Le voyage écoresponsable, c’est une approche qui me parle de plus en plus, et sur laquelle je me questionne donc de plus en plus. Ce que certains appellent une « tendance » devient à mes yeux une réelle nécessité, et même si ce n’est pas toujours évident de faire comprendre le pourquoi et le comment, je vais essayer.
Pourquoi voyager de manière écoresponsable ?
Si l’on note de plus en plus le développement de séjours, infrastructures et activités s’inscrivant dans une démarche plus écologique (« tourisme responsable », « tourisme vert », « tourisme solidaire », « tourisme équitable »…), celle-ci reste bien minoritaire et bien loin du « tourisme de masse » et de ses conséquences. Le tourisme est un secteur en pleine expansion, et comme la plupart des industries se développant, il engendre un certain nombre de dérives et de conséquences néfastes pour l’environnement, pour l’humain et aussi pour l’animal.
Le tourisme international est en plein essor, de nombreuses populations se dirigeant vers ce genre de loisirs au fur et à mesure que leur pouvoir d’achat augmente. Le problème ? Avec 7 milliards d’êtres humains sur Terre, et une portion de plus en plus grande d’entre eux se déplaçant, il devient urgent de revoir le tourisme, et de prendre en compte les effets qu’il engendre : détérioration des paysages naturels (construction d’infrastructures touristiques, pollution…), effets parfois néfastes sur les populations (j’y reviens plus bas)…
Comment voyager de manière écoresponsable ?
La préparation du voyage
La recherche d’informations
Le voyage commence dès la préparation, alors pourquoi ne pas réfléchir à une approche plus respectueuse de l’environnement et plus éthique dès cette étape ? Si, si, c’est possible !
En fait, nous sommes nombreux à préparer un voyage sur le net aujourd’hui (en témoignent les statistiques récentes liées au tourisme). Pour effectuer ces recherches (et même pour tous les jours), je vous suggère d’utiliser Ecosia, le fameux navigateur qui utilise les revenus qu’il génère pour planter des arbres. En plus de participer à une belle initiative, vous serez également moins pistés par Google (c’est également ça de gagné).
Pour les adeptes des guides de voyage (dont je fais partie aussi, je me retrouve toujours à cheval entre les merveilles apportées par la technologie et mes vieilles habitudes !), il est possible de se les procurer soit gratuitement (grâce à un don de connaissances parties avant nous, ou même à un emprunt), soit d’occasion (même concernant l’édition la plus récente, car beaucoup de gens ne gardent pas leurs guides une fois rentrés – j’avoue, moi si, mais je ne suis pas un exemple représentatif).
Quant au contenu du voyage, sachez que certains tours opérateurs proposent des voyages éthiques et écoresponsables (j’avais cité récemment Voyageurs du Monde), et qu’il existe à l’échelle d’une destination de nombreuses activités s’inscrivant dans cette démarche : randonnées, visite d’éco-musées etc.
Le choix des moyens de transport
Voyager de manière écoresponsable, c’est sans aucun doute privilégier les transports en commun plutôt qu’individuels, notamment le train plutôt que l’avion dès que c’est possible, le bus plutôt que la voiture (ou à la rigueur, le co-voiturage). Certes, ce n’est pas toujours rapide : pour notre voyage récent au Portugal, nous avons mis 17h à atteindre Faro via un train de nuit en wagon assis, alors que nous aurions certainement pu prendre un avion et y arriver sûrement en 2h ou 3h grand maximum. Cependant, la pollution engendrée n’est pas la même, et je trouve que le slow travel a aussi son charme (en train, on en profite pour admirer davantage le paysage, prendre le temps de se sentir « arriver » quelque part, de se projeter au fur et à mesure).
Le choix du logement
Au moment de réserver le logement, il est possible de favoriser l’économie locale en optant pour un logement chez l’habitant, ou pour un hôtel traditionnel et familial, plutôt que pour un hôtel (ou des appartements) de grande chaîne, dont les revenus générés partent d’ailleurs parfois dans d’autres pays… Là-dessus, si Airbnb est loin d’être irréprochable (notamment en matière d’imposition), je dois reconnaître qu’il nous permet au moins de rétribuer directement en grande partie l’habitant.
Pour privilégier la réservation directe auprès de petits hôtels, vous pouvez d’ailleurs vous orienter vers la plateforme Fairbooking. Je vous assure, pour avoir travaillé dans le cadre de mon mémoire de Master 2 sur le sujet, que c’est même plus avantageux que de passer par des plateformes comme Booking ou Expedia (qui demandent une commission énorme aux établissements, ce qui se retrouve dans le prix).
