Un week-end à Cape Cod

Début octobre, nous nous sommes rendus le temps d’un week-end à Cape Cod, une presqu’île dont la pointe est située à environ 2h/2h30 au sud de Boston). Cape Cod (Cap Cod, en Français) veut dire le « Cap de la morue » (ça sonne tout de suite un peu moins glamour, n’est-ce pas ?).

Avant de partir, nous imaginions découvrir une sorte d’Île de Ré à l’américaine, et le fait est que nous n’étions vraiment pas loin du compte (en moins authentique peut-être, mais en très mignon tout de même !). Nous étions accompagnés de ma belle-mère, qui vit justement sur l’Île de Ré (c’est pourquoi d’ailleurs j’y ai consacré tant d’articles). L’endroit nous a donc par moments fortement rappelé notre région, tandis qu’à d’autres, il nous a emportés dans une ambiance bien différente.

Allez, je vous emmène ?

Tout d’abord, voici une petite carte pour bien comprendre la forme de Cape Cod (pas forcément évidente). Elle a été dessinée par Scott Jessop (visitez son site web son travail est vraiment stylé !). En-dessous de Cape Cod, on peut voir les îles de Nantucket et Marta’s Vineyard.

Jour 1

Province Town

Province Town est le village le plus connu de Cape Cod et est situé tout au bout de la fameuse pointe. On a choisi de rouler jusqu’au bout depuis Boston, puis de revenir tout doucement en direction de chez nous tout au long du week-end.

Pour cette première halte, nous avons découvert un petit village qui fait la part belle aux galeries d’art (et aux boutiques touristiques un peu kitsch aussi, il faut bien l’avouer…). Près de l’eau, dans une arrière-cour avec pieds dans le sable, nous avons pris notre pause repas : un veggie taco pour moi (avec maïs et tofu) et un lobster roll pour Romain et ma belle-mère (il s’agit d’un sandwich local à base de homard). L’endroit était un resto-snack-baraque-à-poisson nommée The Canteen.

Après ce déjeuner, nous nous sommes baladés du côté du Whaler’s warf, un joli quai, puis de nouveau à travers les rues de Province Town. Nous ne sommes pas montés dans la tour, n’étant pas très motivés par une ascension mais davantage par la perspective d’aller admirer des phares (et de vraies plages, ce qui manque un peu à Boston puisque l’horizon au niveau du port ou de Revere Beach n’est jamais complètement dégagé).

Race point beach

Petite halte pour voir la mer et admirer une plage digne de ce nom. On en a peut-être (sûrement) raté d’autres autour qui ne comportaient pas de béton, mais c’est le charme de l’improvisation, et celui de l’endroit opère tout de même !

Head of the meadow beach

Cette fois, on s’est arrêté à une vraie et belle plage où l’on pensait observer des phoques (pourtant pas décidés le moins du monde à se montrer). Pour connaître par cœur le sable fin de l’Île de Ré et surtout celui de San Sebastián (où nous vivions avant), ce sable-là n’était clairement pas extra, mais la vue a largement compensé (il faut dire que j’aime toujours quand il y a de jolies dunes !).

Nauset lighthouse

Là, point de déception, voici un joli phare comme je les aime ! Les phares de Nouvelle-Angleterre ne sont pas bien grands, mais j’ai trouvé jolie leur architecture un brin différente de ceux de la côte atlantique (française et espagnole) auxquels je suis plus habituée. On en observe même un autre, plus en retrait, au moment de repartir !

Coast Guard beach

Ici commence la plage The Great Beach baptisée par Henri David Thoreau (connu pour le fameux Walden ou la vie dans les bois, que je recommande, il écrivit aussi un livre sur Cape Cod). Non loin de la bâtisse que l’on voit en arrivant, on peut observer le cottage où s’est installé un autre écrivain, Henry Beston, durant plusieurs saisons.

A noter : c’est aussi un bon spot pour observer quelques oiseaux et de jolis marais !

Boat meadow landing

Nous avons passé un peu de temps ici en fin de soirée afin d’admirer le coucher de soleil (en subissant malheureusement quelques nuages au tout dernier moment). La lumière était néanmoins superbe ! Le bon côté des balades hors-saison, évidemment, c’est que c’était relativement calme : nous avons croisé seulement quelques locaux qui promenaient leur(s) chien(s).

