Je vous avais parlé il y a quelques années de mes gestes zéro déchet (en abordant le pourquoi de ma démarche), et en l’approfondissant rapidement après avec un deuxième article (gestes zéro déchet 2).
Presque 5 ans plus tard, parce que vous m’avez aussi peut-être découverte en cours de route, voici où j’en suis en matière de zéro déchet et comment je fonctionne à travers différents aspects de mon quotidien ou de ma vie : chez moi, pour mes courses, en voyage/déplacement. Spoiler : pas de manière parfaite. On est humain·e, on avance chacun·e avec notre lot de contradictions, ce qui n’empêche pas d’avoir la volonté globale de mieux faire (qui va en général de paire avec la découverte d’alternatives/solutions et bien sûr la possibilité de les adopter). Alors dans l’encouragement plutôt que dans le jugement, voici mes propres progrès en l’espace de 5 années, et n’hésitez pas à me partager vos propres astuces/idées/coups de cœur en commentaire.
Bonus : s’il y en a que ça intéressent, rendez-vous en fin d’article, j’ai deux codes promo liés au zéro déchet à vous partager 😉
A la maison
En cuisine
Dans ma cuisine, on trouve des petits bocaux en verre (en majorité récupérés) ainsi qu’un grand bocal, qui me servent pour mes achats en vrac et mon granola-maison. Au quotidien, je n’utilise plus de papier cuisson, plus de film élastique, ni quoique ce soit en aluminium depuis plus de deux ans (et ça ne me manque pas).
Comme j’en parlais dans mes articles précédents sur le zéro déchet, depuis près de dix ans maintenant, j’achète le café en vrac (actuellement, je me fournis chez Café Solo, un torréfacteur de la rue St Guilhem à Montpellier), que je prépare (ou mon mari) avec une cafetière italienne. C’est un des moyens les plus écologiques en la matière et on savoure vraiment davantage le café en vrac, tant il a de goût. De la même manière, depuis que j’en bois (15 ans ?) j’achète mon thé en vrac (en sachet ou boîte de 100 grammes en magasin spécialisé, ou bien dans un contenant personnel en magasin de vrac. J’ai réalisé assez tôt qu’il est en fait bien meilleur et plus économique sous cette forme, et j’ai appris bien plus tard que se procurer son thé (ou ses infusions) sous cette forme est en outre plus écologique et plus sain. Voici quelques exemples de marques qui proposent du thé bio (ou des infusions), parmi mes découvertes anciennes ou plus récentes : Dille&Kamille (possède une sélection), Instants Botaniques, Thé des Pagodes, L’Infuseur… Quand je vivais à Boston, j’avais une bouilloire en inox pour ma plaque de cuisson, et j’avais chiné une théière en grès japonais pour le servir. A l’heure actuelle, je le prépare à la casserole et le verse dans un petit pichet en grès (chiné il y a plus de 10 ans, ma première vraie trouvaille d’adulte). J’espère dénicher bientôt une théière vintage de style japonais en terre cuite et/ou une théière vintage en acier émaillé (qui elle, peut être utilisée directement sur plaques vitrocéramiques).
Plutôt que de l’électroménager encombrant et gourmand en énergie, je favorise l’huile de coude et/ou des outils aux allures ancestrales pour des gestes simples : je presse mes jus avec un presse-agrumes en bois, je monte mes œufs en neige avec un batteur manuel en inox. Je n’utilise pas de balance électrique mais un verre mesureur, que j’espère compléter bientôt d’une toute petite balance vintage à aiguille (je rêve de faire cette trouvaille au détour d’une brocante), plus pratique pour certaines recettes. Parce que personne n’est parfait, j’ai tout de même 3 péchés-mignons électriques hormis les plaques de cuisson, le four de taille moyenne, le mini-frigo et le mini-lave-vaisselle déjà présents dans l’appart. Il s’agit d’un petit mousseur à lait qui fonctionne avec une pile (pour mes boissons végétales maison type chaï latte), un blender (utile à tout) ainsi qu’un mixeur plongeant pour les soupes. Pas d’appareil à raclette ni à fondue (on a un four, on y fait fondre le fromage), pas d’extracteur de jus, pas de robot-pâtissier etc. : en ce qui nous concerne, ce sont des choses qui nous seraient encombrantes et dont on se passe sans souci au quotidien depuis plusieurs années.
