Sète est connue pour avoir été la ville de Georges Brassens et abriter aujourd’hui sa tombe, dans un cimetière avec vue sur la mer. Pour mon mari bercé à ses chansons depuis tout petit, la découverte de cette ville a pris encore plus de sens.
Malgré tout, nos impressions sur cette ville sont assez mitigées. On l’a trouvée très peu propre, pour commencer. Il est vrai qu’on l’a visitée un dimanche (en octobre dernier), mais habitant dans le centre historique de Montpellier, on n’est clairement pas habitués à devoir autant surveiller où l’on met les pieds (car malgré sa taille, l’Écusson est bien plus propre, même en week-end !).
En tout cas, j’ai trouvé que son surnom de « Venise du Languedoc » était franchement exagéré, pour avoir visité d’autres « Venise » (la vraie, déjà, puis Bruges, un quartier de Londres, et enfin la Venise Verte, dans le marais Poitevin…). Certes, la ville est faite de canaux (qui relient la lagune de Thau à la mer), mais le charme est loin d’être le même…
Quartier des pêcheurs : la Pointe Courte
Le quartier des pêcheurs est situé au niveau de la Pointe Courte. Si le point de vue n’est pas des plus dingues (je vous en recommanderai un bien plus intéressant plus bas), la traversée de ce quartier aux relents un peu alternatifs voire dolce vita a été plutôt agréable. Certes, on sent que les maisons manquent parfois d’entretien et que certaines façades auraient besoin d’un coup de peinture, mais cela confère aux lieux un charme un peu désuet.
Entre street art (notamment un beau portrait d’Agnès Varda), les bateaux et filets, les plantes et détails amusants, sans oublier les pêcheurs postés çà et là en ce dimanche matinal, je peux dire que j’ai clairement aimé l’ambiance.
Centre ville
Arrivés à la gare de Sète depuis Montpellier, après avoir fait un petit crochet par le village des Pêcheurs, nous avons longé les quais jusqu’au port et à la Criée. Arrivés là, de nombreuses barrières nous ont empêché d’en profiter davantage (et un dimanche, il faut avouer qu’il ne s’y passe pas grand chose). Nous nous sommes donc momentanément éloignés de l’eau pour entrer pleinement dans le centre.
Le centre-ville de Sète est en fait assez commun. J’avais, je crois, un peu fantasmé le côté « ville du sud » très colorée et ai donc été un peu déçue, car si quelques rares éléments nous font prendre conscience de sa localisation, d’autres viennent ternir aussitôt le tableau. J’ai été gênée par le manque d’esthétisme à certains endroits (qui m’a valu de trop souvent ruser pour cadrer et obtenir une plus jolie photo), créé en particulier par des enseignes criardes qui gâchent le côté « carte postale » que Sète pourrait pourtant facilement avoir. Si l’on regarde vers le haut des bâtiments, les couleurs (finalement assez rares), sont jolies et les détails interpellent (les clochers notamment sont superbes !), mais voilà… En dessous, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer la quantité de voitures garées le long des quais, les bacs poubelles, les chaises en plastique délavé, sans oublier les excréments canins tous les 10 mètres.
Globalement, à mon goût les façades manquent totalement de cohérence : certaines, très chic, sont séparées par des façades décrépies sans charme particulier. Je ne sais pas si ce sont mes racines rochelaises qui parlent ici (habituée que je suis à des quais vraiment beaux et harmonieux autour du vieux port) : peut-être avez-vous visité Sète et eu un avis différent ?
Le meilleur souvenir que j’ai du centre, c’est une vue depuis un pont entre les quais (malgré les voitures garées le long des berges). Bon, avouons-le, ce sont peut-être plutôt les bonnes denrées vendues au marché des Halles (pour réaliser ou compléter un pique-nique), car venu le moment de déjeuner, nous nous sommes vraiment régalés !
