Les petits bonheurs à Boston #1 : printemps – été

Récemment, je vous ai parlé de Boston quartier par quartier (pour ceux explorés), mais sans forcément mettre l’accent sur mes coups de coeur, sur ce qui me plaît particulièrement dans cette ville ou sur certaines de nos activités. Voici la première édition, dédiée à la belle saison (car j’imagine que d’ici quelques semaines et mois, les activités et le paysage seront bien différents, ce qui sera l’occasion d’un #2).

La verdure omniprésente

Outre le Boston Common, le Boston Garden et les jardins partagés de Fenway dont je parlais dans mon article de présentation de Boston, on trouve également plusieurs petites places ombragées (dans North End, Downtown et Beacon Hill pour les plus belles) et surtout d’énormes allées bordées d’arbres (à l’image de la Commonwealth Avenue au coeur de Back Bay, bien que les autres rues de ce quartier ne soient pas en reste). J’ai hâte d’y admirer le passage des saisons (depuis les tons chaleureux de l’automne jusqu’aux magnolias printaniers, en passant par la chute inévitable des feuilles, le manteau de neige sur les branches et les nouveaux bourgeons).

Les écureuils dans les jardins

Les écureuils, vous savez, ces petites boules de poils agiles à la queue esthétique : comment ne pas tomber sous le charme de leurs facéties ? Ils sont vraiment très très nombreux, un peu comme les pigeons chez nous, mais en mille fois plus mignon (pas de bol pour les pigeons). Il n’est donc pas rare du tout d’en voir en traversant le Boston Common ou le Boston Garden (c’est même le contraire, il faut se poser des questions si vous n’en croisez aucun…). Parfois, on voit deux petites furies traverser les sentiers devant nos pieds, impossible de ne pas s’arrêter quelques instants pour les admirer tant ils sont amusants ! Moi qui adore ces petits animaux (même s’ils sont plus gris qu’oranges, ici), je suis aux anges !

Les marchés à ciel ouvert (à la belle saison)

Outre le Sowa dont je vous parlais dans mon premier article sur Boston, il y a de nombreux marchés fermiers et vintage dans Boston (ainsi que les communes proches telles que Cambridge et Somerville).

Le Sowa Open Market (South End)

Le Central et le Somerville Flea Markets

Le Central Flea Market et le Somerville Flea Market sont une sortie sympathique pour les dimanches de la belle saison (à peu près de mi-mai à fin octobre), entre marchés artisanaux et puces : quel plaisir de s’y promener lorsqu’il fait beau ! Ils ne sont pas situés à Boston à proprement parler, mais dans les villes qui l’entourent, la ligne rouge du T y mène facilement.

Central Flea Market (Cambridge)

University Park – 91 Sidney St (arrêt métro Central + quelques minutes de marche) | Site web

Somerville Flea Market (Somerville)

52 Holland St (arrêt métro Davis Square) | Site web

Faire de la voile sur la Charles River

Romain, qui a le pied plus marin que moi, est très vite parti à la conquête de la Charles River grâce au pavillon du MIT auquel il a accès  avec son forfait sportif (la chance, je sais). Moi, j’ai repoussé longtemps, puis un jour, il faut savoir se jeter à l’eau (enfin, au sens figuré, je tiens à rester au sec !). Allez hop, on hisse la voile, on sort la dérive, on installe le gouvernail, et c’est parti ! Je ne peux pas dire que je suis encore très sereine (notamment lorsque Romain vire de bord et qu’il me faut faire le balancier pour équilibrer) car ma peur de l’eau revient vite. Malgré tout, rien que pour la vue j’y retournerai encore de temps à autres. L’amoureux, quant à lui, est passé à la planche à voile depuis quelques semaines, encore une autre source de fun (et d’hématomes, ah ah) !

Les maisons en brique

La brique, j’y étais habituée à Toulouse (en version plus rose-orangée que orange-rouge, ceci dit). C’est un matériau que j’aime beaucoup et qui donne beaucoup de charme et de style à une ville, et qui a sûrement contribué à ce que j’apprécie beaucoup Londres et Amsterdam, par exemple. Quand en plus la brique s’affiche dans un style victorien, je suis comblée ! Ce que j’aime particulièrement à Boston, c’est la manière dont elle se marie à la verdure, ce brique-vert est vraiment du plus bel effet ! Il m’a d’ailleurs largement inspiré la palette du mois de juin…

Ce qui doit être génial aussi sûrement, c’est la manière dont ce cadre va évoluer au fil des saisons (joli camaieu avec les couleurs de l’automne, contraste important avec le blanc de l’hiver, explosions de couleurs avec les bourgeons du printemps…). J’ai tellement hâte !

Célebrer le 4th of July

Le 4 juillet est le jour de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis (vis-à-vis de la Grande Bretagne), un événément national comme l’est le 14 en France (dit « Bastille Day », pour les américains). A Boston, chaque année la Déclaration est lue à nouveau à la Old State House, après un défilé. C’était assez impressionnant de constater la ferveur des américains, de les voir arriver vêtus aux couleurs du drapeau américain et en train d’en brandir un haut et fort ainsi que de les entendre aussi prononcer le serment d’allégeance à ce drapeau (qui me choque un peu tant il mêle politique et religion -« nation unie sous l’autorité de Dieu »-, mais c’est à l’image du pays et de ses « God Bless America », qui était d’ailleurs chanté à l’issue du discours !).

La fin du discours est arrosée de confettis, et il est possible d’assister à un feu d’artifice le soir (qui clôture plusieurs concerts). J’avoue ne pas avoir pris de photos du feu d’artifice, préférant en profiter pleinement (même si j’ai un net penchant pour le style de ceux auxquels j’ai pu assister pendant la Semana Grande de Donostia San Sebastián – qui arrive bientôt, pour les curieux que ça tenterait… attention pour les logements tout doit être plein depuis bien longtemps déjà !).

Petite parenthèse : je vis un véritable paradoxe avec les feux d’artifice. D’un point de vue photographique et esthétique, c’est quelque chose de vraiment beau et agréable à observer / capturer, une forme d’art quand c’est très soigné (je pense encore une fois aux compétitions de San Sebastián). D’un point de vue simplement humain, je trouve cela dommage car avec les sommes dépensées pour mettre en place ce genre d’événements, on pourrait aider bien des projets de solidarité (l’argent qui part en fumée prend ici tout son sens !).