En partant d’Espagne, j’ai vendu beaucoup de matériel de cuisine, que j’ai donc dû chiner en arrivant à Boston : ça a été l’occasion d’une bonne purge et depuis lors, mes casseroles, poêles, plats et saladiers sont tous en inox, en fer blanc, en céramique ou en acier émaillé (ce ne sont pas tout à fait les mêmes depuis mon retour en France puisqu’à nouveau j’ai dû en revendre/donner en partant de Boston, mais j’ai pu garder certains plats en inox que j’avais chiné et que j’aimais beaucoup -leur légèreté m’a permis de les glisser dans nos valises). Nos couverts et ustensiles sont en inox ou en bois, ils viennent soit d’Ikéa (de notre époque étudiante), soit de Dille&Kamille (pour les plus récents), soit d’une provenance inconnue (cadeaux), soit de magasins de seconde-main à Boston (là encore j’ai tenu à les garder, ayant fait de jolies trouvailles faciles à rapporter !).
En ce qui concerne le linge de table, j’ai trouvé des torchons en coton bio chez Dille&Kamille ainsi qu’un chemin de table en lin (made in Portugal) chez Alinea. Pour notre mariage, j’avais acheté des serviettes en coton couleur beige avec un fin liseré doré, que l’on utilise au quotidien depuis.
J’ai prévu bientôt (quand je prendrai quelques jours de pause autour de Noël) de réaliser des bee’s wraps moi-même. J’ai déjà des chutes de tissu et de la cire d’abeille qui attendent sagement d’être utilisées pour en confectionner. Si vous ignorez tout de ce qu’est un bee’s wrap, voici ce que c’est, pourquoi c’est intéressant et comment s’y prendre pour en créer.
Dans la salle de bain
Je possède beaucoup d’articles zéro déchet de chez Lamazuna, puisque ça a été une des premières marques à proposer ce genre d’articles en France. Depuis plus de 4 ans que je possède certains d’entre eux, de nombreuses autres marques sont arrivées sur le marché, et Lamazuna elle-même a beaucoup élargie son offre, que j’apprécie toujours beaucoup pour sa qualité et durabilité. Je possède notamment leurs lingettes démaquillantes lavables, un de leurs oriculis en bambou (pour remplacer les cotons-tige), leur brosse à dents à tête interchangeable, et quelques autres produits récents que je mentionnerai ci-dessous.
Depuis 3 ans (avec de très rares écarts), j’ai remplacé les bouteilles de savon et shampoing par des produits solides. J’ai eu l’occasion de vous parler de certaines découvertes par le passé.
- Pour le visage, j’ai découvert récemment le nettoyant sans savon d’Unbottled, très doux et qui mousse bien (sans oublier l’odeur divine).
- Pour le corps, Unbottled propose aussi un produit solide sans savon qui mousse beaucoup et possède des grains d’avoine légèrement exfoliants (j’adore !). J’ai testé ce produit malgré ma grande intolérance au gluten (certaines variétés d’avoine en contiennent, dur de savoir lesquelles sans précision), cela ne me pose pas de problème, à voir sur la durée. En tout cas, ce produit sent franchement très très bon et est super agréable à utiliser.
- Question shampoing solide, Lamazuna en propose un que j’adore, celui pour cheveux gras (pas ma nature de cheveux, normalement, mais c’est la meilleure solution que j’ai trouvée dans une ville calcaire comme Montpellier pour que le rinçage soit plus facile). La marque a créé aussi un après-shampoing solide qui sent très bon et nourrit intensément (donc pour le coup, qui n’est pas super compatible avec notre eau très calcaire, mais ça ne remet pas en cause le produit en lui-même que je vous conseille vraiment et que j’aurai plaisir à utiliser ailleurs, en voyage par exemple). Si vous cherchez par ailleurs un shampoing sans savon, le Shampoing Tout Nu d’Unbottled est parfait, il sent bon et mousse beaucoup. Je l’aime personnellement moins que celui de Lamazuna mais mon mari, lui, le préfère ! J’ai également reçu un shampoing de la marque Les Savons de Joya (entre autres produits), dont j’aurai l’occasion de reparler le mois prochain (après l’avoir testé).
