transport doux

La voiture étant consommatrice d’énormément d’énergie pour souvent une seule personne, il est plus écologique (et la plupart du temps plus économique) de privilégier la marche, le vélo (personnel ou de type vélib’), les transports en commun (bus, métro, tramway…) et le covoiturage. Bien évidemment, certaines zones (secteur rural) ne permettent pas toutes ces options, mais lorsque c’est possible, (ré)apprendre à utiliser un autre moyen de transport se révèle très bénéfique sur le long terme (en plus de désengorger les centres-villes !) : activité sportive (et la satisfaction qui vient avec), échanges conviviaux…

8. Diminuer / éteindre le chauffage

Réduire la température de chauffage (qui idéalement doit se situer aux alentours de 20°) voire le temps de chauffage n’est pas si compliqué. Selon le climat de la zone habitée, il est plus ou moins facile de se passer complètement de chauffage, mais la plupart du temps, il est possible de chauffer moins longtemps, en éteignant le chauffage la nuit, inutile et déconseillé pour un bon sommeil (mieux vaut respirer un air frais et se blottir sous une couette chaude). Le jour, pourquoi ne pas se revêtir davantage de couches protectrices (pulls, chaussettes, guêtres, foulards…) et se servir un bon thé / café / chocolat chaud avant d’allumer / monter le chauffage ? Souvent, le corps n’a pas besoin de beaucoup pour se réchauffer.

9. Dire adieu aux produits d’entretien polluants

Les produits d’entretien utilisés en masse pour le nettoyage de la maison sont avant-tout un résultat du matraquage marketing opéré par les enseignes qui les vendent. Le problème, c’est que « pour faire briller encore plus la vaisselle » ou « dégraisser en un seul geste », ces produits contiennent de (trop) nombreux composants chimiques agressifs pour l’environnement et la santé. Ces produits d’entretien partent avec les eaux usées polluer les cours d’eau et nappes phréatiques. Les produits estampillés « écolabel européen«  ont au contraire une formulation beaucoup plus respectueuse de l’environnement.

L’idéal pour revenir à une consommation plus simple, est de repartir sur une consommation de quelques produits qui, à une époque pas si lointaine, avaient fait leurs preuves : vinaigre blanc, citron, bicarbonate de soude, savon de Marseille véritable, savon noir, huiles essentielles (tea tree, citron, eucalyptus, lavande…), et de s’y tenir. Rien de mieux alors que de composer ces produits soi-même, le web regorgeant par ailleurs de recettes très efficaces à base de 2 ou 3 ingrédients. On se rend compte qu’un même produit peut avoir dix utilisations (là où l’industrie met plutôt en avant dix produits pour une utilisation), et dans le même temps, on allège ses placards comme son porte-monnaie !

10. Dire adieu aux sachets de thé et aux filtres à café

Outre les avantages gustatifs et sanitaires (au regard des composants d’un sachet de thé), utiliser une boule à thé ou une cafetière au quotidien est beaucoup plus écologique (et comme souvent, économique) que de recourir aux doses individuelles. En effet, le thé en sachet est recouvert de trois emballages (le sachet, le plastique qui protège le sachet, la boîte), de même pour le café en capsules (capsule, boîte, voire même sachet de capsule dans certains cas). Le thé/la tisane ou le café acheté(e) en vrac ne nécessite qu’un sachet pour l’ensemble.

L’idéal pour les amateurs de café qui souhaitent réduire leur empreinte écologique est d’utiliser une cafetière italienne (type Bialetti) ou une cafetière à piston (type Bodum), car elles ne nécessitent pas de filtres jetables, seulement du café moulu. De même que pour le thé, cette démarche s’accompagne souvent d’une véritable redécouverte des odeurs et arômes des produits, le thé en vrac étant notamment de bien meilleure qualité.


Et vous, quel(s) geste(s) avez-vous mis en place, ou quel(s) est(sont) celui(ceux) qui vous motiverai(en)t ?

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A propos

Hello et bienvenue ! Photographe spécialisée dans le mariage et la famille (@poesieboheme), je suis aussi blogueuse sur les thématiques du voyage et du slow living. J'aime révéler la poésie du quotidien à travers mes photos et savourer les moments simples. Après quinze ans de pérégrinations dont un peu plus de 5 à l'étranger, j'ai fini par poser mes valises à Montpellier.

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