Que vous annonce cet œil dans le rétro ? Je suis consciente que les articles dits « marronniers » sont parfois ennuyants, mais comme l’an dernier, j’ai eu envie de revenir sur mon année 2021 à travers les photos argentiques que j’ai prises.
Alors, que m’a réservé 2021, à votre avis ? La réponse en images !
Premiers mois de 2021 et derniers mois d’hiver
L’hiver ne m’inspire pas toujours beaucoup, mais cette année-là, j’ai réalisé des balades multiples dans Montpellier ainsi qu’une virée d’une journée à Sommières (cf la photo à droite du premier duo ci-dessous).

En janvier, j’ai fini une pellicule Kodak Gold 200 entamée à la fin 2020 (ma pellicule « grand public » préférée), et enchaîné avec une pellicule noir & blanc pour le mois suivant : la Kodak Tri-X 400. Cela m’arrive assez rarement encore de ne pas penser à opter pour autre chose qu’une pellicule couleur, et celle-ci ne m’a pas aidée : trop contrastée, elle m’a forcée en recevant les scans à un post-traitement un peu exagéré sur les lumières (par rapport à d’habitude, car je ne touche jamais la couleur des argentiques et juste un tout petit peu la lumière -voire le cadrage- si vraiment nécessaire).
Cette pellicule était néanmoins l’occasion de tester un nouvel appareil argentique, déniché pour 90€ en brocante aux Dimanches du Peyrou (Montpellier) : le Pentax ME, doté d’un 50 mm f/1.8 standard. Petit, mignon, et pratique pour avoir deux pellicules différentes en cours (justement une couleur et une noir et blanc, ou une lomographie et une couleur plus « normale »). L’appareil que j’utilise depuis mes débuts à l’argentique et que j’avais chiné à Boston, est un Canon Av-1.
J’ai donc shooté donc pour la première fois cette Tri-X 400 dans Montpellier essentiellement (je ne vous montre pas toutes les photos malgré tout réussies car je consacrerai d’ici quelques semaines un article à mes photos argentiques de Montpellier, et elles y figureront). Je me suis notamment amusée avec le graphisme présent dans la nature (au Jardin des Plantes, en l’occurrence).



Je trouve que Montpellier est évidemment un peu plus triste en hiver qu’à d’autres saisons, surtout en ce sens qu’il y manque le folklore lié à la neige auquel j’avais commencé à m’habituer à Boston, et que j’aurais tant aimé photographier à l’argentique (il y avait neigé fin 2020, avant que je possède mon premier appareil argentique, que le confinement arrive et que je déménage en France).
C’était en revanche agréable d’avoir des températures plus douces une partie de l’hiver, même si ça ne m’empêche jamais d’avoir froid chez moi : notre appart ne reçoit presque plus de soleil en hiver (et pas direct), est assez mal isolé (en raison de vieilles fenêtres en bois) et il est difficile d’y garder la chaleur dans les zones utiles (en raison du haut plafond de 3,50 m et de la façon dont sont desservies les pièces). Même en chauffant l’appartement dans chaque pièce, on atteint péniblement les 17°, et ça revient tellement cher qu’on ne le fait que pour les jours les plus froids (heureusement plus rares en ce début 2021 qu’à la fin de l’année). Ne vous étonnez donc pas de trouver des photos de mes grosses chaussettes + jean sur l’une des photos et un combo porridge+thé/café bien réconfortant et chaud ! Ce type de photos est davantage orienté slow life, ça me plaît et j’ai prévu d’en réaliser davantage de la sorte en 2022 : ce sont des témoignages simples du quotidien, je les aime beaucoup mais ne les ose pas assez.

Heureusement, le printemps à ce moment-là n’était plus très loin… Avec l’amoureux, on s’est programmé des petites virées, dont l’une au sud de Montpellier, au Grau-du-Roi, l’Espiguette et AIgues-Mortes. Bien couverts quand même en raison du vent encore froid le matin, on a savouré un chouette pique-nique au soleil au port d’Aigues-Mortes. Pique-nique 3 étoiles que je regrette de n’avoir pas photographié (j’étais fière car on l’avait réalisé à 90% nous-mêmes, la veille au soir).