Pour les cheveux toujours, je réalise une eau de rinçage lorsque je trouve qu’ils sont un peu poisseux, souvent juste après un shampoing un peu mal rincé car trop « lourd » pour notre eau calcaire (tous·tes ceux et celles qui vivent à Montpellier me comprendront). Dans une fiole en verre, je verse 1/3 de vinaigre blanc, 2/3 d’eau et 3 gouttes d’huile essentielle de citron (pour la brillance). Pas d’inquiétude, l’odeur du vinaigre (avec ou sans huile essentielle) ne se sent absolument pas une fois les cheveux secs !
Romain et moi avons adopté les déos solides depuis près de 4 ans et avec grand bonheur : depuis ce changement de nos habitudes, je n’ai notamment plus d’irritations au niveau des aisselles, un sacré bon point ! Les déodorants sentent bon (souvent de manière beaucoup plus subtile et naturelle que leurs jumeaux liquides ou gazeux) et sont super agréables à appliquer (comme un baume). On utilise pour le moment ceux de Clémence & Vivien, qui sont très bien (notre parfum préféré est Le Poudré). Je vais tester prochainement le déodorant solide proposé par la marque Les Savons de Joya et j’aimerais essayer un jour aussi ceux de Lamazuna (je reviendrai vous faire une petite mise à jour par ici lorsque ce sera le cas).
En matière de dentifrice solide, il faut avouer que jusqu’à il y a peu, on était franchement à la traîne. C’était un peu le dernier rempart « plastique » de notre salle de bain (produit bio, mais quand même). A l’époque où je m’y suis intéressée pour la première fois, il y a 3 ou 4 ans, les produits proposés semblaient très friables et étaient toujours mal notés. J’avais essayé de faire le mien avec du gel d’aloe vera et du bicarbonate de soude, mais ce n’était pas probant et le bicarbonate de soude ravageant l’email des dents à haute utilisation, ce n’était clairement pas la panacée. Le temps a passé depuis, de nombreuses marques ont creusé le sujet. Dès sa réception, j’avais donc très hâte de tester celui de la marque Les Savons de Joya (puisque ça faisait partie des produits que j’ai pu choisir chez eux) : clairement, depuis, je me demande encore à chaque utilisation pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant de me mettre pour de bon au dentifrice solide (#facepalm). Je vous en reparlerai plus en détails dans un article sur cette marque à venir en janvier, mais spoiler, cette invention, c’est du solide ! Ce jeu de mots pourri m’a été suggéré par Romain (rendons à César…).
Hydrater et nourrir le visage comme le corps a été une recherche de plusieurs années pour trouver les bons produits, d’autant plus ces derniers mois avec ma rosacée qui s’est malheureusement accentuée (probablement à cause d’un plat épicé suivi d’un chaud/froid très fort en plein hiver bostonien). Depuis 5 ans, j’utilise des huiles végétales et eaux florales ainsi que du gel d’aloe vera (qui me sert aussi l’été, en cas de coup de soleil). Depuis mes soucis de rougeurs, je me suis concentrée sur l’eau florale d’hélichryse et de fleur d’oranger et l’huile végétale de calophylle inophyle. Actuellement, je teste d’ailleurs aussi le sérum huileux apaisant pour visage des Savons de Joya, qui reprend entre autres ces ingrédients (donc comme pour leurs autres produits, rendez-vous dans un mois pour le bilan !). Découverte assez récente mais que je sais que je rachèterai tant je l’aime, le baume solide cacao rose pour corps et visage de Lamazuna : au-delà de son odeur dont je raffole, il nourrit vraiment bien ma peau et est très polyvalent (visage, mains, coudes, bref, il s’applique facilement partout où le besoin se fait sentir).
Pour l’été, j’utilise la crème solaire bio de BioRegena, je n’ai pas encore trouvé plus « zéro déchet » en la matière (sachant en outre que ma peau étant très fragile, j’ai besoin d’un indice 50+).
Autre point lié à l’hygiène, je me suis confectionné des mouchoirs lavables depuis plusieurs années, et le plus simplement du monde : en récupérant du tissu issu de linge de maison ou vêtements usés. N’ayant pas de machine à coudre, je n’ai fait aucun ourlet ni jolie finition pour le moment, mais ça viendra un jour !
