C’était un week-end d’avril venteux, doux euphémisme : 95 km/h de rafales de mistral en pleine face, ça nous pimente un séjour… Ce sera bien plus facile de vous le raconter que ça ne l’était parfois, là-bas, de simplement mettre un pas devant l’autre !
(edit mai 2024 : ayant passé de nouveau quelques jours dans cette jolie ville -avec toujours un peu de mistral mais nettement moins-, j’ai complété l’article de quelques photos !)
La ciotat en mode urbain
Le vieux port
La Ciotat est une jolie petite ville mais avant tout un port avec un fort passé industriel. On y voit encore de grandes grues bétonnées (et métalliques) estampillées du nom de la ville et réputées peser plusieurs dizaines de tonnes. Elles datent du début du XXème siècle. La Ciotat était en effet une destination-clé pour la construction navale, ce qui a permis aussi à l’industrie immobilière et touristique de fleurir (puisqu’il fallait bien accueillir riches constructeurs et ouvriers de passage).
Le centre historique
Le vieux centre est petit mais mignon, constitué de petites rues colorées dont certaines offrent une vue sur la mer. On peut y apercevoir de temps à autres quelques traces de street art comme je les aime et plusieurs bâtiments ont un charme un peu désuet mais agréable à l’oeil (le cinéma, le théâtre…).
Une adresse fétiche : Le Café Acacia
J’avais repéré ce petit mais mignon café depuis de nombreux mois sur Instagram, je ne pouvais donc pas ne pas y faire un tour (on a même failli loger dans l’une des chambres proposées mais elles se sont toutes révélées complètes sur ce week-end précis et nous n’avions pas envie de décaler).
Nous nous y sommes en fait rendus deux fois sur les 3 jours où nous avons séjourné dans la ville. Cosy, joli, reposant et goûteux, c’est tout ce qui nous faisait du bien à ce moment-là ! C’est un endroit joliment décoré où buller, lire, réfléchir à un projet se fait accompagner d’un excellent café ou d’un latte, par exemple, dans une ambiance très douce et un accueil toujours très agréable.
Pour les amoureux de jolis objets et de déco, ce café est un concept store offrant une partie boutique avec une très jolie sélection. Vous pouvez notamment y trouver les jolies céréamiques d’Oustao Déco (marque artisanale locale) ou encore les guides d’A Week Abroad, dont j’avais déjà eu l’occasion de parler sur ce blog.
(Edit 2024 : nous y sommes bien évidemment retournés, 2 fois sur les 4 jours de notre nouveau séjour, et encore, parce que le café est fermé le lundi… Le brownie, malheureusement avec du gluten, est paraît-il très bon, et pour ma part, j’ai adoré le matcha et le chaï !).
La Ciotat en pleine nature
Le Parc du Mugel
Le Parc du Mugel est facilement accessible à pied depuis le centre-ville. Il est constitué d’un belvédère, où nous avons cru que le vent allait nous faire décoller, ainsi que de sentiers et d’escaliers (un tant soit peu compliqués à monter et descendre avec les rafales, le cordage sur le bord s’est révélé un gros plus !). Les vues sont variées et superbes et l’immersion dans un paysage typique méditerranéen (garrigue) est on ne peut plus agréable !
On trouve également au Parc du Mugel un jardin botanique à la végétation parfois très exotique. Plus loin dans le parc, un réservoir semble servir de récupérateur d’eaux pluviales (impluvium ?).
La présence d’un panneau explicatif près d’une vieille bastide nous a permis d’apprendre que cette dernière a appartenu à un duo de frères, chacun habitant pour les vacances une partie du « chalet » avec sa famille, les deux parties se rejoignant sur les pièces communes (salon, salle à manger et cuisine). De cette villa, on peut admirer plusieurs superbes vues sur les calanques, la mer… La glycine est de surcroît magnifique et très odorante ! Ce lieu a accueilli par la suite des colonies de vacances, et actuellement on peut y trouver une association .
