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Cela fait quelques mois que j’ai visité la jolie ville d’Arles, mais j’avais eu la présence d’esprit d’écrire mes impressions « à chaud » pour les publier ici un jour, alors en me replongeant dans mes notes j’ai un peu l’impression de l’avoir découverte hier…

Arles, c’est une ville que je rêvais de visiter depuis près de 15 ans ! J’ai eu cette envie à partir du moment où j’ai appris que Vincent Van Gogh y passa 18 mois et y réalisa une grande quantité d’œuvres (dont beaucoup comptent parmi mes préférées parmi sa large production -et ont sûrement conditionné depuis très jeune mon amour actuel pour la Provence !). Comme toute découverte d’un lieu idéalisé pendant des années, c’était très différent de ce à quoi je m’attendais. Je n’ai pourtant pas été déçue : Arles m’a certes surprise, mais par son charme ! J’imaginais une belle ville, mais pas à ce point.

Le patrimoine antique y est très présent, les rues sont très végétalisées, et la ville renferme un quartier bohème superbe (sur lequel je reviendrai plus bas) et des quais parfaits pour un week-end chill & dolce vita !

Focus sur des quartiers

La Cité (Hôtel de Ville)

Le centre historique est sublime, en partie parce que les vestiges que l’on y trouve remontent à l’Antiquité. En effet, le centre d’Arles renferme quantité de monuments historiques classés : amphithéâtre (Arènes), théâtre antique, cryptoportiques, Thermes de Constantin… Je reparlerai de tout ça plus bas. Le centre historique est cerné par le boulevard des lices, qui accueille le marché.

Parmi les points d’intérêt à ne pas y manquer, je citerais aussi la place du forum, l’hôtel de ville, la place de la République et la Cathédrale St Etienne.

Cloître St Trophime 

Le cloître St Trophime est un endroit très joli que je vous conseille de ne pas manquer si comme moi, vous aimez les vieilles pierres et les endroits au style un peu romantique. Celui-ci offre la possibilité de monter (qui n’est pas si courante que ça, je pense) et des coins d’ombres vraiment bienvenus par forte chaleur (le jour de notre visite, nous avions droit à la première chaude journée de printemps). 

La Roquette

LE gros coup de cœur de ma visite d’Arles, c’est ce quartier (à mon sens) incontournable !

La Roquette est un ancien quartier de pêcheurs et artisans qui faisait partie de la ville médiévale. Après avoir accueilli différentes vagues d’immigration depuis le XIXème siècle, et n’avoir pas toujours été le havre de paix qu’il semble être actuellement car considéré assez pauvre, il est devenu un quartier dynamique et bohème, très végétalisé par les riverains. En ce point, il m’a rappelé un peu le quartier Getsemani de Cartagena de Indias (en Colombie), qui, s’il reste assez pauvre, est en train de vivre le même genre de destin.

Les façades et volets aux couleurs pastel sont un véritable régal pour les yeux et il y a de nombreuses petites adresses à tester (cafés comme restos) pour les gourmands (je n’en ai pas encore à recommander, mais je les rajouterai lorsque j’ai eu le loisir d’y m’y rendre à nouveau). 

La beauté de ce quartier est telle que j’ai vraiment pris beaucoup de photos…

Photos argentiques de Romain (Canon AV-1 + 50 mm f/1.8 – Kodacolor)
Photos argentiques de Romain (Canon AV-1 + 50 mm f/1.8 – Kodacolor)

Espace Van Gogh

L’Espace Van Gogh est un endroit que je visualisais différemment et peut-être un peu mieux entretenu : les parterres de fleurs étaient jolis, mais la peinture des façades était pour sa part assez décrépie. Il vaut le détour quand même, ne serait-ce que pour imaginer Vincent Van Gogh peindre dans les allées. En effet, ce lieu était auparavant un hôpital où le peintre a séjourné quelque temps.

