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Nouvelle Aquitaine / Photographie argentique

L’île de Ré photographiée à l’argentique (2020-2024)

L’idée de cet article m’est venue après avoir réalisé récemment ceux sur Montpellier et Marseille avec 100% de photos prises à l’argentique.

L’Île de Ré est en effet cet autre endroit où j’ai eu l’occasion de me rendre suffisamment pour réaliser pas mal de photos via ce medium, et pour cause, ma belle-famille y vit et je suis originaire de La Rochelle (juste en face). Je m’y suis d’ailleurs mariée et j’y ai même vécu un peu plus de 3 mois en 2020, alors que l’amoureux et moi rentrions en urgence de Boston en plein premier confinement. Nous avons eu la chance de pouvoir y disposer d’un petit pied à terre éphémère tout juste rénové, avant de retomber sur nos pattes et trouver notre premier chez-nous à Montpellier

Pour cet article, j’ai choisi de ne respecter aucun ordre chronologique mais seulement, devant la quantité de photos concernant Sainte-Marie-de-Ré , de les diviser en deux sections (le village / le bord de mer). 

Sainte-Marie-de-Ré

Sainte-Marie-de-Ré est le village rétais que j’ai eu l’occasion de photographier le plus. Encore relativement débutante à l’argentique à l’époque du premier confinement de 2020 (je n’avais eu le temps de faire qu’une pellicule en Colombie et une autre à Boston avant de revenir en France), j’emportais bien sûr un appareil argentique à chacune de mes sorties quotidiennes, même pour 1 ou 2 photos seulement. J’ai immortalisé ce village un peu sous toutes les coutures puisque pendant un peu plus d’un mois, j’y étais cantonnée en raison de la fameuse limitation du kilomètre carré que l’on a tous connue (mais je vous l’accorde, il y avait pire comme cadre !).

Au cœur du village

Avoir passé, à l’époque du confinement, plusieurs mois dans ce village à ma période préférée de l’année (d’avril à juillet) m’a donné l’occasion de photographier de nombreux détails auxquels je ne prêtais pas forcément attention avant.

C’est sans aucun doute l’un des rares points positifs apportés par cette pandémie : la nécessité de ralentir et l’opportunité de regarder son environnement différemment. Chercher le bonheur dans les petites choses et réapprendre à ouvrir grand les yeux, comme un enfant. S’émerveiller à nouveau de beautés simples : un soleil qui réchauffe doucement, une glycine fleurie, des vélos qui attendent l’autorisation de parcourir de nouveau l’île, des roses trémières qui défient le vent, un champ de coquelicots qui vient faire écho à mon sac à main (cette photo a été prise par mon mari, de même que deux autres un peu plus bas, mais j’aimais trop l’atmosphère qui transparaît d’elles pour les laisser de côté).

Le bord de mer

J’ai mesuré à l’époque du confinement ma chance de vivre temporairement si près de l’océan parce que ces nuances de bleu -si changeantes selon l’heure ou la météo- se trouvaient alors dans mon rayon d’1 km à ne pas dépasser. J’aime en particulier la plage de Montamer, la plage de la Salée (où on avait d’ailleurs réalisé une partie de nos photos de mariage) et le littoral sauvage du côté de l’Anse à Jumeau (d’où on admirait justement la mer sans pouvoir l’approcher).

Je n’avais en effet plus le droit de fouler le sable : c’était pourtant une envie forte depuis mon retour en France et pour laquelle j’ai dû, comme tout le monde, contenir mon impatience (j’en ai bien profité ensuite, comme les photos le montrent). Mais pouvoir scruter l’horizon, voir ces palettes de couleurs apaisantes presque au quotidien, de loin, je sais que ça m’a apporté une sérénité à laquelle peu ont eu droit pendant l’épidémie. D’ailleurs, pour avoir vécu avant ça une première moitié de confinement très anxiogène et très stricte à Boston (anticipée de surcroît d’environ 10 jours par rapport à la France), j’ai sans doute mesuré encore plus intensément à ce moment-là, malgré mon blues post-expat, la chance d’avoir changé de cadre pour un quotidien beaucoup plus doux et supportable. Quand je revois ces photos, je retrouve les émotions qui me submergeaient à l’époque (et c’est sans aucun doute le pouvoir incroyable de ce moyen d’expression et la raison qui m’avait poussée, initialement, à faire ce métier).

La Plage de Montamer et l’Anse à Jumeau

La Plage de la Salée

La Plage des Grenettes

Saint-Martin-de-Ré

Ce n’est qu’à partir de la fin mai 2020 que j’ai pu étendre ma zone de vadrouille aux autres villages (et à La Rochelle) et que j’ai pu commencer eux aussi à les photographier avec mes argentiques : un appareil chargé en noir et blanc et/ou un avec une pellicule couleur, selon l’envie du moment. Depuis mon déménagement à Montpellier, mes différents retours sur l’Île de Ré ont connu beaucoup de pluie et je n’ai donc pas pu vadrouiller à travers les villages autant que je l’aurais souhaité… J’espère que cela viendra en rentrant à la belle saison plutôt qu’en hiver, et que cela m’amènera par la suite à actualiser cet article !