Hygiène féminine
J’ai découvert la culotte lavable au printemps dernier, et il n’y a pas à dire, ça change la vie ! Jusque-là, j’utilisais des serviettes lavables et encore 3 à 4 tampons bio par mois (autant vous dire que ces derniers ne m’ont plus servi depuis !).
Mes culottes lavables viennent de chez Fempo (ce modèle taille haute rose gagné sur Instagram cet été grâce à un concours de Florence, alias La Mouette) et de chez Moodz : j’en avais pris 4 dont 3 « super tailles hautes », qui sont de loin encore plus cocooning mais qui ne sont plus toutes dispos en ce moment. Il reste surtout les modèles plumetis, plus onéreux, mais par contre j’ai vu que Moodz proposait des packs en ce moment, ça peut être une idée de cadeau utile et écolo à ajouter à votre wishlist de Noël (si vous en faîtes une). C’est bien sûr un budget, mais amorti sur la durée, et franchement au regard du confort de vie gagné, c’est un achat que je ne regrette absolument pas et pour lequel j’aurais même dû économiser bien plus tôt.
Pour ce qui est de mes autres protections lavables (à fermeture pression), je les ai trouvées chez Greenweez (non ce n’est pas le meilleur site car filiale de Casino je crois mais je vous laisse malgré tout cette référence car elle est très intéressante pour les budgets plus restreints). Je les ai choisies en noir personnellement (le blanc ne le reste jamais bien longtemps).
Petit conseil si le sèche-linge fait partie de votre routine (comme c’était mon cas à Boston puisque je vivais en studio et devais aller à la laverie) : privilégiez le séchage naturel pour ces protections.
Maquillage
N’ayant réalisé aucun nouvel achat de maquillage depuis mon mariage il y a 3 ans (à part des crayons pour les yeux et un fard à paupières que j’avais finis), je n’ai pas fait de découverte majeure en la matière depuis. Si vous avez vu émerger des petites marques éthiques et zéro déchet autres que celles que je vais citer, n’hésitez pas à m’en parler en commentaires !
Il me reste la moitié de la palette rechargeable de Boho Green, dont je parlais dans mon article sur le maquillage bio il y a quelques années. J’ai remplacé certains fards à l’intérieur au fil des ans, même si j’avoue qu’on ne les trouve plus que sur le site de la marque et que ça m’a convaincue petit à petit de me tourner vers Zao, une autre marque bio dont je parlais aussi dans cet article et qui propose ce genre de concept sans le restreindre à un point de vente à distance. Je possède déjà un fard matifiant rechargeable Zao depuis près de 2 ans (que j’ai malencontreusement réduit en miettes au moment de le prendre en photo pour cet article – #facepalm) ; peut-être que prochainement, je craquerai pour une de leurs palettes rechargeables de avec deux ou trois fards dans mes teintes (beige/cuivre). Pour info pour les Montpelliérain·e·s qui me lisent, le Day by Day de la rue Saint-Guilhem en propose.
En ce qui concerne les crayons pour les yeux, j’en possède 3 (cuivre/marron/beige rosé) mais j’avoue que j’en aimerais bien un dans une teinte vert eucalyptus claire (comme il y a quelques années) pour varier un peu. Je n’en ai cependant repéré aucun qui soit éthique/écologique pour le moment.
En matière de vernis à ongles, je les ai presque tous donnés avec les années. Il ne me reste qu’un vernis transparent et un rouge de la marque bio Avril, qui tiennent franchement très bien la route depuis plus de 2 ans. J’aimerais en trouver un dans des tons terracotta, plus discret que mon rouge et qui me donnerait donc peut-être envie d’en porter plus souvent.
Je ne mets plus de mascara depuis des années. Mon astuce ? Un vieux pinceau à mascara Boho Green (bien nettoyé évidemment) me sert aujourd’hui à appliquer du gel d’aloe vera sur mes cils pour les structurer (je le fais assez rarement malgré tout).
Enfin, je ne porte jamais de rouge à lèvres. Je n’en ai plus et n’en ai pas fait une priorité de rachat, d’autant que le port du masque ne m’a franchement pas aidée à y voir une quelconque urgence de remplacement. J’aimerais cependant en porter peut-être un peu plus souvent à l’avenir, sous réserve de tomber les masques, donc, et d’en trouver un éthique qui me plaise (peut-être aussi chez Zao, qui en propose des rechargeables).