Au retour de l’une de nos balades (à Pézenas), nous nous sommes arrêtés à l’abbaye de Sainte-Marie-de-Valmagne, mais ne l’avons pas visitée car elle était sur le point de fermer. C’était néanmoins une jolie halte, on en a profité pour admirer les oliviers, les vignes (en mode hiver, elles !) et les cyprès au loin (cette végétation typique du sud que j’aime tant).

Photo de droite prise par l’amoureux.
À cette époque-là, j’ai aussi eu envie d’explorer un peu autre chose avec une pellicule originale achetée peu auparavant : la Lomo Redscale 50-200. C’est une pellicule conçue pour prendre des photos sur l’envers d’une pellicule lambda. En théorie, c’est un concept réalisable à partir de n’importe quelle pellicule ; en pratique, si j’ai bien compris, il faut être équipé(e) pour pouvoir sortir le film dans le noir total et le rembobiner à l’envers. Ce n’était pas une manœuvre pratique à réaliser pour moi donc j’aime bien cette pellicule, car elle offre ce potentiel créatif prêt à l’usage !
Néanmoins, ce premier roll a donné des résultats quelque peu étranges, bien lomographiques, pour le coup : des bandes violettes, des tâches, des traces et des éclats comme des fuites de lumière (mais qui n’en sont pas en réalité, j’ai vérifié sur le négatif). Comme ce n’était pas le comportement habituel de cette pellicule, le labo m’en a offert une seconde, testée plus tard dans l’année (j’y reviendrai plus bas). Petite info que j’avais lu un peu avant, pour qui aurait envie de shooter cette pellicule en découvrant les photos suivantes : plus on monte dans les ISO, plus l’effet « rouge » est prononcé. Pour ma part, comme je voulais un effet assez léger (il ne l’est pas forcément mais ça peut être vraiment plus exagéré, pour avoir vu des exemples sur Instagram et Flickr), je l’ai shootée à 50 ISO.



Pentax ME + Lomo Redscale 50-200 shootée à 50 ISO (Montpellier/Aigues-Mortes/Agde/Sainte-Marie-de-Valmagne)
Comme vous l’avez peut-être deviné, j’ai testé ce premier roll à Montpellier mais aussi en Camargue et au Cap d’Agde : d’autres balades de pré-printemps qui ont permis de moins sentir la durée de l’hiver (il faut dire qu’il était plutôt clément à Montpellier, en comparaison du précédent à Boston). J’en ai profité aussi pour tester quelques double-expositions en fin de pellicule, pour apprendre à le faire délibérément pour une prise de vue isolée (et non par accident comme l’an dernier, ou sur un roll entier replacé entièrement, ce que je n’ai pas encore fait mais sais être possible).

Pentax ME + Lomo Redscale 50-200 (shootée à 50 ISO)

Printemps
Le printemps a fini par pointer le bout de son nez, et j’ai recommencé à faire davantage de séances photos pro en extérieur. J’ai notamment photographié un couple de clients dont l’homme m’a appelé un jour de mars pour faire une surprise à sa compagne et la demander en fiançailles. Comme il souhaitait garder une trace de ces moments très forts, j’y suis allée avec mon équipement pro habituel, et j’ai aussi embarqué mon Canon avec une Fujifilm Pro 400H sur le point d’être finie, au cas où ça leur plairait (et ça leur a plu !).