L’élaboration de la valise
Au moment d’élaborer sa valise, la démarche d’écoresponsabilité peut également prendre tout son sens. Voyager plus léger, c’est si l’on opte pour un trajet longue-distance en avion, voyager notamment sans bagage en soute, c’est-à-dire avec bagage de type cabine seulement (avec ou sans sac normal autorisé, cela dépend des compagnies – les compagnies low-cost ayant tendance à n’en autoriser qu’un, cela signifie que le sac-à-main ou sac-à-dos devra loger DANS le bagage cabine). J’ai déjà rédigé un article sur la manière dont je m’y prends pour voyager léger, et j’y avais d’ailleurs évoqué les objets du quotidien écoresponsables qui peuvent également nous suivre en voyage :
- cotons démaquillants lavables
- oriculi (remplace les cotons-tiges, qui seront de toute façon interdits en 2020 pour la version plastique)
- protections hygiéniques lavables
- déodorant, savon, shampoing et dentifrice solide (en plus d’être pratiques et efficaces, je ne vous dis pas la simplicité à la douane, quand les seuls liquides concernent l’eau micellaire et la crème hydratante…).
- sacs en coton pour les courses
- gourde (pour ne pas avoir à acheter de bouteille en plastique : on la remplit dans les fontaines d’eau potable, les restaurants et cafés – personne ne nous a jamais dit non – ; dans certains pays évidemment, mieux vaut éviter l’eau non minérale…)
En ce qui concerne les vêtements, je sélectionne des vêtements pratiques, confortables et qui vont bien les uns et les autres (étape grandement facilitée par mon projet de dressing minimaliste). J’en limite le nombre, préférant laver et sécher sur place (même à la main, en utilisant le savon solide emporté pour la douche).
Pendant le voyage
La consommation sur place
Une manière de favoriser l’économie locale et de consommer écoresponsable est d’essayer de reproduire, si on le pratique déjà au quotidien, les habitudes que l’on a chez soi. Consommer écoresponsable, c’est privilégier les petits commerces et marchés locaux, les produits bio et/ou locaux tant que possible. Quelques pistes sont à retrouver dans mes articles sur les gestes qu’il est possible d’appliquer au quotidien : tome 1 / tome 2.
Le déplacement
Sur place, utiliser les transports en commun, louer un vélo ou recourir tout simplement à la marche font partie des solutions les plus écologiques pour se déplacer. Au sein d’une ville, même en utilisant parfois bus et métro, nous parcourons habituellement entre 10 et 15 km de marche chaque jour. Au-delà de l’aspect écologique de ce mode de déplacement, c’est également à nos yeux celui qui permet le mieux de prendre le pouls d’un endroit, d’en ressentir les spécificités, les différences culturelles, les particularités. Ceci dit, nous avions vraiment apprécié notre journée de location de vélos à Valencia, cette solution se prêtant à merveille aux villes offrant de grands espaces, ou aux activités davantage orientées « nature ». Personnellement, j’aime encore plus pédaler que marcher, et pratiquant la photo, je ne me sens pas frustrée car il est toujours facile de s’arrêter.
La gestion des déchets
Ne pas jeter de déchets sur la voie publique ou en pleine nature semble d’une évidence simple, et pourtant… Combien de mégots de cigarette sur les voies publiques ? Si vous fumez, sachez qu’il existe des mini-cendriers portables : pour rappel, un mégot jeté par terre finit dans les égouts, puis dans la mer… L’amoureux et moi sommes toujours écœurés de constater le nombre d’incivilités de la part des touristes dans les villes ou espaces naturels que nous visitons (si une telle attitude peut évidemment déjà être plus que décriée venant d’un local, elle est carrément impardonnable de la part d’un touriste). La solution est pourtant simple : il suffit d’avoir dans son sac (à main, à dos…) un sachet en kraft et y glisser les petits déchets que l’on n’est pas en mesure d’éliminer tout de suite (par manque de poubelles, en randonnée etc.) afin de s’en occuper une fois de retour dans le logement loué. Facile et rapide, et cela résoudrait déjà bien une grande partie du problème de pollution !
