Acheter de seconde main, il faut avouer que je le pratique depuis mon enfance car mes parents étaient (et sont toujours) très brocantes & vide-greniers. J’avais perdu un peu cette pratique avec mes années d’études (hormis pour meubler nos différents appartements), mais c’est revenu sur le tard en Espagne, quelques mois avant de déménager pour Boston (mais je n’ai pas trouvé grand chose).
Avec ma conscientisation environnementale il y a quelques années, j’ai réalisé pleinement la richesse du marché de l’occasion et ses avantages pour une consommation plus écologique, plus éthique et aussi pour réaliser des économies et prendre du plaisir à rechercher des objets ou pièces en particulier. Depuis plusieurs années je commençais à détester le shopping (et à ne fréquenter des magasins que par obligation), mais visiter des magasins de seconde-main et friperies (ou des brocantes et vide-greniers) tient au final davantage de la chasse au trésor ! D’une contrainte je me suis créé en fait un nouveau passe-temps ludique qui pour le coup fonctionne aussi en basse-saison (quand les brocantes, puces et vide-greniers se font plus rares).
Après un an et demi à fréquenter (assez régulièrement) les friperies et autres magasins de vente d’objets d’occasion, j’ai réalisé que je ne chinais plus du tout la pièce parfaite comme au début, et que j’avais acquis finalement une modeste expérience en la matière. Pourquoi ne pas la partager avec vous ? Je sais que vous êtes nombreux(ses) à me suivre sur Instagram et à aimer cette activité éthique et écologique vous aussi (en témoignent vos retours en messages privés à chaque fois) : peut-être que ces quelques astuces vous seront utiles ? Je l’espère en tout cas !
1. Arriver tôt
Comme pour les brocantes et vide-greniers, arriver de bonne heure (c’est-à-dire dans l’heure qui suit l’ouverture d’un magasin) est la clé pour faire de bonnes affaires. Même si dans certains magasins, le remplissage se fait tout au long de la journée, ce n’est pas toujours le cas et forcément, les plus belles pièces partent plus vite.
J’ai eu tout de même la chance de faire également de jolies trouvailles en fin de journée, mais ça relève quand même de l’exception, et du type de produits recherché.
2. Avoir un peu d’organisation
Cela peut paraître évident, pourtant je n’ai pas toujours commencé à observer les rayons comportant les articles que je cherchais le plus, me laissant parfois guider inconsciemment par l’ordre naturel du magasin une fois que j’y étais entrée. Un rayon, puis le suivant…
Pourtant, lorsqu’on vient à l’ouverture ou tôt, c’est pour faire de bonnes affaires, non ? Alors au diable l’ordre suggéré ! Avec l’expérience d’un an et demi de vadrouilles en friperies, comme je les appelle (même si le nom « friperies » est un peu réducteur car je n’y ai pas déniché que des trésors pour mon dressing), je vous conseille au contraire de filer directement vers les rayons qui contiennent peut-être les perles que vous recherchez. Envie d’un pull chaud, d’une chemise légère, d’une jupe en velours, que sais-je… priorisez vos recherches !
Lorsque je recherchais de la jolie vaisselle pour équiper notre studio à Boston, je fonçais directement vers les rayons qui en contenaient. Comme je vous le disais dans le point précédent, en venant tôt et en ciblant directement ce spot, je tombais souvent sur des remplissages par les employés : c’est comme ça que j’ai mis la main sur de jolies assiettes et sur de nombreux autres objets (mes moules et saladiers en inox notamment). Rayon vêtements, cette stratégie m’a permis de piocher avant d’autres de petits pulls 100% cachemire à $5 pièce (moins de 5€ !) : 1 heure plus tard et après le passage d’autres « chineurs », nul doute qu’ils n’auraient plus été en rayon !
Autre réflexe qui peut être utile selon ce que l’on recherche : emporter avec soi quelques piles (montre, LR6 ou AAA) pour tester un appareil qui en nécessiterait, ainsi qu’un mètre (ou ruban de couture) pour pouvoir mesurer un meuble ou un objet et savoir s’il convient à nos critères d’encombrement.
3. Vérifier la qualité
Cela saute aux yeux pour la vaisselle dans la mesure où un mug ébréché ou un couteau dont la lame est abimée sont assez compliqués à rater, mais pour les vêtements, redoublez de vigilance. Malheureusement, la quantité de vêtements abandonnés est telle que dans certains magasins, les vérifications sont très sommaires, voire totalement absentes (Emmaüs et magasins similaires basés sur le don). Je ne compte plus les vêtements reposés à peine décrochés du portant à cause d’une tache ou d’un trou très visibles. C’est arrivé très souvent aussi que je me rende compte de défauts en cabine, en étudiant minutieusement la pièce : traquez trous et tâches, donc, mais je vous conseille d’aller plus loin.