Pour l’anecdote, c’est une pellicule que je découvrais totalement, mais je savais en la shootant que je n’aurais plus vraiment l’occasion de la charger à nouveau dans mon appareil, car le temps que je la stocke (quelques semaines), elle venait tout juste d’être discontinuée. Comme pour chaque pellicule qui sort du marché, le prix de cette Fujifilm Pro 400H (même périmée) a énormément grimpé depuis… Mais honnêtement, elle ne me manquera pas car je trouve qu’elle manque de saturation et de chaleur, en témoignent les photos ci-dessous qui dégagent une ambiance hivernale et triste alors que c’était une période à laquelle je pouvais enfin vivre (et travailler) chez moi la fenêtre ouverte !

De fait, j’ai souhaité changer radicalement d’ambiance pour la pellicule suivante…
Les mois ont passé, j’ai enchaîné les séances et emporté parfois l’argentique pour me faire la main avec certaines pellicules et certains contextes, quand je sentais que le/la client(e) pouvait être intéressé(e) par le rendu. Ci-dessous, j’ai par exemple photographié Elsa, l’une de mes fidèles clientes (illustratrice talentueuse), à l’occasion de portraits numériques en extérieur, qui lui servent pour sa communication. J’avais placé une Ektar 100 dans mon Canon adoré en vue des balades, je sais que ce n’est pas la pellicule idéale pour les portraits (en raison des couleurs qui sont davantage saturées), mais j’aime tout de même bien ce rendu.
J’avais pris goût à cette pellicule l’an dernier déjà, mais comme c’est une pellicule pro et donc assez chère, ce n’est pas mon choix par défaut pour le quotidien. Je préfère lui réserver une période de vacances (ou chargée en balades), si je sais que je vais photographier beaucoup de paysages.

J’ai aussi profité du rendu vif de cette pellicule pour aller flâner, appareil en main évidemment, au Jardin des Plantes de Montpellier… On sent l’été qui se profile, vous ne trouvez pas ?


Toujours avec la Ektar 100, j’ai shooté le Cirque de Mourèze et le lac du Salagou. Je me souviens particulièrement bien du contexte de cette randonnée car c’était vers la fin mai, seulement 4 jours après la première dose de vaccin qui nous avait bien fatigués, endolori les bras et bardés d’énormes courbatures dans tout le corps. On pensait juste s’aérer un peu autour pour reprendre un peu d’énergie et voir autre chose que Montpellier, mais j’avais quand même embarqué une paire de chaussures de marche, au cas où. On a fini par faire cette belle rando un peu sportive (en tout cas pour moi qui ne le suis pas et qui avait encore mal à certains endroits du corps), dont je vous avais parlé sur ce blog, et par rentrer encore plus fatigués mais fiers et contents !


Et pile au point culminant de la rando, pendant que l’amoureux dessinait, il m’a fallu changer de pellicule car la Ektar venait tout juste d’enregistrer sa 36ème et dernière pose… Heureusement, je prévois toujours une pellicule d’avance pour les balades, j’avais donc avec moi celle qui allait lui succéder : la Kodacolor (également appelée Kodak Color Plus). Testée elle aussi l’an dernier en découvrant Montpellier mais pas particulièrement adorée, j’avais envie de lui donner une seconde chance (et j’ai bien fait, le rendu étant nettement meilleur cette fois-ci !).
Avec cette pellicule, j’ai photographié tout le reste de la journée, à savoir le Lac Du Salagou, Saint-Guilhem-le-Désert ainsi que le Pont du Diable.

Canon Av-1 + Kodacolor (Lac du Salagou)

Durant cette randonnée, j’ai aussi shooté en noir & blanc avec mon autre appareil (le Pentax ME), une pellicule que je ne connaissais pas mais qui est plutôt répandue : la Ilford Pan F 50. Pour le coup, c’était bien plus un échec que la Tri-X 400, dont j’avais tout de même sorti des photos qu’après post-traitement, j’aime beaucoup. Mais cette fois, je trouve le résultat très très sombre, et presque pas rattrapable. J’ai même l’impression, sur certains clichés, qu’un rouleau ou pinceau leur est passé dessus (il y a des traces étranges auxquelles je ne m’attendais pas), ou que parfois la photo est étrangement floue ou comme « embuée ».
Je vous propose quand même un aperçu, pour que vous vous fassiez un avis si vous le souhaitez (des photos de Montpellier se sont glissées dans cette sélection). Est-ce que j’ai raté quelque chose au moment de la prise de vue, est-ce que cette pellicule est toujours aussi sombre ? Est-ce que ça pourrait venir de l’appareil ou du développement réalisé par le labo ? Si cela vient de la pellicule, alors j’ai du mal à comprendre l’engouement qu’elle suscite (mais il faut dire que je préfère les photos avec de beaux tons de gris, j’avais par exemple beaucoup aimé la Kentmere Pan 100 shootée l’an dernier).