La gestion des déchets va en réalité bien au-delà, puisqu’elle concerne également les déchets produits dans le logement, ou pendant les activités de notre journée. Un plat non fini dans un restaurant ? Il est possible de demander un doggybag (à placer dans son sac-à-dos pour un creux dans la journée ou pour finir le soir) ! Un achat dans une boutique ? On peut éviter le sur-emballage en plaçant directement l’objet dans son sac, ou en utilisant éventuellement un sac en coton.
Dans le logement loué, il est possible de se renseigner sur le processus de tri sélectif auprès du propriétaire (sous réserve que celui-ci l’ait anticipé) pour savoir comment s’y prendre (chaque ville possédant souvent ses propres règles). En cas de logement non-équipé de plusieurs poubelles, de simples sacs en kraft ou en coton peuvent aider à procéder au tri (on en emporte toujours plusieurs avec nous, il n’y a aucun séjour où ils n’ont pas servi, d’une manière ou d’une autre).
Les activités
- Fuir les activités à impact humain négatif
Dans certains pays, des activités touristiques sont organisées soit en exploitant la population locale (sous-paiement, mauvais traitements, voire pseudo-esclavagisme…), soit en entraînant sur elle des dérives lourdes (prostitution, tourisme sexuel, travail des enfants, mendicité…). Il me paraît indispensable de veiller à ce que les activités choisies relèvent d’une éthique irréprochable envers la population du pays qui nous accueille.
- Fuir les zoos, parcs et autres activités exploitant les animaux
Cela fait plusieurs années que je ne fréquente plus ni zoo ni aquarium, ne trouvant plus dans cette activité un plaisir quelconque au détriment du bien-être des animaux qui y sont enfermés. L’argument souvent avancé de sauvegarde des espèces ne redore en fait pas le blason de ces structures, puisque les animaux nés en zoo seraient bien incapables de se débrouiller en pleine nature, dépourvus quasi-totalement de leur instinct sauvage. Une vie en cage (même plus longue), vaut-elle une vie sauvage (même faite de nombreux dangers) ? Je ne pense pas.
Même si je n’en ai pas visité depuis plusieurs années faute d’occasion, les réserves zoologiques sont à mon sens à prendre à part, leur démarche plaçant le bien-être de l’animal avant le plaisir de l’humain. Cela explique qu’en rentrant dans les espaces des réserves zoologiques, ceux-ci soient tellement grands qu’on n’ait aucune garantie d’apercevoir les animaux en question, mais c’est il me semble une contrepartie nécessaire à leur confort. Et quel plaisir quand l’animal se rapproche de lui-même, sans y être contraint ! Cependant, rien ne vaut à mes yeux l’observation d’un animal dans son contexte géographique naturel.
Autre point : les activités consistant à chevaucher des animaux (chevaux, dromadaires, éléphants, ânes etc…) ne m’attirent pas franchement, de base. Si le bien-être de ces animaux ne peut m’être assuré ou s’il est notable qu’ils sont carrément maltraités, cela deviendra en ce qui me concerne vraiment rédhibitoire.
L’usure du matériel photographique
Point « photographe » un peu à part, mais qui je pense concerne finalement pas mal d’entre nous. Le matériel photographique, de par sa fabrication et ses difficultés de recyclage, a un impact considérable sur l’environnement (voir sur les droits humains selon là où ils sont fabriqués, mais sur ce point précis je manque d’informations).
Comme vous le savez peut-être, outre les pannes auxquelles un boîtier peut être sujet, les appareils photos sont vendus avec une péremption liée essentiellement au nombre de déclenchements du capteur (en centaine de milliers). Pour économiser le mien et optimiser sa durée de vie, je ne déclenche plus dès que j’ai la certitude que la photo que je suis en train de composer ne survivra pas à la première étape de tri. De même, je limite le mode rafale, très énergivore en matière de durée de vie de la batterie et qui augmente évidemment le nombre de clichés pris à la seconde (avec un pourcentage astronomique de ratés, l’idée étant de saisir « au vol » une situation en pariant sur une photo de bonne sur la quantité prise) à des situations vraiment précises, comme une scène que je ne souhaite absolument pas manquer (de plus en plus rare).