Non loin de là, on trouve la Fondation Van Gogh, qui abrite quelques unes de ses œuvres et réalise des expositions régulières, mais elle était fermée lors de notre visite car entre deux expos (c’est un point que je n’avais pas assez anticipé).

photo argentique (Canon AV-1 + 50 mm F/1.8 – Portra 160) / Photo argentique de Romain (Canon AV-1 + 50 mm f/1.8 – Kodacolor)

Le Méjan & les quais

Petit quartier coincé entre celui de la Cité et celui de la Roquette, le Méjan abrite l’Église des Dominicains et de nombreux édifices culturels, parmi lesquels la célèbre maison d’édition Acte Sud, un cinéma et une salle de concert. Nous l’avons traversé plusieurs fois pour nous rendre sur les quais.

Trinquetaille

De l’autre côté du Rhône, se trouve Trinquetaille, un quartier qui a témoigné d’une forte activité portuaire à l’époque antique. Il a abrité aussi à l’époque des demeures luxueuses. Détruit puis abandonné, il a accueilli ensuite une nécropole chrétienne (en témoignent apparemment les sarcophages retrouvés lors de fouilles archéologiques).

Les ponts reliant la Cité d’Arles à Trinquetaille ont été détruits par des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale, cela explique que ceux que l’on peut emprunter aujourd’hui ne sont pas spécialement anciens ni jolis (je m’en suis étonnée, étant donné le charme global de la ville, donc j’ai fait quelques recherches). De même que l’essentiel du quartier de Trinquetaille, les bâtiments que l’on y trouve sont assez récents.

Je vous conseille essentiellement de vous rendre sur cette rive pour la jolie vue sur la vieille ville d’Arles et les quais qu’elle peut offrir. On peut même discerner un peu les arènes (localisées en hauteur) !

Un patrimoine antique fort

Comme je le disais en début d’article, Arles est un point de chute idéal pour un week-end à la découverte du patrimoine antique dans cette région de la France. Très bien conservé et mis en valeur, il ravira tous les amoureux(ses) de cette période historique.

Amphithéâtre romain (arènes)

Cet amphithéâtre romain est peu plus grand que celui de Nîmes. Je l’ai en tout cas préféré, notamment pour la vue sur Arles depuis la Tour, qui est très chouette !

Comme à Nîmes, ça m’a fait assez drôle de contempler plus de 2000 ans d’Histoire… Si j’y suis devenue encore plus sensible après avoir vécu aux États-Unis (qui ne témoignent pas d’un passé aussi riche qu’en Europe), j’avais déjà une affinité pour cette période plus jeune (en témoignent le club archéo et l’option latin suivis au collège). Après deux ans passés en manque de « ruines », je les admire d’autant plus aujourd’hui. Il faut dire que celles-là sont assez incroyables !

Je me sens toujours très petite dans ce genre d’endroits, et j’essaie d’imaginer à quoi ressemblaient les lieux au fil des siècles… Une réelle transformation s’est opérée, l’amphithéâtre ayant accueilli des gladiateurs et autres spectacles durant l’Antiquité, puis des habitations à l’époque médiévale (c’était alors un véritable quartier fortifié), avant de redevenir un lieu festif au XIXème siècle (et d’y accueillir malheureusement des corridas, d’où son autre nom d’arènes). 

En 1981, l’amphithéâtre d’Arles a rejoint le Patrimoine Mondial de l’Unesco (il était temps !), et les travaux de restauration qui ont pris fin au début des années 2010 ont permis au lieu de retrouver une grande partie de son aura d’antan (pas autant que l’amphithéâtre de Nîmes néanmoins, un peu mieux conservé).

photo argentique (Canon AV-1 + 50 mm F/1.8 – Portra 160)
photos argentiques (Canon AV-1 + 50 mm F/1.8 – Portra 160)

Thermes de Constantin

Autre lieu antique visité durant le week-end : les Thermes de Constantin. Moins impressionnantes car en moins bon état de conservation, on peut deviner néanmoins qu’elles abritaient un sauna et une piscine en plus d’une bibliothèque (merci tout de même aux panneaux explicatifs, car c’est forcément un peu compliqué à se figurer aujourd’hui !).

Cryptoportiques

On a cherché un petit peu l’entrée, alors je vais vous simplifier la tâche, si vous vous y rendez un jour : on accède en fait aux cryptoportiques par l’Hôtel de ville. L’entrée se situe à gauche en entrant par la porte située du côté de la place de la République.