Pentax ME + Ilford Pan F 50 (Cirque de Mourèze/Montpellier/Saint-Guilhem-le-Désert/Cirque de Mourèze)

Je crois que cette pellicule-là a un peu calmé mes ardeurs question noir & blanc, du moins pour plusieurs mois… La photo suivante est la seule de cette pellicule dont j’aime vraiment le rendu avec une absence de mise au point (il ne m’avait pas semblé l’avoir ratée au moment de la prise de vue, pourtant) et cet effet étrange de pinceau/rouleau, sans compter les poussières et rayures. Oui, c’est aussi certainement l’une des plus ratées, mais je ne sais pas, j’aime bien ce qu’elle dégage.

[petit aparté : j’ai quand même fini par insérer une nouvelle pellicule noir et blanc dans le Pentax ME à l’automne 2021, et à l’heure où j’écris ces lignes, il me reste encore 1 tiers de la pellicule à shooter, je ne sais donc pas si elle sera finie et développée avant la publication… si ce n’est pas le cas, je viendrai le mettre à jour plus tard]
À la fin du mois de mai, Romain et moi nous sommes rendus à Arles, une ville que je rêvais de découvrir depuis près de 20 ans (en raison d’une certaine passion pour la vie et l’œuvre de Van Gogh). Je vous montre les photos qu’il a prises avec la fin de la Kodakolor, avant de passer à deux autres pellicules utilisées ce même week-end (pas entièrement).

Canon Av-1 + Kodacolor (Arles)
La Kodakolor épuisée, on a échangé nos appareils et j’ai chargé dans le Canon AV-1 qu’il utilisait (et que je me suis donc réapproprié), une pellicule onéreuse que je rêvais de shooter depuis bien longtemps…
Mais avant de voir le résultat de cet échange, voici quelques unes de mes photos shootées à Arles avec la Kodak Gold 200 (qui, pour cette partie de la pellicule et destination, a eu elle aussi étrangement un rendu plus doux qu’à l’accoutumée, peut-être parce que le reste de la pellicule a été shooté par grand soleil et ciel tout à fait bleu).




La pellicule que j’ai donc enfin commencé à shooter à Arles avec grand plaisir (et parcimonie), c’est la Portra 160 ! Pour ne rien vous cacher, j’ai eu un gros coup de cœur pour cette pellicule au rendu doux, pastel et chaleureux (davantage que la Fujifilm Pro 400H, peut-être moins que la Gold). C’est une pellicule magnifique qui se prête aussi bien aux paysages qu’aux portraits (et heureusement, car je l’avais commandée par lot de 5 pour économiser un peu sur le prix de revient unitaire).
Elle est devenue ma pellicule photo préférée avec la Gold 200, mais plutôt pour les séances pro et les vacances d’été (en hiver, la version 400 ISO sera plus appropriée) ; la Gold quant à elle reste un choix plus économique pour le quotidien !

J’ai continué de photographier avec la Portra 160 à l’occasion de mon premier mariage de 2021 (en tant que photographe), qui a eu lieu à Narbonne. Le rendu est un peu froid et terne, mais étant donné le reste de la pellicule, j’en ai déduit que c’était sûrement à cause de la météo de ce week-end-là (potentiellement, du manque de lumière pour une pellicule de 160 ISO).