Concernant l’acquisition du matériel, si au tout début nous privilégions le neuf, nous avons pris l’habitude depuis 2017 de tout acheter d’occasion, notamment sur Ebay (à part les Lenspen et batteries supplémentaires qui malheureusement, s’usent). Si le gain d’argent est évidemment présent au moment de l’achat (avec un peu de patience, nos trouvailles nous reviennent à plus de la moitié du prix en neuf !), l’idée de donner une seconde vie à un objet déjà produit nous séduit beaucoup, surtout lorsqu’on considère l’impact de toute cette technologie sur l’environnement. J’ai réussi à dénicher des appareils photos en seconde-main dans un état irréprochable (à 100 ou 200 déclenchements effectués, autrement dit, quasi neufs). Quant à nos sangles, elles sont faites-main (voir mon tuto DIY). Pas de quoi se donner bonne conscience non plus, mais c’est un (faible) compromis pour continuer d’exercer ces activités artistiques qui nous passionnent tant (photo essentiellement pour moi, vidéo pour Romain). [edit 2019 : pour les besoins de mon activité pro, j’ai dû investir dans des sangles plus pratiques et polyvalentes : j’ai choisi Peak Design, une marque dont la qualité semble au rendez-vous, j’espère que ce sera un achat durable].
Retour de voyage
Ne pas (ou peu) imprimer ses photos
Une telle suggestion, de la part d’une photographe, peut sembler un non-sens. Mais à l’heure du disque dur, des réseaux sociaux, imprimer a-t-il encore du sens ? Combien de fois regardons-nous ces photos une fois développées ? Une fois en album (pré-designé avant impression ou créé à partir de photo), bien sûr que cela se feuillette davantage, mais combien de photos imprimées n’en rejoindront jamais un ? Je me suis posée ces questions afin de déterminer si mon désir de voir mes photos imprimées était bien réel, et je suis arrivé à un compromis. J’essaie de ne plus imprimer mes photos en pêle-mêle (sauf pour en offrir, éventuellement, comme après notre mariage), et encore moins en quantité déraisonnée, comme j’en avais l’habitude. Je préfère les organiser en mini-albums à faire imprimer (comme ceux d’Artifact Uprising, qui me font rêver). En réalité, à part un test d’album photo en partenariat -sur la ville où je vis actuellement en plus, même pas une destination de vacances-, je n’ai toujours pas sauté le pas…
[edit : je n’ai toujours pas imprimé d’autre album à part celui de notre mariage via Cheerz, pour un résultat-fiasco qui m’a bien fait culpabiliser… C’est quand même quelque chose auquel je pense, réaliser des photos albums, mais j’attends que l’on s’installe dans une ville « pour de bon », pour pouvoir feuilleter ces albums à loisir au lieu d’avoir à les stocker pour cause de nouveau déménagement. Lorsque ce jour arrivera, je choisirai l’imprimeur avec grand soin en veillant à ce que le papier soit labellisé FSC ou mieux, recyclé, et que l’impression soit réalisée à partir d’encres végétales. De plus, je ne réponds déjà plus aux sollicitations de partenariat d’imprimeurs sans aucune éthique tels que Cheerz, qui aurait mérité que je fasse l’article prévu, mais à charge !].
Ma propre marge de progression
Parce que chercher des solutions, c’est pas mal, mais être conscient de sa marge de progression restante, voire de ses limites, c’est aussi essentiel. On ne pourra jamais être parfait (à moins de ne pas voyager du coup, et encore, on peut reporter certaines considérations sur le quotidien), et essayer de gagner sur tous les plans. Mais il y a forcément, toujours, un petit quelque chose à améliorer, une habitude à changer pour tendre vers plus d’écoresponsabilité en voyage.
L’impact des photos
⋗ La situation
Par exemple, pour reprendre le point précédent pour le retour de voyage : certes, j’imprime bien moins de photos. Cependant, je poste de plus en plus de clichés sur les réseaux sociaux et sur ce blog (car en plus de partager mon expérience, cela me permet de garder une trace de mes voyages, de manière même enrichie par rapport aux carnets que je remplis pendant le voyage, puisqu’à travers mes articles et mon Instagram, tout est organisé, lié, complété de faits historiques etc.). C’est très chouette (enfin ça me plaît de le faire, et vos retours sont toujours encourageants donc je suppose que cela vous plaît aussi !), mais il ne faut pas croire que cela n’a aucun impact sur la planète : malheureusement, si… En effet, même l’image ou le texte le plus insignifiant posté sur un site ou réseau social, sur un stockage en cloud etc. fait appel à plusieurs serveurs (qui en font des copies pour éviter toute perte pour l’utilisateur en cas de dysfonctionnement), lesquels en plus d’être très énergivores, doivent être refroidis pour éviter une surchauffe… A l’échelle planétaire, c’est gigantesque !