Orleans

Pour la nuit, nous avions loué un airbnb dans les bois vers Orleans, où nous sommes allés après quelques courses pour le soir (NB : si vous cherchez un magasin bio, il y en a un dans le centre d’Orleans).

Nous sommes arrivés de nuit dans cette grande maison où tout était allumé, sans personne dedans (!). Un peu impressionnant, d’autant que le bruit de la mise en route des chauffages, que nous avons mis du temps à identifier, a rajouté un élément au scénario de « maison hantée » que nous commencions à élaborer pour blaguer.

Au petit jour, c’est une maison tout ce qu’il y a de plus normale dans laquelle nous avons déambulé, et le petit-déjeuner sur la terrasse était bien appréciable !

Jour 2

Nauset beach

Dimanche matin, direction Nauset Beach à la recherche des phoques, que nous avons à nouveau peiné à voir. Heureusement, Romain en a repéré au moment où nous commencions à renoncer, tandis que l’on faisait une longue marche le long de la côte, dans le sable. Difficile à croire au début tant leur apparition était fugace, mais il avait raison, il s’agissait bel et bien de phoques ! Je conseille vraiment cette plage, à la fois dépaysante et reposante. C’était un véritable bol d’air frais, idéal pour couper de la frénésie urbaine bostonienne.

Nous avons croisé un camping-car de gens qui guettaient probablement eux aussi l’arrivée des phoques… Pour la baignade en revanche, passez votre chemin, car cette plage (comme de nombreuses à Cape Cod) attire… les requins ! Nous avions d’ailleurs en tête le fait divers macabre du mois précédent (la mort d’un homme tué par requin à Cape Cod) pour nous dissuader de toute éventuelle envie de passer outre l’avertissement…

Chatham

On passe de la mer à une ambiance plus urbaine mais toute aussi douce, avec le village de Chatham. C’est un lieu parfait pour errer tranquillement dans quelques boutiques et prendre une pause déjeuner bien méritée (par la marche) avant de repartir longer les côtes ! J’ai apprécié que le ciel soit aussi gris que les maisons pour obtenir ce rendu quasi monochrome sur mes photos…

Chatham harbour

Le temps de se rendre vers le port de Chatham, le soleil était revenu peu à peu. Nous avons admiré les bateaux puis assisté à un retour de pêche. Ce n’est pas franchement esthétique à voir, surtout quand on est végétarien… mais étant photographe dans l’âme (et de métier), j’ai bien accroché mon cœur pour en faire un mini reportage (voir les photos ci-dessous).

C’est aussi l’endroit où contre toute attente, nous avons le mieux vu les phoques, ceux-ci étant attirés par l’odeur des poissons pêchés (et des nombreux autres tournoyant autour d’eux). La pêche concernait aussi les fameux homards qui finissent dans les lobster rolls (pas glop !)….

Chatham lighthouse

Un peu plus loin sur la côte, il est possible d’admirer le phare de Chatham, pas très haut non plus, mais plutôt joli ! De voir de si près le fanal m’a bien plu, cela donne envie d’y monter. Les phares américains me rappellent toujours un dessin animé que je regardais enfant, Peter et Elliott le dragon (cette histoire d’un gamin orphelin recueilli par une femme et son père, tous deux habitants d’un phare toujours en activité, et qui a son importance dans l’histoire).

Cold storage beach

Dernière plage visitée avant de repartir, Cold storage beach accueillait ce soir-là un mariage (et on a compris pourquoi : le spot est vraiment chouette !). La lumière est devenue vraiment particulière car un orage s’annonçait au loin…

Nous n’avions pas de plan tout à fait défini pour visiter Cape Cod donc qui sait, nous sommes peut-être passés à côté de lieux plus connus ou emblématiques, mais peu importe. Cape Cod est l’endroit parfait pour déconnecter de la ville et se laisser porter par un nom sur une pancarte, admirer le paysage au fil des kilomètres, s’arrêter quand l’envie nous prend…  En mode vélo-tourisme au printemps ou en début d’automne, ce doit être vraiment agréable !

Connaissez-vous cet endroit, ou en aviez-vous déjà entendu parler ?