Été
Le solstice d’été a eu lieu, et je suis passée par Toulouse peu de temps après (à l’occasion d’un autre mariage qui avait lieu à Tarbes mais pendant lequel je n’ai pas pris de photo argentique). J’ai pu revoir cette ville rose que je connais très bien, pour y avoir vécu 3 ans (entre 2011 et 2014). J’y ai fini ma Gold 200 (entamée à Arles) en déambulant dans les rues, et en ai même entamé une seconde. J’en ai profité pour me rendre au Jardin japonais que j’aimais tant, surtout au printemps (certes, j’avais dépassé la période des Sakura de plusieurs mois, mais c’était chouette quand même).
Vous noterez qu’il y a deux photos qui ont subi ce qui semble être une petite fuite de lumière, j’avoue que je ne sais pas trop d’où elle provient (l’appareil ne l’a jamais refait par la suite), mais l’effet ne me dérange pas. Je trouve même que c’est tout le charme de l’argentique (si je veux des photos exemptes de ce genre de défaut, je shoote avec mon appareil numérique…).








À l’occasion d’un.. devinez ? Oui, d’un autre mariage courant juillet, par beau temps cette fois, ainsi que pendant l’escapade du lendemain en Camargue (avec mon mari et ma belle-sœur) j’ai fini ma première pellicule de Portra 160.




En août, avec l’amoureux nous sommes partis 4 petits jours dans le Luberon & les Alpilles, qui sont passés bien trop vite. Roussillon, Pertuis, Ménorbes, Gordes, Baux-sur-Provence… Tant de jolis villages et paysages pour un dépaysement complet !






Fin août, j’ai à nouveau pris des photos argentiques d’Elsa, mais cette fois accompagnée de son chéri. C’était aussi l’occasion de visiter le parc du Domaine de Méric (au nord de Montpellier).


Vous noterez sur celle à gauche dans le duo ci-dessus, une superposition de poses. Celle-ci est tout à fait involontaire, j’étais manifestement arrivée en bout de pellicule mais l’appareil s’est un peu enrayé et m’a permis de reshooter sans cesse sans que je m’en aperçoive (les aléas de l’argentique). Au final, les poses étant celles d’un couple en train de danser, je trouve le résultat incongru mais amusant.
Sur les photos ci-dessous, j’aime particulièrement la douceur des tons et le rendu de l’eau (multiples bokeh dus aux reflets de lumière à la surface), je trouve que la « patte argentique » se note bien.


La photo ci-dessus à droite a été coupée naturellement par l’appareil. Cet « effet » amusant de l’argentique correspond à un démarrage de pellicule, la partie blanche correspond à la partie du film qui était exposée à la lumière au moment du chargement. L’appareil ne compte pas « 1 » ni « 2 » dès les premières prises de vue pour prendre en compte cette partie de film qui ne peut être exploitée, mais j’ai toujours l’habitude de shooter quelque chose « au cas où ». Cette fois-là, ça a été (en partie) utile !
Début septembre, je fêtais mes 15 ans avec Romain, et nous nous sommes rendus à Avignon pour marquer le coup (nous l’avions découverte en novembre 2019 à l’occasion d’un retour en France pour le travail de Romain et beaucoup appréciée). J’ai réalisé très peu de photos ce week-end-là, le but étant vraiment de souffler et de se reposer. La photo étant mon travail, j’ai besoin parfois de faire un vrai break (et dans ces cas-là, soit je ne photographie pas, soit que à l’argentique).

Automne
Fin septembre, j’ai fait une sorte de retour-éclair sur La Rochelle (ville natale) et surtout l’Île de Ré, mais là encore, j’ai réalisé peu de photos argentiques. Il faut dire qu’il a plu tout le temps sauf à notre arrivée et le premier jour, et j’ai pu profiter assez peu car contrairement à ce que j’avais annoncé juste avant sur Instagram, je n’ai finalement pas vraiment pu faire de pause à ce moment-là (j’avais encore plusieurs séries de photos à retoucher et envoyer). J’y ai néanmoins commencé une nouvelle Lomo Redscale 50-200, poursuivie jusqu’à fin novembre.