⋗ Pistes d’amélioration
Pour tenter d’atténuer ce point, au-delà d’imprimer donc moins, je supprime également tous les emails inutiles (les réservations passées, mais pas que ! il y a de quoi en perso et pro aussi), et je prévois tous les 3 mois un sérieux tri sur les différents espaces de stockage, préférant rapatrier en interne certaines données (disques durs externes créés à partir du disque dur de mes ordinateurs précédents).
Je me pose aussi l’utilité de certains réseaux que je n’utilise plus ou plus trop, comme Twitter et Pinterest, dont je pourrais aussi éliminer beaucoup de contenu (allez hop, un tri de planifié !).
[edit : un gros tri a été effectué début 2019 ! J’ai supprimé Twitter et réorganisé tout Pinterest, ce qui m’a pris des heures… au diable les épingles qui ne m’intéressaient plus.]
La génération de déchets
⋗ La situation
Ensuite, concernant le tri des déchets, si nous jetons tout à la fin de journée dans les poubelles de l’appartement loué, force est de constater que la plupart du temps, rien n’est prévu pour le tri sélectif (là où chez moi, je suis habituée à mes quatre mini-poubelles). La plupart du temps, nous réussissons à trouver une solution, mais quand les villes visitées ne mettent rien en place pour faciliter cette démarche pour les touristes, et que les propriétaires n’en font pas une préoccupation majeure pour l’accueil de leurs visiteurs, difficile de bien faire. Malgré l’attention que nous portons à diminuer nos déchets, il en reste encore (on est loin du 0, ne serait-ce que par l’absence de compostage ou certains produits emballés).
⋗ Pistes d’amélioration
Il nous reste une marge de progression dans ce domaine pour les prochains voyages, qui pourrait être réduite par exemple par la recherche préalable de commerces en vrac et marchés locaux avant réservation d’un logement si possible à proximité (plutôt que de chercher ce type de commerces tant bien que mal une fois sur place et d’acheter par défaut d’autres produits parce qu’on ne trouve pas).
Les bagages
⋗ La situation
Chaque voyage nous apprend à alléger notre valise, en faisant le bilan de ce qu’on y a mis et de ce qui nous a servi. A chacun de ces bilans successifs, j’ai remanié l’article que je citais plus haut sur mes tentatives d’optimisation pour voyager léger (un jour j’en actualiserai aussi les photos).
⋗ Les pistes d’amélioration
Au delà de quelques changements d’habitudes quotidiennes qui auront un impact également sur nos voyages (comme le remplacement du dentifrice en tube par du dentifrice solide, je pense), nous arriverons sûrement bientôt à une grande étape avec l’amoureux : celle du voyage avec sac-à-dos. Mais je crois que quand ça arrivera, j’en reparlerai !
Nous allons donc réfléchir de notre côté à nos possibles améliorations dans cette démarche de voyage écoresponsable. Et vous, quelles idées vous séduisent ? Quelles sont les suggestions que vous souhaiteriez apporter ?
20 Commentaires
Marion
19 février 2018 at 9 h 54 minBravo pour cet article parfait ! On est en effet trop nombreux (et sans doute beaucoup trop riches aussi dans nos pays développés) pour continuer à voyager comme on le fait actuellement. C’est important que ceux qui en ont les moyens fassent l’effort de rester simples et sobres plutôt que de continuer cet étalage de luxe et d’extravagance au détriment des autres et de la planète. D’où l’importance de sensibiliser à cette cause comme tu le fais si bien. Chapeau l’artiste ! ❤
parenthesecitron
19 février 2018 at 10 h 42 minMarion, merci encore pour ce commentaire ! Oui je pense aussi que c’est à nos pays très (trop ?) développés de réaliser le maximum d’efforts, car ce sont ces pays qui malheureusement sont à l’origine du maximum de dérives. Ceci dit, à cause de l’égoïsme de nos pays, on mesure aussi actuellement qu’il va être compliqué de laisser les pays qui accèdent de plus en plus au tourisme (la Chine par exemple) faire de même, d’où l’importance d’un tourisme raisonné. Comme pour l’industrie en fait, les pays développés profitent, abusent, et quand les pays émergents suivent ce rythme on se rend compte qu’on est allés trop loin pour ce que la planète peut supporter… C’est triste, égoïste et injuste mais il faudra que de nouvelles habitudes soient prises à grande échelle (individus + gouvernements sur l’ensemble de la planète) si on espère atteindre ne serait-ce qu’un petit équilibre…
Pauline
19 février 2018 at 11 h 57 minTrès intéressant ton article. Ca fait plusieurs année que je ne prends plus qu’un bagage à main en avion quand je pars pour une semaine (au delà c’est trop me demander haha) mais plus pour des soucis économique qu’écologique en fait. Pour ce qui est du voyage en train plutôt qu’en avion quand c’est possible, je suis plutôt d’accord sur le fait de prendre le temps d’arriver à destination etc, mais quand on a seulement 5 semaines de vacances par an, difficile de se dire qu’on va « perdre » une journée sur place pour profiter du paysage en train ^^ » Pour ce qui est des zoos et aquarium, j’entends vraiment partout qu’il faut bannir ces établissements et franchement je ne partage pas ton point de vue là-dessus. Je ne crois pas que les animaux soient malheureux dans ces établissements ni même qu’ils se sentent en cage, sinon on peut se poser la même question pour ce qui est des animaux de compagnie ? Les chats qui vivent dans la rue sont-ils plus heureux que ceux qui vivent en intérieur sous prétexte qu’ils ne sont pas enfermé ? J’ai vraiment du mal à comprendre ce point de vue.. :/
Par contre tu m’as appris un truc pour les appareils photos, je vais plus attention et éviter de doubler ou tripler mes photos ^^
parenthesecitron
19 février 2018 at 13 h 16 minMerci Pauline pour ton commentaire !
