Aujourd’hui, je poursuis mon récit de notre périple en Colombie avec Guatapé, un village haut en couleur à environ 2h de bus de Medellín. Guatapé est aussi connu pour la Piedra del Peñol, un site naturel tout proche.
Pour nous y rendre depuis Medellín, nous avons pris le Sutrapeñol pour environ 4€ par tête : c’est un bus qui secoue un peu (beaucoup) et qui ne ferme pas complètement (bienvenue en Colombie) mais le paysage qu’il permet de voir fait vite oublier les quelques désagréments ! Comme nous l’avons pris aussi pour retourner vers l’aéroport de Medellín afin de rejoindre Cartagena, je vous montrerai en fin d’article quelques clichés pris pendant le trajet.
Le village de Guatapé
Arrivés avec l’amoureux et ma belle-sœur dans la soirée à Guatapé, nous avons cherché rapidement à dîner, le bus nous ayant davantage ouvert que coupé l’appétit (un bon point, tant on se régale en Colombie !).
Au resto Tikitaka, Romain et Chloé ont opté pour une bandeja paisa, un plateau à partager comprenant des mini arepas (galettes de maïs), des frijoles (haricots), de l’avocat, du riz, de l’œuf, une platano frito (banane plantain frite), du chicharrón (peau et ventre de porc grillés) et de la carne molinada (viande moulue ? – Chloé, si tu passes par là pour éclairer ce trou dans mes notes…). Pour moi, végétarienne mais devant fuir le gluten de manière stricte, c’était plus compliqué. J’ai opté pour un plat d’arroz y frijoles (riz et haricots), mais avec conscience que les haricots avaient mariné avec la viande servie pour les autres plats. Tant pis pour mon végétarisme, de toute façon un petit peu plus souple depuis mon intolérance carabinée au gluten (il y a des situations comme celles-ci où je lâche du lest, tant il est difficile de concilier les deux hors de mes habitudes quotidiennes). Le plus important était vraiment de ne pas consommer de gluten, car la suite du voyage aurait été nettement moins drôle…
« Petite » parenthèse, c’est un point qui m’a vraiment fait stresser avant le voyage (et au tout début), pouvant facilement être clouée au lit pour quelques miettes de gluten avalées (mes craintes allaient aussi vers l’eau, pas forcément très potable partout – lire mon article sur mes conseils pour voyager en Colombie). Voyager à l’étranger, devoir avoir confiance dans des produits nouveaux, voire me faire expliquer des recettes en croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas de contamination croisée et que le serveur ait bien compris mon problème, ce sont des « réflexes de voyage » à avoir qui peuvent vite devenir pénibles, voire angoissants. Au final, je n’ai absolument pas été malade pendant le séjour (même plutôt en forme !). Mais, retour de karma, j’ai vécu 5 jours affreux juste après notre retour à Boston, clouée au lit par une grippe, ou bien par le covid… Pour la petite histoire, on a appris depuis qu’à l’époque, le virus circulait déjà largement aux USA, notamment à Atlanta où nous avons changé d’avion pour rejoindre Boston. De surcroît, ne pouvant me nourrir facilement à l’aéroport (pour les raisons évoquées ci-dessus), j’avais opté pour du riz à un resto chinois -contrairement à Romain-, et dans l’avion nous étions assis près d’une personne qui toussait fort (je me souviens m’être fait la remarque que ce n’était tout de même pas de bol). Mes symptômes correspondent bien, les maux de tête de Romain (alors qu’il n’en a jamais ni n’est malade) pendant qu’il prenait soin de moi, aussi sûrement… Saurai-je un jour ce que j’ai eu (je n’ai pas fait de test sanguin depuis) ? Pourtant, j’avais fait le plein de vitamines pendant le voyage (j’en reparle plus bas) ; qui sait, peut-être que les bons fruits colombiens m’ont évité de dormir non-stop 3 jours de plus ?
Le lendemain de notre arrivée à Guatapé, nous avons filé vers La Piedra del Peñol et ce n’est qu’en en revenant, vers le milieu de matinée, que nous avons pu vraiment contempler la beauté de ces rues colorées…
Iglesia parroquial de Nuestra Señora del Carmen
Avant de vous montrer les rues aux mille couleurs emblématiques de Guatapé, voici un aperçu de l’église locale, plutôt jolie aussi, avec une architecture bien typique (et des carreaux de ciment au sol !).
Rues colorées et zócalos
Dans notre quête de produits locaux pour nous composer un petit-déjeuner, puis au fil de notre balade qui a suivi (jusqu’à notre retour en bus), nous avons parcouru Guatapé en long, en large et en travers. Longuement, et tranquillement, car il était dur de ne pas s’arrêter tous les 2 mètres pour capturer un détail ou une scène de vie.
