Comment j’ai aménagé mon balcon filant exposé nord-est

À l’heure où les mois me restant à vivre dans cet appartement se comptent sur les doigts d’une main, je réalise que cet article dort dans mes brouillons depuis bien trop longtemps… Allez, je le complète et je le publie !

On se dit souvent qu’une exposition nord-est se révèle vite problématique car le soleil est moindre, et ce n’est pas complètement faux. Mais au-delà de la fraîcheur appréciable en été lorsqu’on vit dans le sud, il y a tout de même de nombreuses plantes auxquelles cela convient. De même, un balcon filant est par définition construit en longueur plus qu’en largeur. On ne peut pas y disposer de table, certes, mais cela n’empêche pas de pouvoir en profiter. J’ai eu envie de vous montrer comment nous nous sommes appropriés le nôtre. 

Dans l’article au sein duquel je partageais mes idées d’aménagement pour mon appart actuel, j’abordais déjà ce balcon, une aubaine tant je rêvais d’y petit espace où disposer des plantes (edit : et depuis le présent article, j’en reparle dans celui qui évoque la déco boho-rétro de cet appartement). Le jour de l’emménagement, j’ai réalisé qu’il était plus étroit que dans mes souvenirs, mais le petit meuble DIY réalisé avec mon mari quelques jours avant y a tout juste trouvé sa place (ouf).

Allez, je vous montre tout ça !

L’aménagement du balcon

Entre brocante et récup’

Tout d’abord, pour créer un certain dynamisme visuel, j’ai eu l’idée de jouer sur les différentes hauteurs : plantes à poser au sol, jardinières à suspendre, plantes tombantes, plantes grimpantes…  Pour réussir à réaliser cela sans trop investir (nous ne savions pas à notre arrivée combien de temps nous serions amenés à rester dans cet appartement), j’ai opté pour la récupération de cagettes.

Pour compléter, j’avais chiné peu de temps avant l’emménagement un joli casier en bois et au fil des mois, j’ai également trouvé de nombreux pots en terre cuite ayant déjà pas mal vécu. La famille m’a donné aussi quelques jolies choses, dont une assiette vintage qui me sert de soucoupe, et un pot original.

J’utilise aussi parfois des boîtes d’œufs pour les semis (une manière de recycler celles proposées par mon magasin pour les œufs en vrac, lorsque qu’il m’arrive d’oublier ma boîte réutilisable).

L’an dernier, j’ai aussi récupéré une chute de bois de la planche achetée pour réaliser mon bureau (et la table basse, elle-même à partir d’une chute) et l’ai simplement posée sur deux pots en terre cuite renversés. J’ai aussi récupéré mes mugs en acier émaillé qui étaient trop abîmés pour être utilisés de manière saine avec des boissons (éclats d’émail donc acier à vif).

Un meuble pour plantes en mode DIY

Pour réaliser un petit meuble pour les plantes, avec Romain nous sommes partis d’un gribouillage que j’avais fait sur un carnet avec mes idées de DIY, et nous l’avons amélioré pour utiliser le moins de bois possible.

Simplement à partir d’une caisse en bois, de tourillons, d’une tige en laiton et de deux tasseaux (coupés en plusieurs tronçons pour réaliser les pieds et les renforts), nous avons monté un petit meuble pour nos plantes. Ce bricolage demande en outre assez peu d’outils puisqu’il est simplement nécessaire de disposer d’une scie, de papier de verre, d’un marteau et d’une ponceuse (et d’un peu de colle à bois pour renforcer tout ça).

Après quelques coups de peinture bois pour « extérieur », notre réalisation était prête à affronter les épisodes cévenols ! Elle se révèle être parfaite pour disposer des plantes au soleil ou à l’ombre, et bien sûr aussi pour en suspendre 🙂

Quelles variétés de plantes pour un balcon filant orienté nord-est ?

Au printemps et en été, le balcon est évidemment beaucoup plus vert. Les succulentes, facilement adaptables, s’y trouvent visiblement bien toute l’année. Je les rentre seulement lors des épisodes cévenols (qui ont lieu en général entre fin août et octobre) car l’immense quantité de pluie qui tombe à ces moments-là à tendance à leur faire recevoir beaucoup trop d’eau par rapport à leurs besoins. Autre exception, les echeverias, plus fragiles, que je rentre lorsque les températures descendent en-dessous de 10 degrés, car elles craignent le gel (même s’il est rare à Montpellier, les deux derniers hivers m’ont montré qu’il peut rapidement surprendre et je tiens à les protéger). 

J’ai malgré tout eu la surprise, avec les températures montpelliéraines, de conserver intacte toute l’année de la capucine. J’avais également laissé un petit hortensia dehors durant l’hiver, après l’avoir taillé et sans le protéger (à ne pas faire si vous vivez ailleurs que dans le sud) : j’ai constaté au mois de février suivant qu’il était en fait reparti tout seul dès que les températures avaient remonté. Belle surprise ! Depuis, l’été l’a tué, mais c’est un autre sujet (ça aura eu au moins le mérite de me faire repenser mon système d’arrosage pour les vacances)…

Je déconseille par contre de mettre un petit sapin en pot (j’ai testé avec celui que j’avais acheté lors du premier noël à Montpellier), car trop exposé au vent et au soleil, il ne tiendra pas probablement le coup (s’il ne se fait pas dévorer de petites bestioles avant). 

Comme je l’évoquais en introduction, avec une exposition nord-est, on se dit qu’il va être compliqué d’obtenir une véritable petite jungle sur son balcon… Alors j’en suis assez loin, mais avec un peu plus d’attention c’est vraiment possible. Y faire par exemple pousser des aromatiques tels la menthe, le basilic, la coriandre et l’aneth est plutôt facile (je ne parle que des variétés que j’ai fait pousser, je suppose que ce ne sont pas les seules).

L’été, j’ai réussi à faire pousser différentes variétés de tomates cerises et des aromatiques. J’ai complété par des fleurs comestibles ainsi que par mes éternelles succulentes (sans oublier quelques boutures réalisées sur le cactus déjà présent sur le balcon). 

J’espérais, pour cette saison 2023, faire pousser surtout des fruits rouges (fraises, framboises, groseilles, et/ou mûres…) en choisissant des variétés plutôt faciles à cultiver sur un balcon, mais avec un déménagement à prévoir, je vais finalement éviter de cumuler des pots. J’aviserai de ce que je peux planter en juillet/août en fonction de notre nouvelle exposition (ouest), ça sera peut-être l’occasion d’un nouvel article d’ici quelques années !