En ce qui concerne les trajets, je n’ai pas le sentiment de « perdre » une journée sur place tout simplement parce que je considère à présent que le voyage commence non pas « sur place » mais avant, et que le déplacement et ce qu’on peut observer de nouveau pendant fait pleinement partie de l’expérience. Et tu sais 5 semaines de congés c’est plutot pas mal par rapport à certains pays (même développés !), et si l’on compare à la manière dont les populations qui commencent à pouvoir voyager profitent de cette possibilité, ça reste un luxe énorme 😉 C’est en prenant conscience de tout ça que je relativise et modifie ma perception du voyage-même (d’où le slow travel, que j’avais évoqué dans un précédent article et auquel je reviens dans celui-ci), mais c’est clair que pour aller à l’autre bout du monde, l’avion reste le plus simple et pratique, je me vois mal (du moins pour le moment) privilégier autre chose. Ce que j’aurais dû préciser dans l’article, c’est qu’on ne pense pas toujours à tout ce qu’on peut voir près de chez soi, ou sur un même territoire.
Quant aux animaux, tu compares des animaux en cage à des animaux domestiques possédant la plupart du temps énormément d’espace et recevant énormément d’attention (sauf à avoir 40 chats dans un T1). Surtout, différence énorme, un animal de compagnie possède la liberté de s’en aller s’il le souhaite, ce que certains font parfois, mais c’est très rare : la domestication de l’animal entraîne une certaine résignation de sa part, une forme de soumission (on parle bien de « maître » en désignant l’humain, ou « propriétaire », et d’animal qui doit « obéir », donc qui perd de sa liberté). Je ne suis pas convaincue que cette forme-là rende forcément plus heureux un animal que de vivre en pleine liberté, ou en « animal errant ». D’ailleurs la plupart de ces derniers sont des animaux soit domestiqués et abandonnés, donc avec perte d’instinct (ce qui explique leur difficulté à se nourrir), soit nés d’animaux dans cette situation, donc qui n’ont pas appris à développer cet instinct dès leur plus jeune âge. Les animaux qui naissent en élevage perdent pour des générations cet instinct… Je pense que les animaux errants nés en pleine nature font certes face à plus de dangers au cours de leur vie, mais possèdent une entière liberté, ce qui rend leur vie plus entière. Si je voulais faire un sophisme moi aussi, je pourrais comparer la situation des animaux dans certains zoos à de l’esclavage, puisqu’on les tient enfermés avec un rôle précis (distraire les visiteurs). C’est encore plus frappant si on observe la condition des animaux de ces parcs qu’on destine à des fins de spectacles (otaries, dauphins…) et auxquels on donne les mêmes missions que les animaux de cirque en les instrumentalisant. D’ailleurs, en matière d’instrumentalisation (objétisation) de l’animal, quand on voit certains échanges entre zoos de continents différents à des fins diplomatiques (cf les pandas de Chine) détruisant au passage les noyaux familiaux de ces animaux, on voit bien que l’intérêt de l’humain passe bien après celui de l’animal. Mais c’est un point de vue, comme tu dis, en espérant que je puisse t’amener à le comprendre davantage, même si tu ne l’adoptes pas 😉
Philippe
19 février 2018 at 14 h 27 minEt si être écoresponsable était simplement…ne pas voyager ? Et faire sienne la maxime « Là où la chèvre est attachée, elle broute. » 😉
parenthesecitron
19 février 2018 at 14 h 36 minQuand c’est une passion (au même titre que la photo), c’est plus compliqué que ça. J’ai besoin du voyage pour mieux comprendre l’ailleurs, l’autre, prendre du recul sur mon quotidien. Je cherche juste à altérer son côté paradoxal avec la recherche d’un quotidien plus respectueux des autres et de l’environnement en cherchant des solutions applicables à mon échelle.