Pour l’entretien
Après avoir fini les noix de lavage laissées par une amie à son départ de Boston, j’ai recommencé à faire ma lessive maison à base de savon de Marseille (que je récupère lorsqu’il se ramollit dans la coupelle près de l’évier, ou que je fais fondre à partir de copeaux), vinaigre et bicarbonate de soude, comme quand je vivais en Espagne. Je ne rajoute pas d’huile essentielle (que j’utilise seulement quand elles apportent réellement quelque chose au produit) : le savon de Marseille parfume bien assez (attention cependant à l’utiliser avec parcimonie car il peut encrasser les tuyaux).
En guise de produit nettoyant multi-surfaces, je mélange 50% de vinaigre et 50% d’eau, ce à quoi (pour 1 litre) j’ajoute 5 gouttes d’huile essentielle de citron et 5 gouttes d’huile essentielle de tea tree (pour leurs propriétés respectivement anti-bactérienne et anti-fongique).
Pour faire sécher mon linge, j’utilise un séchoir en bois FSC trouvé chez Habitat ainsi qu’un séchoir mural extérieur qui donne sur la cour (déjà présent dans l’appartement). Depuis mon retour de Boston, disposant enfin de la place suffisante pour cela, je laisse à nouveau en permanence sécher mon linge à l’air libre. J’utilise aussi un séchoir à petit linge fait-maison, bricolé à partir d’un cercle à broder, de corde et de pinces à linges. Il se révèle chaque fois très pratique pour mes lingettes lavables, les mouchoirs et tout autre linge léger (culottes, chaussettes…). J’hésite même à m’en construire un deuxième tant c’est pratique !
Quand je vivais en Espagne, en récupérant du tissu issu de linge de maison ou de vêtements usés (qui ne pouvaient être donnés), j’avais réalisé des chiffons. Depuis Boston, je garde à cet usage les serviettes de table tâchées de manière indélébile, afin de leur donner une seconde vie (puisqu’elles ne craignent plus rien). De la même manière, ces lingettes-à-toute-épreuve peuvent me servir ponctuellement d’essuie-tout : c’est un produit que j’avais encore de temps en temps à Boston en papier recyclé (un rouleau nous faisait alors plusieurs mois), mais que je n’ai pas racheté du tout depuis mon retour en France.
Pour le nettoyage de la vaisselle, j’utilise depuis des années des brosses à vaisselle bois et fibres végétales ainsi qu’une éponge en cuivre (pour gratter les plats récalcitrants), que je trouve en magasin bio. C’est à la fois efficace, pratique, écologique et joli, tout pour me plaire ! Je les frotte sur du véritable savon de Marseille, que j’achète en pavé de 400 grammes (marques Marius Fabre ou Le Fer à cheval (je n’ai pas de préférence particulière car avec leur cuisson au chaudron je trouve qu’ils se ressemblent beaucoup). Attention aux savons de Marseille dits « véritables », peu le sont (c’est pour ça que je ne les choisis que chez ces marques et en version olive, plus authentique) et beaucoup contiennent de l’huile de palme…
Déco saisonnière
Voici un petit focus rapide sur mes décos saisonnières (ou non) zéro déchet.
- bougies végétales : j’utilise des pots en verre ainsi que des flocons de cire d’abeille ou de soja (selon ce que je trouve) achetés en vrac. Pour les contenants, je fais des trouvailles en ressourcerie ou sinon j’achète de petits yaourts proposés dans des pots en verre, que je nettoie et réutilise en guise de bougies (en plan B, notamment pendant le confinement puisque les ressourceries étaient fermées).
- cucurbitacées : pour donner un air d’automne à mon intérieur, je choisis des courges, citrouilles et jack-be-little au rayon alimentaire de mon magasin bio afin de pouvoir les manger ensuite et ainsi ne rien jeter.
- déco de noël : j’ai évoqué longuement dans un article récent mes techniques pour upcycler ma déco de Noël et réaliser moi-même simplement et rapidement de jolies décorations. Je récupère aussi des pommes de pin en pleine nature.