La calanque de Figuerolles
La calanque de Figuerolles, tout comme le Parc du Mugel, est accessible à pied depuis le centre-ville. Il faut simplement prévoir un peu plus de marche (une grosse vingtaine de minutes) et de monter davantage.
L’endroit était très désert, sûrement en raison de l’intensité du vent. Il faut descendre un peu pour accéder à cette calanque, qui se dévoile petit à petit. Il faisait trop froid pour tremper les pieds, mais j’imagine que l’été, ce genre d’endroit doit être très prisé !
(edit 2024 : pour y être retournés par un temps plus clément, je confirme, nous étions nettement moins seuls)
La calanque du bec de l’Aigle
Cette calanque-ci est encore plus décoiffante par temps de vent, mais franchement très belle ! La forme du rocher du bec de l’aigle lui donne une allure incroyable. Nous nous y sommes rendus sur notre chemin pour rejoindre la Chapelle Notre-Dame-de-la-Garde.
La chapelle Notre-Dame-de-la-Garde
Les vues y sont là encore sublimes, et ont d’ailleurs inspiré de nombreux peintres (dont Braque). On peut y admirer également la Chapelle Notre-Dame-de-la-Garde. Nous avons voulu gravir la colline qui se trouve derrière et qui offre une vue apparemment panoramique : malheureusement, le vent extrêmement intense à ce moment nous a arrêtés à mi-parcours. J’ai d’ailleurs eu le vertige pour la première fois de la vie tant j’avais l’impression de ne plus maîtriser ma descente !
Les plages de La Ciotat
Nous avons longtemps marché le long des plages. Assis sur le sable, presque couchés, nous avons pu faire ce que l’on prend assez peu le temps de faire à Montpellier : sentir le vent sur nos visages (qui était d’ailleurs enfin beaucoup moins intense que les jours précédents), échanger intensément à propos de nos avenirs respectifs, écouter le roulement des vagues…
Nous ne savions pas encore qu’au cours de l’été nous arriverait la bonne nouvelle que nous espérions tant à ce moment-là, et je me souviens que nos discussions étaient pleines de notre espoir de garder ce genre de paysage sous nos yeux ces prochaines années… Comme c’est possible aujourd’hui de l’annoncer, sachez que les Montpelliérains d’adoption que nous sommes ont désormais vocation à le rester longtemps puisque Romain y a décroché un poste permanent ! L’événement est arrivé quelques mois après ce séjour à la Ciotat, quand nous ne nous y attentions plus (et après bien des péripéties qu’il nous était ce jour-là encore difficile d’imaginer, les orteils dans le sable et le ventre bientôt en quête d’un déjeuner…).
Edit 2024 : nous avons découvert un endroit très agréable pour admirer la mer même par marée haute. Rendez-vous au bout de l’impasse de la Fontaine !
En conclusion, je dirais que La Ciotat a vraiment tout de la jolie parenthèse dolce vità où l’on aime revenir de temps à autres pour y apprécier la douceur de vivre, le turquoise de l’eau et la beauté des calanques (et du parc du Mugel)… Bref, un endroit idéal pour décompresser du quotidien très urbain !
2 Commentaires
Lisa
9 octobre 2022 at 21 h 06 minArticle plus court mais qui est simplement parfait ! Là où j’ai grandi, Le Mugel : m’y happy place. Et avec le vent vous n’êtes peut être pas descendu du côté des calanques mais c’est si beau T’es photos retranscrivent bien ce sentiment serein de Là Ciotat, enfin moi je m’y sens bien. A bientôt !
parenthesecitron
10 octobre 2022 at 12 h 50 minMerci Lisa, je ne savais pas que tu avais grandi là, quel beau cadre ! Oui on a pu voir les calanques de près, c’est sublime mais il fallait s’accrocher un peu vu la météo 🙂