Aujourd’hui, je vais vous parler d’une superbe rando un peu imprévue. On partait à l’origine pour une journée autour du Cirque de Mourèze et du Lac de Salagou, avec l’envie de nous rendre aussi à Saint-Guilhem-le-Désert et au Pont du Diable situé tout près (dont je vous reparlerai tout bientôt).
Ce qui devait être donc une petite marche de 15 minutes pour admirer le terrain sauvage du Cirque de Mourèze (pour laquelle j’avais heureusement emporté mes chaussures de sport, me doutant que le terrain serait certainement moins approprié à mes autres chaussures) s’est transformé en randonnée de 3 heures (hors temps de pause photo et grignotage d’amandes).
Nous avons réussi à profiter pleinement de notre journée en réalisant cette randonnée en plein cœur d’un paysage magnifique, tout en visitant tout ce que nous souhaitions et en prenant le temps aussi de nous reposer un peu (lors du pique-nique au lac du Salagou pour le midi, et en se posant à un café dans l’après-midi à Saint-Guilhem). Une journée parfaite !
Cirque de Mourèze
En prenant la boucle depuis Mourèze, le parking est payant (3€, sachant que le ticket est valable 6 mois) mais le stationnement est peut-être possible plus loin (comme on louait une voiture, on a choisi une place bien balisée histoire de ne pas avoir de soucis). Le village de Mourèze est très mignon, nous l’avons plutôt traversé tranquillement au retour (cf photos plus bas).
Pensez bien sûr à prévoir de l’eau, de bonnes chaussures et de quoi redonner des forces une fois au sommet (car la descente sera tout aussi sportive !), et puis pourquoi pas un appareil pour immortaliser tout ça ! Pour notre part, nous étions particulièrement équipés en la matière (métier-passion oblige !), puisque nous avons emporté un hybride numérique (avec 1 zoom et 1 focale fixe supplémentaire) et deux appareils argentiques (à focale fixe 50 mm). C’est pourquoi, comme c’est souvent le cas depuis plus d’un an maintenant, vous trouverez des photos précisées comme étant « argentiques ».
Au pays des dolomites
Nous sommes partis du village de Mourèze pour ce qui est devenu, au fil de la marche, une boucle d’environ 7,5 km avec 425 m de dénivelé, de difficulté moyenne (notez que certains passages sont assez physiques en montée ou descente car très raides).
Ce parcours était donné comme difficile par le personnel du parking de Mourèze, mais nous avons bien fait de poursuivre en nous disant que dans le pire des cas, nous rebrousserions chemin, car nous en avons tout à fait été capables (et pourtant je ne suis pas du tout l’archétype de la femme sportive, plutôt celui de celle qui sort d’un an de confinements successifs avec compensation culinaire…).
Si vous avez donc un minimum de forme et pas peur de descendre certaines pentes bien raides en vous retenant aux branches des arbres, ne manquez pas ce parcours incroyable ! Je vous le déconseille par contre clairement en cas de grosse chaleur (l’ombre peut s’y faire assez discrète) et par temps de pluie (terrain argileux compliqué à gravir si mouillé) : optez pour le printemps et l’automne (ou bien une période fraîche d’été), si vous avez le choix.
Ce paysage dit « ruiniforme » a montré des traces d’habitat remontant à la Préhistoire, et a aussi longtemps été un terrain de « jeu » idéal pour les bergers. Les dolomites sont ces roches énormes aux formes incongrues, composées de calcite et surtout de dolomite, d’où leur nom.
Tout le charme de la Provence s’apprécie dans cette flore méditerranéenne bien typique de la garrigue. Friande de calcaire, elle borde les chemins et les dolomites que l’on admire tout au long du parcours : thym, romarin, bruyère multiflore, genêt, buis, arbousier, genévrier, ciste, olivier, chêne, ajonc, pistachier, aphyllanthe de Montpellier, pin…
Photos argentiques
Voici quelques unes des photos argentiques prises pendant l’ascension et la descente (évidemment, pas dans les parties les plus physiques : dans les pentes plus raides, je protège mes appareils dans mon sac-à-dos pour éviter de les avoir qui pendent dès que je me penche !).
Ascension du Mont Liausson et vue sur le lac du Salagou
Comme je le disais, après quelques bonnes montées bien raides (mais pas infaisables avec quelques courtes pauses pour reprendre son souffle), la récompense est au bout du chemin (derrière des buissons) : la vue sur le lac du Salagou, que l’on a prévu d’aller voir plus tard !
Ces photos au sommet ont été uniquement prises avec l’appareil argentique qui contenait une pellicule couleur (la noir et blanc ayant été moins réussie, comme vous pouvez le constater plus haut). C’était l’occasion aussi, une fois posés, de la finir et de la remplacer par une nouvelle.