- coquillages : j’en ramasse désormais uniquement lorsqu’ils sont vraiment très beaux, comme ceux trouvés à Plum Island ou dans le Connecticut ; ils constituent de magnifiques souvenirs naturels (qui auront occasionné moins de dommages à l’environnement que les babioles des magasins de souvenirs). Il faut néanmoins éviter de trop en ramasser, sous peine de perturber l’écosystème d’une plage (puisque de nombreux micro-organismes se nichent dessous).
Mode et culture
Je ne reviens pas sur la question de la mode, j’ai recours à la seconde-main et n’achète quasi plus rien de neuf (en 2020, j’ai simplement acheté une paire de sandales parce que les bottines en été, bof, et ai reçu un soutien-gorge). Mon annuaire pour un shopping écoresponsable est à votre disposition si vous cherchez des bonnes adresses, et mon article de conseils pour chiner de la seconde-main, aussi !
En ce qui concerne la culture, il m’arrive encore d’acheter des livres ou disques neufs, mais assez rarement : je passe beaucoup plus de temps chez les libraires et les disquaires qui vendent aussi de l’occasion. Que ce soit pour le thrill de la surprise de la trouvaille du jour (ou pas, il arrive le plus souvent que je fasse chou blanc), pour le plaisir de consommer en accord avec mes valeurs ou pour soulager mon porte-monnaie, ce sont des pratiques qui sont vraiment ancrées en moi (et depuis très jeune). Autre facilité pour la lecture : les marchés de bouquinistes (pour les Montpelliérains·es : le samedi à Comédie et le jeudi à Antigone) ainsi que les boîtes à livres, qui fonctionnent sur le principe du troc (et là, je veux bien des adresses à Montpellier car je n’en ai vu aucune depuis que j’y ai emménagé).
Au bureau (et professionnellement)
Étant freelance, mon « bureau » est en partie à la maison (et c’est votre cas sûrement aussi si vous télétravaillez), en partie à l’extérieur (en séance photo). Voici quelques-uns de mes gestes développés au fil des années pour m’améliorer un peu environnementalement parlant dans ce domaine.
Je recycle le papier imprimé pour écrire au dos ainsi que les vieux carnets (toujours besoin de brouillon, même si j’en ai même donné tant j’en avais), et mon objectif est d’écrire à l’avenir principalement au stylo-plume rechargeable et au porte-mines. Il me reste encore des marqueurs, correcteurs etc., retrouvés dans nos vieilles trousses d’étudiants en rentrant en France et que je vais donc finir bien évidemment (mais certainement pas racheter).
Je recycle aussi nombre d’enveloppes et packagings reçus ainsi que toute ficelle ou ruban qui se retrouve entre mes mains, pour expédier mes affiches ou tout simplement pour réaliser de jolis envois dans le cadre privé.
Je travaille beaucoup sur ordinateur et via les réseaux sociaux, donc je suis consciente qu’en matière de consommation d’énergie, on fait facilement mieux que moi. Mais dans le même temps, je veille à ne pas encombrer les serveurs avec des données obsolètes : je trie mes mails et supprime les fichiers inutiles dans le cloud très régulièrement, de même que les stories passées (et non épinglées) sur Instagram, et j’évite d’accumuler des enregistrements en ligne qui ne me soient pas utiles (j’avais ainsi purgé grandement mon Pinterest l’an dernier). Je réfléchis aussi à déménager mes deux sites web (ce blog et mon site pro) sur des serveurs verts l’an prochain (au moment du renouvellement) : ayant un peu peur du greenwashing sur ce sujet, j’ai besoin de me renseigner davantage.
En ce qui concerne mon matériel, qu’il soit informatique ou dédié à la photo, faire dans le zéro déchet est compliqué, mais je cherche à limiter les dégâts.
J’ai pour principe de tout user jusqu’à la moelle. Mon téléphone a plus de 3 ans et demi, mon PC a 4 ans et demi : tous deux sont de plus en plus lents (malgré un bon reboost en mettant un SSD sur mon PC), mais je fais avec tant que possible. Tous mes disques durs externes sont des disques durs récupérés de PC en fin de vie (m’ayant appartenus ou à mon entourage), pour lesquels je n’ai acheté que le boîtier (pour la connectique).