Chaque maison présente des dessins uniques peints à la main sur les plinthes : on les appelle les zócalos. Ils racontent l’histoire des habitants de ladite maison, ou montrent des symboles qui ont une résonance pour eux. Le village en lui-même date du début du XIXe siècle (récent donc), et les zócalos sont apparus près d’un siècle et demi plus tard. Il y en a des plus ou moins élaborés, avec ou sans relief, parfois ce sont même de vraies fresques (notamment dans l’une des rues principales).
Réservoir du Peñol
Nous sommes restés un moment à admirer les berges de Guatapé, le long du réservoir du Peñol. Un endroit calme et très reposant !
La Piedra del Peñol
La Piedra del Penõl (ou Peñon de Guatapé) s’observe de loin, en arrivant en bus depuis Medellín, puis depuis Guatapé, si l’on trouve un point de vue. Le lieu se visite : il est possible en effet d’y grimper, pour peu que les 700 marches ne vous rebutent pas. À jeun comme nous l’avons fait, c’était un très bon exercice matinal !
Je vous conseille d’y aller à l’ouverture, vous aurez la certitude de ne pas attendre en plein soleil de longues minutes (ou heures, selon la saison). Pour notre visite (en janvier dernier), l’ouverture était à 8h. Nous étions là un quart d’heure avant et donc les premiers à monter, ce qui nous a permis de le faire tranquillement et de bénéficier du panorama dans le calme.
Comment s’y rendre depuis Guatapé ?
Nous nous sommes levés de bonne heure pour prendre le bus de 7h30, qui partait juste devant notre logement et nous a permis d’arriver pour l’ouverture. Le billet coûte environ 0,66€ (3000 COP), vraiment très abordable donc.
Pour le retour, nous avons opté pour un tuk tuk (10 000 COP pour 3, soit environ 2,20€), une option sympa et très rapide qui nous a permis en outre de ne pas avoir à attendre le prochain horaire de bus, car il n’en passe qu’un par heure. C’est une option que l’on aurait pu choisir aussi à l’aller : si elle vous tente, rendez-vous sur la place principale du village ! Un avantage du tuk tuk, c’est qu’il vous laisse et vous récupère directement au pied du Peñol, ce qui évite une pré-ascension (à l’aller) qui peut être pénible s’il fait chaud.
Petit-déjeuner local
Ayant loué un logement via airbnb, nous avons choisi d’y réaliser nous-mêmes notre petit-déjeuner. Dans le centre de Guatapé, nous nous sommes procurés des vivres pour se faire un repas royal : bananes plantain cuites à l’huile d’olive, granadilla, mandarines vertes (goût similaire aux mandarines oranges), œufs sur le plat, arepas à la poêle, citron vert sur mangue (mango biche), bref, en Colombie on fait rapidement le plein de vitamines (et de couleur jaune-orange dans l’assiette) ! J’ai eu un énorme coup de cœur en particulier pour la granadilla durant ce voyage (qui fut clairement une claque gustative pour nos palais curieux) : depuis, ce fruit me manque tant… Il est très gourmand et facile à déguster : on l’ouvre en deux pour manger les graines un peu mucilagineuses (vous pouvez voir ça dans mes stories à la une sur Instagram, via la bulle nommée « Colombie », bien sûr).
On the road : entre Guatapé et Medellín
Chose promise, chose due, je vous avais dit en début d’article que je vous montrerais la campagne colombienne entre l’aéroport de Medellín et Guatapé : en voici un aperçu (parfois très rustique, un dépaysement dingue !).
Pour info, nous avons repris un bus pendant 1h jusqu’à Guarne, où nous avons dû prendre un autre bus, un peu compliqué à trouver. Si vous vous trouvez un jour par là-bas, notez bien : à la sortie du bus, il faut en effet monter un escalier jaune menant à un pont et traverser ce dernier pour attendre le bus (à héler pour qu’il s’arrête) sur une autre bretelle, un peu oblique par rapport au pont. Ce second bus permet de rejoindre l’aéroport en 20 minutes (pour environ 0,50€).
J’espère que cet article vous aura à nouveau plu et que vous aurez hâte de voir la dernière partie sur Cartagena (encore de nombreuses couleurs en perspective !).
2 Commentaires
L&T
8 octobre 2020 at 8 h 17 minFan de ces rues ultra colorées et de ces beaux paysages !
parenthesecitron
13 octobre 2020 at 15 h 15 minAh ah, ce petit village a beaucoup de succès je crois ! 🙂