Julie / hors du temps
19 février 2018 at 22 h 15 minJ’aime beaucoup ta réflexion sur le voyage écoresponsable, mais également sur notre impact environnemental lié aux données que nous entreposons (et oublions) au fond de nos RS …
Tu me donnes d’ailleurs envie de te suivre dans cette démarche ! J’essaie de faire un tri régulier sur mes boîtes mails, mais je n’avais jamais pensé aux RS !
Concernant les voyages, c’est vrai que c’est assez compliqué de combiner voyage et écologie, car les voyages sont (en particulier ceux en avion) sont de grands générateurs de pollutions en tout genre.
Personnellement, j’ai sans doute beaucoup de chance de ne pas être une « dingue de voyage » au point de tourner ma vie en fonction de ceux-ci. Oh évidement, comme une majorité de personnes de notre génération, j’aime partir en voyage à l’autre bout du monde. Néanmoins, j’essaie de garder à l’esprit qu’au fond, à cause de mon emprunte carbone liés aux vols d’avion… je resterai toujours une petite pollueuse un peu trop gâtée >< Ah, nos contradictions 🙂
(si ton article me fait tant echo, c'est que je parle juste de mes fameuses contradictions sur mon dernier article 🙂 )
parenthesecitron
19 février 2018 at 22 h 43 minOh c’est chouette si ça peut t’inspirer un peu ! J’ai beaucoup de tri sur les RS à faire, j’en garde un peu pour chaque jour car c’est vraiment long. Je vais aller lire ton article, c’est toujours intéressant les contradictions que l’on peut avoir et qui nous font réaliser qu’on ne sera jamais parfaits (c’est impossible) 😉
marionromain
20 février 2018 at 17 h 57 minJe m’étais fait une petite note pour ne pas omettre de venir lire cet article, dès que je t’ai vue en faire la promotion dans tes stories Instagram. J’ai bien fait, car ton article est franchement intéressant. Si je me pose déjà ce genre de questions pour ce qui concerne les transports, je dois reconnaître que j’ai beaucoup de retard pour ce qui est du stockage des données… Je pense notamment aux milliers de mails encombrant ma boite mail, qui gagneraient à être supprimés. Mes pistes d’amélioration à moi, les plus prioritaires en tout cas, elles se situent là ! J’en profite pour me féliciter d’être enfin venue visiter ton blog. Après être tombée sous le charme de ton compte Instagram, je sens que je vais bien me plaire ici !
parenthesecitron
12 décembre 2019 at 5 h 28 minMerci beaucoup pour ton commentaire ! Le tri numérique c’est quelque chose que j’aborderai prochainement, car il y a beaucoup à dire 🙂
Ornella
21 février 2018 at 6 h 11 minEt bah ça a le mérite d’être super complet ! Comme toi, je considère que le voyage éco-responsable n’est pas une tendance mais bien une nécessité !
parenthesecitron
21 février 2018 at 9 h 37 minMerci !
Myriam
21 février 2018 at 16 h 21 minHello,
Bravo pour ce super article ! Et merci pour tous ces petits conseils qu’on oublie de faire mais qu’on devrait tous au final essayer d’appliquer le plus possible 🙂 J’avais écris aussi un article sur la maltraitance des animaux et pourquoi il fallait éviter un maximum certains endroits ou « attractions »… Je pense que c’est des sujets qui devraient être plus souvent traités dans les blogs …
parenthesecitron
21 février 2018 at 17 h 22 minMerci Myriam pour ce commentaire ! En effet, ce sont des sujets que l’on lit peu et c’est dommage, car les consciences s’éclairent lentement sur certains d’entre eux
Laura
22 février 2018 at 0 h 30 minHello !
Super article, merci pour ce partage ! 🙂
Pour la partie photographie pour le coup je ne suis pas d’accord avec le conseil de ne plus imprimer ses photos.