Presque tout mon matériel photo est de seconde-main : j’ai dû acheter neuf mon trépied à mon retour en France (faute d’avoir trouvé ce que je cherchais en seconde-main et pressée par le temps), mon sac photo (idem), les batteries de rechange de mes appareils ainsi que mes pellicules argentiques (je ne désespère pas d’en trouver en seconde-main pour m’amuser un peu, les pellicules périmées pouvant parfois donner des choses intéressantes).
Ce n’est pas grand chose, mais j’ose espérer que ces choix soulagent un petit peu la planète (en plus de mon porte-monnaie, parfois).
Pour les courses
Pour les courses, tout ce que j’achète en vrac (des céréales aux fruits secs en passant par les graines) est placé dans des bocaux en verre récupérés d’achats précédents. Pour une partie du vrac et pour les fruits et légumes, j’utilise des sacs en coton. Ceux que je m’étais achetés il y a 5 ans étant loin d’être très solides et pratiques, je ne vous les recommanderai pas.
En revanche, j’ai reçu avec joie récemment ceux de Pousse Pousse, qui les propose aussi sous forme de coffret dédié aux courses en vrac, comprenant un sac de courses, un sac à pain, deux sacs à vrac en coton plein pour les aliments fins et deux sacs à vrac « filets », davantage destinés aux fruits et légumes (le tout pour environ 30€ au lieu de 40 en les achetant séparément). Pour le coup, rien à voir avec les sacs fins et fragiles que je possédais jusque-là (hormis les deux achetés chez Ré en Vrac au printemps dernier, s’il y a des Rétais·es qui me lisent). Avec Pousse Pousse, il s’agit de sacs de vrac solides, éthiques et très pratiques, réalisés en Europe dans un coton épais certifié GOTS. Les liens pour les fermer sont résistants et ces sacs sont vraiment bien conçus : le sac de courses est compartimenté (moi qui galère toujours à ranger mes contenants et bouteilles en verre, je salue cette initiative qui me facilite le quotidien !), et l’étiquette cousue sur les sachets en coton mentionne leur poids (pour que les commerçants appliquent la bonne tare plus facilement lors de la pesée).
Vous l’aurez deviné si vous me connaissez déjà, ce n’est pas moi qui utilise le sac à pain en coton de Pousse Pousse puisque je ne peux malheureusement plus rien manger qui comporte du gluten, mais Romain l’apprécie beaucoup. Outre l’aspect pratique évident au moment d’en acheter, ça lui permet aussi de stocker son pain à la maison sans recourir aux sachets en kraft donnés par le boulanger (qui finissaient à la poubelle faute de pouvoir être réutilisés après, à cause du risque de contamination pour moi).
Ce type de coffret, décliné par Pousse Pousse sur d’autres thématiques zéro déchet (pique-nique sans plastique, lessive écoresponsable, sourire zéro déchet, vaisselle zéro déchet, potager de cuisine…) peut constituer une idée de cadeau de Noël éthique, originale et utile (la livraison avant Noël est assurée pour toute commande jusqu’au 17 décembre). En ce moment, pour info, pour 3 coffrets achetés le 4ème est offert (avec le code promo COFFRETOFFERT).
Ce coffret « Mes courses en vrac » m’a été offert dans le cadre d’une collaboration avec Pousse Pousse, qui m’a laissée totalement libre d’en parler quand je le voulais, comme je le voulais et sur le(s) support(s) de mon choix (ayant déjà prévu cet article de mon côté, le timing était parfait pour vous faire part de cette chouette découverte !). Je donne toujours mon avis sincèrement dans le cadre d’une collaboration (pour plus d’infos sur mes choix de collabs, rendez-vous ici).
En voyage/déplacement
En parlant de Pousse Pousse, si vous avez lu mon article d’idées de cadeaux éthiques pour Noël, vous savez que j’ai reçu le mois dernier leur gourde inox. Cherchant à remplacer une gourde que j’aimais beaucoup et que j’ai malheureusement perdue dans le train en venant visiter des apparts à Montpellier, j’avais beaucoup de critères, mais elle les coche tous : inox (donc saine), légère, thermique, format idéal de 50 mL, petite boucle en métal pour l’amarrer au sac à dos… Bref, la gourde idéale pour avoir toujours de l’eau avec soi, mais pas que, puisqu’elle garde la chaleur 12h et la fraîcheur 24h.