On grignote quelques amandes en reniflant une bonne odeur de thym environnante, Romain fait un croquis rapide histoire de puiser de l’inspiration pour Aveliana dans le paysage qui se trouve sous nos yeux, et on amorce la descente (un peu corsée au début) tout en étant toujours entouré par les odeurs de thym et de romarin.
Village de Mourèze
À ne pas manquer au retour, la traversée du mignon village de Mourèze. Ce dernier possède un four à pain, une fontaine, et de bien jolies rues bordées de maisons de pierre et de temps à autre noyées sous une végétation luxuriante : le tout a tellement de charme !
Lac du Salagou
Après avoir quitté Mourèze, cap sur le lac du Salagou pour reprendre des forces et faire un pique-nique bien mérité ! Au menu, feuilletés aux légumes, rouleaux de printemps fruités et de fines tranches de cornbread (le tout, fait maison) : un régal que l’on s’accorde en admirant la vue plutôt singulière (et en étant survolés d’assez près par un drone, ce qui a un peu gâché le tableau pourtant si idyllique).
Le lac du Salagou est un lac créé artificiellement dans les années 60, à partir d’une rivière. Sa superficie est importante (750 hectares pour 7 km de longueur), ce qui entraîne son étalement sur plusieurs communes (dont Clermont-L’Herault, Liausson…).
Les couleurs ici sont superbes : tous ces tons terreux mélangés à une végétation particulière en font un lieu un peu hors du commun. La couleur du sol, constitué d’une roche rouge argileuse appelée « ruffe », est due à la forte présence d’oxydes de fer. On peut également admirer des « cheminées basaltiques », ces roches qui se dressent vers le ciel et dominent la végétation alentours.
J’ai lu que plusieurs scènes de films avaient été tournées ici, ce qui ne m’étonne pas tant le paysage se prête au domaine du cinéma : parmi elles, des scènes pour les films cultes « RRRrrrr!!! » d’Alain Chabat et « Calmos » de Bertrand Blier.
J’en profite pour vous glisser ici deux idées de recettes pour des rouleaux de printemps (on avait prévu un petit bocal en verre avec un peu de sauce nuoc mam pour les tremper).
- carotte, truite, fève, concombre et vermicelles
- mangue, concombre, fève, éclats de gingembre frais et vermicelles (option végétarienne)
Pour les personnes que ça intéresse, de nombreuses activités de loisirs et sportives (nautiques mais aussi VTT, équitation, chasse au trésor, course d’orientation…) sont possibles au lac du Salagou : il faut dire qu’il y a près de 30 km de pistes !
Il commençait à faire plutôt chaud (une des premières journées à atteindre 25° ce printemps, qui passerait maintenant pour « fraîche » étant donné les températures subies depuis). Nous n’avons donc pas fait tout le tour du lac, mais nous aurons, je l’espère bien, l’occasion d’y revenir pour l’admirer davantage (et si possible, tôt le matin ou tard le soir, pour y voir une lumière plus douce) !
Nous avons poursuivi notre route vers Saint-Guilhem-du-Désert et le Pont du Diable (aperçu en route mais gardé pour la fin de journée, une fois la masse de visiteurs partie). Je vous reparlerai de ce magnifique village bientôt, et du lieu insolite qu’est ce pont un peu plus tard (mais je n’oublie pas, promis). En attendant, n’oubliez pas que vous pouvez en avoir déjà un aperçu en me suivant sur Instagram.
4 Commentaires
Amélie
3 juillet 2021 at 20 h 40 minÇa fait un moment que j’ai envie d’aller me promener du côté du lac de Salagou !
Merci pour ces belles photos xxx
parenthesecitron
6 juillet 2021 at 11 h 58 minMerci, avec plaisir ! C’est un endroit magnifique 🙂
Maïlys LD
18 septembre 2021 at 12 h 27 minWaouh, c’est splendide, je ne connais pas du tout le lieu mais ça donne vraiment envie. C’est faisable avec un petit en porte-bébé ?
parenthesecitron
20 septembre 2021 at 13 h 44 minMon mari se souvient avoir vu un couple avec un bébé au début mais on ne sait pas s’ils ont fait toute la rando. Il y a une grande partie facile je pense à faire avec un porte-bébé, pour la fin honnêtement j’en doute, car les pentes sont raides et il y a toujours un risque de chute (pour ma part je me suis aidée des troncs d’oliviers sur le bord pour me hisser). Mais peut-être qu’au petit local d’accueil au niveau du parking ils sauraient y répondre mieux que moi, ou à l’office de tourisme le plus proche 🙂