C’est un lieu intrigant, composé de galeries et petites pièces : le faible éclairage lui donne une dimension un peu ésotérique (attention aux grandes mares d’eau que l’on ne distingue pas toujours bien, j’en connais un qui a testé pour vous donc mieux vaut regarder aussi où l’on met les pieds).

Ce qu’on appelle « cryptoportiques », ce sont les fondations du forum antique, autrement dit le sous-bassement sur lequel reposait la partie centrale de la cité (et où peut-être, se trouvait un sanctuaire d’Auguste). Elles sont situées environ 6 mètres sous le niveau actuel de la ville. À l’origine, ces galeries n’étaient pas accessibles du public, mais au fil des siècles elles ont fini par servir de caves, de prison, et même provisoirement de boutiques ou entrepôts (pour une portion d’entre elles).

Théâtre antique

Encore et toujours des ruines qui tiennent étonnamment plutôt bien debout malgré leur âge, parfait pour les amateurs de vieilles pierres et d’histoire (-12 av. J.-C. tout de même) ! N’hésitez pas à pousser jusqu’aux Alyscamps tout proches si vous souhaitez en voir davantage (nous on se l’est noté pour une prochaine fois).

Musées

Musée Reattu

Musée assez petit mais intéressant, le musée Reattu doit son nom à la collection de Jacques Reattu qu’il renferme, agrémentée de celle d’Antoine Raspal (tous deux sont provençaux, pour info), d’œuvres de nombreux artistes contemporain (Ossip Zadkine, Germaine Richier, Pierre Alechinsky…), et de dessins de Picasso

Ce musée soit son origine à la création du festival des Rencontres d’Arles (dédié à la photographie) et de l’École Nationale Supérieure de Photographie. Je m’attendais donc à y trouver un fonds photo important (tel que précisé sur la brochure, d’ailleurs !), malheureusement, je n’ai pas vu grand chose ayant trait à la photo (une salle était vide, peut-être que c’est ici qu’elles étaient exposées habituellement ?). Encore un mystère que je n’ai pas éclairci.

Il valait le détour néanmoins pour le reste des œuvres exposées, mais nous avions un passe week-end sur lequel il figurait, si ce n’est pas votre cas je pense que d’autres musées valent davantage le coup, notamment le suivant.

Museon Arlaten

Tout juste rouvert après 11 ans de fermeture et de travaux (notamment pour faciliter l’accueil de personnes à mobilité réduite), le Musée Arlaten affiche des fonctionnalités modernes dans un bâtiment magnifique. Il renferme des collections sur la vie et les coutumes à Arles et offre de fait un éclairage intéressant sur le passé et les traditions de la ville. 

Petit bonus, on peut y admirer les ruines d’une chapelle.

Luma Arles

Edit 2024 (visite automne 2022)

Dernier ouvert, ce musée d’art contemporain vaut le détour pour son architecture incroyable externe comme interne, pour ses collections originales et parfois éphémères (à l’image de la statue de cire qui fond petit à petit dont je n’ai malheureusement pas retenu l’artiste) ainsi que pour son toboggan géant que je compte bien utiliser une prochaine fois !

Quelques bonnes adresses

Edit 2024 : ayant eu l’occasion de me rendre plusieurs fois à Arles, voici quelques endroits que j’aime particulièrement dans cette ville.

Mazette !

Mon café préféré à Arles pour ses latte excellents et pour son engagement bio et local. On y trouve des pancakes sans gluten, que je compte bien goûter un jour !

Marius Fabre

Pour leurs savons de Marseille et leurs crèmes pour les mains, j’aime beaucoup cette enseigne dont la boutique mythique n’est pas très loin (Salon-de-Provence).


J’espère que cette petite visite d’Arles à travers mes photos et impressions vous a plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaires, ça me fait toujours extrêmement plaisir (d’autant plus quand l’article en question représente plusieurs heures de travail) 🙂

A propos

Hello et bienvenue ! Photographe spécialisée dans le mariage et la famille (@poesieboheme), je suis aussi blogueuse sur les thématiques du voyage et du slow living. J'aime révéler la poésie du quotidien à travers mes photos et savourer les moments simples. Après quinze ans de pérégrinations dont un peu plus de 5 à l'étranger, j'ai fini par poser mes valises à Montpellier.

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