Autre trouvaille zéro déchet bien pratique, en voyage, un duo de boîtes inox déniché à Boston. Pour ceux/celles parmi vous qui me lisent de là-bas (je sais qu’il y en a quelques-uns·es), ça vient du Boston General Store à Coolidge Corner. Pour les autres, vous pouvez facilement trouver une boîte en inox chez Lamazuna ou bien sur Dream Act. Dans mon magasin bostonien, j’avais également acheté deux pailles en inox : on n’est clairement pas sur de l’indispensable, mais elles sont très pratiques pour éviter les pailles en plastique normalement servies avec certaines boissons dans les cafés/bars, une plaie aux États-Unis (qui s’étend d’ailleurs aussi en Europe, bien que j’aie eu la bonne surprise de voir que certains cafés ont aussi opté pour les alternatives lavables en inox ou bambou -ils restent rares, mais j’ai espoir !). Je ne vous cacherai pas que pour déguster un mojito maison, elles sont aussi franchement très appréciées. Vous en trouverez en boutique bio (ou bien toujours chez Pousse Pousse ou sur Dream Act).
Vous vous souvenez du baume solide de Lamazuna, dont je vous parlais plus haut ? Il se trouve que j’ai vite vu en lui le petit produit pratique à glisser dans sa valise ou son sac, puisque sa polyvalence le destine à n’importe quelle partie du corps ou visage. J’emporte bien sûr toujours leurs lingettes démaquillantes lavables, qui ont le mérite de sécher très rapidement (pratique quand on change souvent d’hébergement). Bien sûr, tous nos indispensables réguliers de salle de bain nous suivent en voyage (brosse à dents, dentifrice solide, déo solide, savon et shampoing solides), avec l’avantage de ne plus nous amener à nous poser de questions sur la quantité de liquides transportée si jamais l’on doit prendre un avion (puisqu’à part mon eau florale/huile végétale, plus rien n’est liquide dans notre trousse !).
En voyage/balade type rando, on emporte aussi toujours nos sacs en coton pour le vrac, qui nous servent pour nos courses locales, ou même en appoint si on a besoin d’emballer quelque chose. J’y ajoute aussi des sacs en kraft (j’en ai toujours sous la main, recyclage de ceux pris pour les courses lorsque je n’en avais pas assez en coton sur moi -ça arrive encore) : ils nous servent pour leur part à emballer de la nourriture pour ne pas en répandre dans nos sacs, ou bien tout simplement de sachet-poubelle.
On arrive au bout de cet article de mise au point sur mes pratiques zéro-déchet. Pour ceux/celles que ça intéresse, j’ai deux codes promos à partager avec vous pour vous offrir –10% sur vos achats.
- ParentheseCitron10 à utiliser chez Lamazuna jusqu’au 8 janvier 2021 ;
- PARENTHESECITRON10 à utiliser chez Unbottled (une fois par client) jusqu’à fin décembre.
Pour info, je vous propose ces codes parce que je vous parle beaucoup de ces marques que j’ai découvertes et appréciées, et non par obligation quelconque (certains produits solides récents m’ont été offerts par ces deux marques, mais pas dans le cadre de la rédaction de cet article de blog, que je fais de mon plein gré). Il y a également quelques liens d’affiliation dans cet article, pour plus de précisions, voir ici.
Enfin, comme je suis consciente que cet article est particulièrement long, merci à ceux et celles qui l’auront parcouru en intégralité : j’espère que vous y aurez fait quelques découvertes et/ou pioché quelques idées zéro déchet (les gestes écologiques très simples ne sont pas évoqués pour la bonne raison qu’ils l’étaient déjà dans mes articles précédents). N’hésitez pas à me faire part de vos propres découvertes en commentaire !
4 Commentaires
Chloé
14 décembre 2020 at 21 h 59 minSuper !
parenthesecitron
15 décembre 2020 at 11 h 44 minMerci 🙂
Sarah
15 décembre 2020 at 11 h 43 minSacré article tu es bien avancée dans le processus c’est trop chouette ! Hâte d’arriver à ton niveau
parenthesecitron
15 décembre 2020 at 11 h 45 minMerci ! Oui ça touche beaucoup d’aspects de ma vie donc l’article est plutôt long. Avec les années, c’est un mode de vie qui devient très naturel. Mais Rome ne s’est pas faite en un jour, on avance tous à notre rythme 🙂