Le quartier haut
Une deuxième partie du centre est située plus en hauteur, et correspond au plus ancien quartier de la ville. Très coloré par les façades et les œuvres de street art très présentes, pour le plaisir des yeux, c’est un quartier qui a accueilli de nombreux pêcheurs italiens. On a traversé un joli parc avant de suivre un itinéraire vers le Mont Saint-Clair.
Vue depuis le Mont Saint-Clair
Pour prendre un peu de hauteur sur la ville et observer ses alentours, nous avons décidé de rejoindre le Mont Saint-Clair, accessible via le chemin du Mas Rousson. Après 400 marches en pente (assez raide) d’un chemin de croix qui se poursuit ensuite sur la route, on a atteint notre but.
Alors, qu’y a-t-il là-haut ? Pour être honnête, il y a un côté vraiment très joli avec une vue dégagée sur les monts autour (sur laquelle on aperçoit étangs et éoliennes également, personnellement j’aime beaucoup !) et sur la ville. Mais lorsqu’on tourne la tête, on découvre aussi tout un pan moins photogénique qui donne sur le port industriel (que je n’ai pas photographié). On trouve aussi la chapelle Notre-Dame de la Salette.
L’ascension nous ayant mis l’estomac dans les talons, nous avons pique-niqué à cet endroit, au soleil (et un peu au vent aussi), avant d’entamer notre descente par un autre chemin, bordé de jolies demeures et dans un calme absolu.
La corniche
Une fois revenus à hauteur de la mer (ou presque), nous avons entamé une longue et chouette balade le long de la corniche et longé de nombreuses petites criques, notamment celle de l’Anau.
La partie « mer » de ce cadre est vraiment très belle, cette promenade vaut le détour, mais il faut noter que Sète est une ville qui flirte aussi très vite avec le balnéaire kitsch et donc les résidences qui bordent la corniche ne sont pas franchement très harmonieuses ni esthétiques (héritage d’une époque architecturale un peu particulière…).
La batterie de mon appareil photo numérique a décidé de rendre l’âme pendant notre balade (je n’en avais prévu qu’une mais mon vieil appareil est bien trop gourmand – j’ai regretté de ne pas avoir emporté plutôt mon appareil pro !). Cela explique que je n’aie fait plus que des photos à l’argentique (et au téléphone aussi, mais je vous les épargne). Mais qui sait, un jour, je ne vous proposerai peut-être que des photos argentiques pour illustrer mes articles « destination » : est-ce que c’est quelque chose qui vous plairait ou vous préférez que je les mêle aux numériques (voire, 100% numérique) ?
Pour conclure, je dirais que Sète m’a autant déçue (par rapport à l’idée que je m’en faisais) que Nîmes m’a conquise (les traces historiques y sont plus belles et plus nombreuses, ceci expliquant peut-être cela). Les deux mériteront de toute façon une visite plus approfondie (avec MUSÉES !), pour être un peu plus juste (je reviendrai bien évidemment éditer mes articles, lorsque ce sera le cas).
En effet, Sète étant une ville très riche culturellement parlant, au lieu de crapahuter sur 15 km à travers la ville et sur ses hauteurs, pour la prochaine fois j’ai noté d’autres idées de visite focalisées sur la Culture (vous savez, ce truc qui nous manque tant en ce moment…) : cimetière marin (pour la vue sur la côte), espace Georges Brassens, Centre d’Art contemporain, Musée Paul Valéry (pour ses expos) et Musée de la mer. Que de lieux fermés par le gouvernement juste après notre découverte de la ville, alors qu’on avait prévu de leur dédier une deuxième journée très rapidement…
Vous connaissez Sète, ou avez des questions ? N’hésitez pas à échanger avec moi en commentaires 🙂
2 Commentaires
argone
22 mars 2021 at 10 h 29 minc’est une ville que j’aimerais beaucoup découvrir aussi, notamment pour son street art , le festival qui s’y déroule est assez connu … et je te rejoins sur le point des crottes de chien, quelle plaie !
parenthesecitron
22 mars 2021 at 14 h 16 minOui ça doit être super agréable à cette époque-là, c’est un des atouts majeurs de la ville je crois 🙂