Je suis photographe et voyageuse mais pas blogueuse. Je ne suis pas une grande fan des RS et je publie donc difficilement mes photos sur Instagram et cie. Et quand je le fais, je ressens une vraie frustration : les photos publiées ont une durée de vie de quelques heures tout au plus. Elles sont vite remplacées par des nouveaux posts, plus récents, et tout va beaucoup plus vite. J’ai des photos de voyage que j’adore, et je ne peux pas m’empecher de me dire « quel gâchis » d’être balancées dans ce flot de photos, pour être ensuite vite oubliées.
J’ai réalisé il y a peu que je trouve plus de bonheur à imprimer mes images, en faire de jolis albums et de grands tirages pour décorer l’appart. Ça me permet de continuer à vivre mon voyage de retour à la maison.
Finalement c’est de la « slow photo », comme le slow travel ! 😉
Il doit y avoir des prestataires proposant des albums en papier recyclé pour aller dans la démarche jusqu’au bout.
parenthesecitron
22 février 2018 at 0 h 42 minMerci Laura. Je suis d’accord avec toi, en fait je me suis peut-être mal exprimée dans l’article, je pensais surtout aux photos qu’on imprime et qu’on laisse de cóté, qui n’intègrent ni album, ni mur, ni pêle-mêle. Ça m’est arrivé souvent par le passé. Mon objectif c’est plus en effet de réfléchir vraiment à la finalité avant d’imprimer. Si c’est pour regarder ces photos une fois par an ou moins, est-ce que ça en vaut la peine ? Mais bien sûr dans un véritable album ou sur un mur, cela prend plus de sens. Perso j’adore cette dernière option d’ailleurs : quand j’ai fait imprimer mes photos de mariage pour nous et quelques proches, j’ai fait tirer une douzaine de photos de voyage au passage, j’en profite ainsi tous les jours. En fait je pense que ça rejoint mon article sur un dressing plus réfléchi, j’ai vraiment envie pour certains actes (un achat de vêtements comme l’impression de photos) d’y penser à deux fois pour être sûre de ne pas le faire pour rien (ou presque) et donc éviter un éventuel gâchis (de ressources liées directement à l’acte, mais aussi de temps, d’argent…)
Dreamingraccon
22 février 2018 at 2 h 21 minJe te remercie tellement pour ton article ! C’est exactement ce genre de chose qu’on a besoin de lire. Je suis heureuse de savoir qu’il existe des voyageurs eco-conscious comme toi ❤
parenthesecitron
22 février 2018 at 9 h 54 minMerci à toi pour ce commentaire, c’est tellement encourageant ! ❤️
Sarah Ash
22 février 2018 at 11 h 29 minMerci pour cet article excellent, je suis étudiante en biodiversité et voyageuse, donc ça résonne particulièrement pour moi. J’ai eu l’occasion d’étudier les impacts du tourisme de masse, notamment sur la végétation, et c’est aussi pourri qu’on peut l’imaginer… Donc je suis vraiment contente de lire ce genre d’articles, qui s’intéresse au tourisme responsable, et je suis d’autant plus bluffée par sa qualité, on voit que tu y as passé du temps et fais des recherches. J’espère qu’on continuera à voir de plus en plus de voyageuses et voyageurs s’intéresser et faire attention à l’impact de leurs voyages ! On voyage pour voir cette biodiversité mais ça ne vaut pas le coup si c’est pour la détruire dans le processus. En tout cas, c’est une belle découverte et j’ai hâte de lire d’autres articles de voyage responsable 🙂
parenthesecitron
22 février 2018 at 11 h 47 minMerci beaucoup Sarah, ça me fait vraiment plaisir de lire un tel commentaire ! A côté de mes articles plus légers j’aime bien de temps à autres creuser un peu plus un sujet, le prochain article sera d’ailleurs de cet ordre-là, mais sur une autre thématique (je vais essayer d’ailleurs de produire pas mal de sources, comme on apprend à le faire quand on rédige un mémoire – ou une thèse, mais j’en suis restée au premier), de façon à permettre d’une part à ceux qui le souhaitent d’aller plus loin, d’autre part de renforcer un peu le propos 😉 PS : j’ai été sensibilisée pour ma part en étudiant le tourisme (et aussi ses effets néfastes) puis en rapprochant cette thématique de ma prise de conscience vis-à-vis de l’environnement. Pour moi c’est également agréable de croiser d’autres personnes sensibles à ce sujet !