Saint-Martin, c’est le village que je ne manque quasiment jamais quand je reviens sur l’île, mais cela arrive l’hiver et ce n’est pas le meilleur calcul d’un point de vue photogénique. La météo pas toujours très heureuse à cette saison me dissuade assez souvent de m’encombrer d’un argentique en plus de mon numérique.

Ayant réalisé à l’été 2024 que quel que soit mon déplacement (quotidien ou non), avoir un petit appareil avec moi me garantirait davantage de souvenirs imprévus, je me suis auto-offert un compact argentique : j’ai désormais en permanence avec moi un Olympus XA qui ne pèse rien mais peut faire le job si l’envie me prend finalement entre deux gouttes d’eau ! C’est avec lui que j’ai réalisé plusieurs des photos ci-dessous en novembre dernier. On y voit d’ailleurs la météo morose qui ne reflète vraiment pas l’ambiance du village l’été (j’ai conscience d’avoir une revanche photographique à prendre !).

La-Flotte-en-Ré

La Flotte est le deuxième village que je fréquente le plus lorsque je m’aventure en-dehors de Sainte-Marie, ce qui est logique puisqu’à l’image de Saint-Martin, il est situé en face de Sainte-Marie et facilement accessible. J’aime beaucoup cet autre petit port et je me reproche de n’avoir pas encore pensé à y photographier certaines ruelles ainsi que les vieilles halles (ce n’est que partie remise) !

On notera que la première photo, issue d’un début de pellicule -j’aime beaucoup cet effet, personnellement, d’autant qu’il n’est pas toujours aussi réussi-, fait involontairement écho à la dernière photo qui a été réalisée pour sa part un ou deux ans plus tôt en couleur (je m’en suis rendu compte en préparant cet article). Si ce n’était pas une photo relativement banale de l’endroit -des centaines de touristes doivent la réaliser chaque été-, j’aurais presque l’impression de m’auto-plagier !

Ars-en-Ré

Il me semble être retournée tout d’abord à Ars une fois en juin 2020, à l’occasion d’une balade solo avant un rendez-vous professionnel (pour l’une de mes premières séances portrait depuis mon retour en France). C’était une belle journée ensoleillée et j’adore le rendu des photos réalisées ce jour-là (sur une Kodak Gold 200, devenue ensuite ma pellicule couleur préférée).

J’y suis revenue quelques années plus tard à l’occasion d’un séjour pour Noël, mais je me souviens que la météo n’était pas au beau fixe (étonnant n’est-ce pas) : je n’y ai donc pas pris de photo. J’adorerais y retourner avec la même météo que sur ces photos et m’éloigner un peu du centre du village pour photographier les marais et les alentours un peu sauvages que j’aime tant.

Loix

Situé un peu plus loin dans l’Île, le village de Loix commence déjà à rebuter certains touristes, même s’il en reçoit encore davantage que Les Portes-en-Ré (repère connu pour les personnes célèbres en quête de tranquillité). En juillet 2020, ils n’étaient de toute façon pas légion : de manière très égoïste, on avait sûrement dû trouver ça appréciable et vouloir en profiter.

Je ne suis pas retournée de ce côté de l’Île depuis juillet 2020 et cette magnifique journée d’été que j’avais captée sur pellicule. Il faut dire que les trombes d’eau reçues sur le bout du nez en hiver dissuadent de parcourir des kilomètres… Pourtant, c’est un village qui a beaucoup de charme et un petit côté rétro et authentique appréciable.


Si j’avais réalisé un article de conseils pour visiter l’Île de Ré, j’aurais pu mentionner bien évidemment d’autres endroits que j’aime beaucoup comme le petit port du Goisil, l’abbaye des Châteliers, la balade du Martray ou le Phare de Saint-Clément-des-Baleines. J’aurais pu également montrer des photos d’autres villages comme Bois-Plage, La Couarde, St-Clément et La Couarde (mais j’aurais sûrement zappé tout de même Rivedoux, que je n’aime pas trop). Mais je n’ai pas encore réalisé de photos à l’argentique dans tous ces beaux endroits : mon article ayant vocation à être mis à jour au fil de mes retours et balades sur l’île, ce sera peut-être le cas d’ici quelques mois ou années (si la météo ne me rebute pas bien sûr, car je fais partie de ces photographes que la pluie n’inspire pas trop, surtout quand le vent s’en mêle !).

Pour les curieux qui aimeraient visiter Ré ou en savoir plus, j’ai évoqué l’île dans différents articles au fil des années.

A propos

Hello et bienvenue ! Photographe spécialisée dans le mariage et la famille (@poesieboheme), je suis aussi blogueuse sur les thématiques du voyage et du slow living. J'aime révéler la poésie du quotidien à travers mes photos et savourer les moments simples. Après quinze ans de pérégrinations dont un peu plus de 5 à l'étranger, j'ai fini par poser mes valises à Montpellier.

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