Si vous me suivez sur Instagram, vous savez déjà que l’on a atterri à Boston le 21 mai, après un vol facile et un passage aux douanes plus rapide que ce à quoi nous nous attendions.
Les logements temporaires
Après pas mal de galères pour se loger à notre arrivée, nous avions finalement trouvé avant de partir de France une chambre en colocation pour dix jours, puis une autre colocation (une chambre avec salle de bain privée cette fois) jusqu’à fin août. Les deux logements sont en colocation, une première pour nous (un peu incongrue pour un couple récemment marié, certes, mais nous n’avons pas le choix…).
Pour septembre, c’est encore l’inconnue, mais on a davantage de temps pour nos recherches. On déménagera certes pas mal (en espérant trouver tout de même un studio de septembre à mai), mais ce sera l’occasion de découvrir différents quartiers (et donc différentes ambiances). [Edit : j’ai parlé de nos recherches ultérieurement ici, c’était épic !].
Le marché de l’immobilier étant complexe à Boston (il faut compter plus de 1500 dollars pour louer un studio), nous ne sommes (malheureusement) pas les seuls dans ce cas. S’engager à distance pour un appartement pour une durée d’un an est très risqué, car les loyers des mois pour lesquels on s’engage restent dus si on ne trouve personne pour reprendre le bail (ici pas de préavis d’un ou trois mois : si l’on part au bout de deux mois d’un appartement pour lequel on s’est engagés un an sans trouver repreneur ou sous-locataire, faute de repreneur on paie les 10 mois restants !).
Avec les colocations que nous avons trouvées (l’actuelle étant d’ailleurs une sous-location d’été meublée, phénomène très courant puisque les étudiants partent souvent dans une autre ville voire un autre pays pour effectuer leur stage, ou bien rentrent dans leur famille mais souhaitent retrouver leur logement à la rentrée…), on s’est donc en fait donné le temps de visiter et voir sur place. Les jours passant très vite et le mois d’août (un peu considéré comme « dernière minute ») arrivant à grand pas, autant vous dire que la question de notre « vrai » logement va être très vite préoccupante..
Nous recherchons un studio pour septembre (on croise les doigts !) en serrant au maximum le budget, car la colocation a des bons côtés (convivialité, sociabilité) mais des aspects qui obligent à prendre (un peu trop) souvent sur soi… La tolérance au bruit et à la saleté n’est pas identique chez tout le monde et j’aime trop la musique pour baisser durant 2 ans le volume voire m’en priver souvent (sans compter les odeurs de cuisine quand la chambre est située juste à côté…). Pour un « vieux » couple comme le nôtre, c’est peut-être un peu tard pour percevoir le charme de la colocation et se focaliser dessus (on a certainement été trop habitués à une vie commune à deux et seulement à deux dès nos 20 ans). Si l’on ne trouve rien, on réétudiera cette possibilité, mais elle ne fait clairement pas partie de nos priorités.
Prendre nos marques et effectuer les premières démarches
Nous avons assez rapidement pris nos marques et quelques réflexes basiques pour se déplacer et se nourrir. On a découvert les Whole Foods Market et Trader Joe’s, et même s’il s’agit de magasins avec des produits plus qualitatifs que dans d’autres chaînes, je regrette déjà le bio européen !
Démarches courantes
Durant la première semaine, nous nous sommes occupés des démarches usuelles : ouvrir un compte en banque, des lignes de téléphone mobile, demander un numéro SSN (de sécurité sociale, qui sert énormément pour d’autres démarches aux USA…). En ce qui me concerne, j’ai effectué une demande d’autorisation de travail.
Demande de travail (visa J-2)
Comment cela fonctionne-t-il ? En fait, mon visa J-2 me donne légalement la possibilité de travailler, mais pour pouvoir le faire effectivement, il faut constituer un dossier. Aux feuilles à remplir avec certaines données élémentaires, il faut joindre une lettre de motivation expliquant que l’on ne cherche pas à travailler pour subvenir aux dépenses de la vie courante tels que le loyer ou la nourriture (les revenus du J-1 sont censés suffire, c’est la condition à l’immigration) : il faut donc trouver des arguments et dire ce que travailler nous apportera sur d’autres plans : accomplissement professionnel, financement de choses complémentaires (comme des vacances ou du matériel photo), besoin de contacts etc. A ce dossier il faut intégrer deux photos d’identité et surtout un chèque de 410 dollars (ça c’est la grosse pilule à avaler !), puis enfin l’expédier en recommandé ou suivi. Il ne reste alors plus qu’à attendre une réponse, qui met habituellement entre 3 et 6 mois à arriver… Autant vous dire qu’il faut plutôt être patient !
Bien sûr, je croise les doigts pour recevoir le précieux sésame dans 3 mois et non 6, histoire de pouvoir vraiment m’épanouir à 100% en photographie en répondant à des demandes précises ! Je serai alors ravie de travailler pour des entreprises comme avec des familles, des couples etc. [Edit : pour information, je l’ai attendu… 7 mois !]
Visiter un peu Boston et les alentours
Nous avons découvert les quartiers de Brighton (où nous résidons pour le moment), Financial District, Back Bay, Beacon Hill, ChinaTown, North End, Sea Port ainsi que Cambridge (où l’on trouve le MIT et Harvard). Hormis le fait que l’on trouve à Cambridge le même style de maisons individuelles typiquement américaines (souvent louées en colocation) qu’à Brighton et que le style diffère un peu du centre de Boston situé d’ailleurs juste en face, de l’autre côté de la Charles River, la ville fait penser à un énième quartier de Boston (comme Brookline par exemple).
S’occuper en attendant de travailler
Pendant que mon mari démarre un nouveau contrat et en attendant de retrouver moi-même un quotidien professionnel, je renoue un peu avec la cuisine (je teste de nouvelles recettes en fonction des produits que je trouve – et pour être honnête, en fonction surtout de ceux que je ne trouve plus…) et je cherche à couvrir des événements culturels pour m’entraîner encore davantage, renforcer mon portfolio et rencontrer du monde.
Ma piste principale pour le moment, c’est le bénévolat pour des associations (pouvoir le relier à la photo est un bonheur !), et me rendre à des événements en tant que spectatrice lambda et voir sur place ce qu’il est possible de photographier.
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