A moins que renouveler régulièrement votre garde-robe en seconde-main soit votre objectif (après tout, pourquoi pas ?), je conseille de vérifier quelques points pour s’assurer de la durabilité d’un vêtement :
- solidité des coutures
- qualité de la matière (personnellement je fuis la viscose / rayon et le polyester qui ont certes l’avantage de sécher vite mais font transpirer davantage)
- pérennité de la coupe (un modèle trop dans l’air du temps sera-t-il encore agréable à porter un an plus tard ? un modèle trop compliqué ne lassera-t-il pas plus vite ?)
- mariabilité de la (des) couleur(s) avec le reste de mes vêtements (dans ma démarche d’un dressing éthique minimaliste)…
Dans les friperies plus « sélect' », les vêtements sont en général triés et vérifiés minutieusement (ce qui a aussi pour conséquence d’élever leur prix), mais un peu de vigilance ne fait jamais de mal.
4. Essayer, toujours !
Quel que soit le pays où vous recherchez des vêtements de seconde main, vérifiez bien les tailles ! Aux États-Unis notamment, elles sont un peu différentes des tailles européennes : jetez un œil à cet article pour vous repérer si vous n’êtes pas familier des correspondances.
Pire, cela varie parfois beaucoup d’une marque à l’autre : je vous donne un exemple. Je fais du S (6 pour le système américain) pour les hauts mais je vérifie toujours les rayons XS (4) et M (8) -dans les friperies où les vêtements sont rangés par taille- car il m’est arrivé d’y piocher des vêtements qui m’allaient parfaitement ! Je sais que ça arrive aussi en France, mais je suis rarement rentrée dans du XS, alors qu’ici, bien davantage. En général, je me fie à mon œil, mais au moindre doute, j’essaie, on ne sait jamais. Si vous manquez de temps, les vêtements sont en général repris sous 5 à 7 jours (cela dépend des magasins, pensez bien à vérifier avant achat), mais attention, la plupart du temps vous aurez droit non pas à un remboursement mais à un avoir.
Pour ce qui est de l’électronique, méfiez-vous si vous chinez en vacances dans un pays étranger, les prises et le voltage sont différents des standards européens. Pour tester l’appareil, je vous conseille de chercher une prise dans le magasin, il y en a souvent plusieurs : brancher tout simplement l’appareil vous permettra de vérifier son bon fonctionnement (même si je pense que c’est vérifié en amont, cela peut vous permettre de le faire selon VOS critères). Je crois n’avoir acheté qu’une lampe en matière d’électronique, et c’était avant de me rendre compte de cette possibilité, mais c’est indéniablement ce que je ferais si je trouvais à l’avenir (notamment lors de notre ré-installation en France) un appareil dont j’ai besoin.
5. Privilégier les beaux objets et les matières durables
Le choix de certaines matières au détriment d’autres peut permettre d’allonger la durée de vie d’un vêtement / objet et donc d’augmenter le rapport qualité / prix de notre trouvaille.
En matière de vêtements, pour ma part je privilégie le coton, le lin, le lyocell, la laine et le cachemire. Pourquoi pas un peu de cuir ou simili cuir aussi si ceux-ci se révèlent qualitatifs, mais par contre je bannis désormais totalement la viscose / rayon et l’acrylique, et j’évite autant que possible le polyester. J’avais déjà évoqué ces matières cheap (ayant le défaut de polluer l’eau, de s’abimer vite et de causer une transpiration excessive) dans mon article sur la constitution d’un dressing minimaliste éthique, pour celles & ceux que ça intéresse.
En ce qui concerne les objets, j’essaie de choisir des matières à peu près naturelles et simples : céramique, verre, inox, bois, lin, coton, osier, rotin… J’avais également parlé de ce choix dans mon article sur les éco-gestes faciles à mettre en place au quotidien : opter pour ces matières plus neutres et durables (en plus d’être agréables à l’œil !) est une des meilleures décisions que j’ai prises ces dernières années. Ces trouvailles sont solides et harmonieuses, tout pour me plaire !
Voilà, j’espère que ces quelques conseils vous auront été utiles ! Ils peuvent évidemment pour la plupart s’appliquer aussi à la chasse aux trésors de seconde main « en extérieur » (brocantes et vide-greniers), et vous permettre d’économiser quelques euros/dollars ou bien d’éviter de regretter un achat trop rapide.
Prochainement, je partagerai avec vous quelques unes de mes trouvailles ainsi que mes bonnes adresses pour acheter en seconde-main à Boston.
N’hésitez pas à me parler de vos plus belles trouvailles en commentaires, je suis curieuse !
2 Commentaires
Audrey
20 février 2020 at 10 h 19 minCoucou
J’adore les friperies et la seconde main en général on trouve toujours de belles pièces et en plus cela permet de consommer plus intelligemment !
Merci pour ton article et bravo pour ta Une sur Blogs Campus !
A bientôt
Audrey
parenthesecitron
20 février 2020 at 16 h 32 minOui c’est beaucoup plus éthique, écologique et économique. J’ai moins de scrupules à porter de la laine et du cuir lorsque je donne une seconde vie (voire davantage) à un vêtement ou accessoire et cela permet de se faire plaisir avec des pièces originales pour un budget restreint 🙂