J’ai donc chargé à cette époque un appareil en Lomo Redscale, et l’autre en Gold 200, et ai notamment utilisé le premier pour les balades automnales dans Montpellier et le second lors de un retour à Avignon le temps d’un nouveau week-end. C’était l’occasion aussi de faire découvrir à Romain l’autre rive et notamment la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, pour laquelle j’avais eu un coup de cœur en la visitant seule en 2019 (pendant qu’il avait un séminaire) et qu’il a au final tout autant appréciée que moi deux ans plus tard.
J’ai d’ailleurs bien davantage été épatée cette fois-ci par les couleurs de cette Redscale, qui étaient tour à tour intenses ou plus soft en fonction des ISO sélectionnés (de 50 à 200 mais j’ai même dû tester 25 un jour où cela m’arrangeait de récupérer un peu de vitesse). C’est une pellicule qui endure assez bien les changements d’ISO et les erreurs d’exposition, et j’ai été agréablement surprise par son rendu avec de la verdure en pleine lumière (voir la photo ci-dessus avec les plantes sur ma cheminée ou la photo de la serre de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, ci-dessous).






J’ai fini cette pellicule originale lors de nouvelles balades dans Montpellier, en heure dorée (particulièrement belle à l’approche de l’hiver), dans un style un peu plus urbain/street photography (qui m’a fait renouer avec ce type de photo que je pratiquais beaucoup il y a quelques années, un peu moins depuis mon retour en France).



Hiver
Nous voilà à nouveau en hiver, et je finis l’année en compagnie d’une pellicule déjà testée en 2020 (la deuxième testée dans mon parcours argentique et la seule avec laquelle j’ai pu photographier Boston, la faute au confinement qui a un peu gâché les dernières semaines précédant notre départ) : la Fujifilm C200. C’est une pellicule parmi les moins chères, et lorsque je l’avais shootée l’an dernier, j’avais pu le noter dans le grain et le rendu de certaines. Même si j’avais beaucoup aimé certaines photos de la pellicule, je n’avais pas été pleinement convaincue par le rendu global, mais m’étais promise de lui laisser un jour une seconde chance.
Cette fois, je l’ai shootée essentiellement dans un contexte très hivernal, et j’ai trouvé le résultat plutôt chouette malgré le fait que ce soit une pellicule assez lente (c’est une 200 ISO -normalement plutôt pour les journées très ensoleillées d’été- et à ce titre, elle ne permet pas toujours de shooter avec des vitesses très rapides). La neige réfléchissant très bien la lumière, j’avais peur du rendu sur une 400 ISO, j’ai donc décidé d’embarquer celle-ci pour les vacances de Noël passées en famille en Aude-Ariège. Cette pellicule, au même titre que la Gold 200 qui est un peu sa concurrente directe (en plus chaleureuse), a un rendu vintage très visible, et donne une ambiance particulière à certaines photos (portrait sur le pont, lac, photo prise en voiture etc.).








C’est la fin de ce très long article, chapeau si vous avez tout lu et visionné jusque-là ! J’espère que cette rubrique annuelle vous plaît, j’ai déjà hâte de rédiger et composer la prochaine, mais avant, il me faudra dégainer mes appareils et me laisser porter par 2022. J’en profite pour vous souhaiter une très bonne année (autant que possible dans le contexte actuel) et vous inviter à me dire en commentaire si vous pratiquez la photo argentique, si vous avez une pellicule préférée, si vous avez particulièrement aimé une série de ce compte-rendu…
Pour conclure en chiffres : 12 mois, 2 appareils (Canon AV-1 et Pentax ME), 3 objectifs (2 pour le Canon et 1 pour le Pentax), 14 pellicules, budget d’environ 400€ (achat du Pentax Me inclus).
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